#Philosophie
Par Yoichi Kawada, directeur de l’Institut de Philosophie Orientale (IOP), Tokyo. Traduit de l'essai A Vision of Peace in the Lotus Sutra, publié dans Journal of Oriental Studies, vol. 17, 2007.
Se changer soi-même n’est pas aisé. Quiconque a déjà essayé de tenir ses bonnes résolutions du Nouvel an le sait. Améliorer, ne serait-ce qu’un simple aspect de son comportement, demande une forte détermination. Car notre vie semble contenir une résistance innée au changement au moins aussi forte que notre désir de nous améliorer.
Par Hiroshi Kanno. Extraits traduits de l'essai The Core of Shakyamuni Buddha's Teachings and the Distinctive Features of the Lotus Sûtra, paru dans Journal of Oriental Studies, vol. 19, 2009.
Conférence donnée par Dennis Gira, théologien, professeur à l’Institut catholique de Paris et spécialiste du bouddhisme, le 17 mai 2002, au centre bouddhique Soka de Paris-Opéra.
Le bouddhisme enseigne que la loi de cause et d’effet sous-tend le fonctionnement de toute chose. En particulier, les pensées, paroles et actes positifs créent des effets positifs dans la vie des personnes qui les accomplissent, menant au bonheur. A l’inverse, les pensées, paroles et actes négatifs – actions qui s’opposent à la dignité de la vie – mènent au malheur. Ceci est le principe général du karma.
Conférence donnée par M. Fumihiko Sueki, professeur de littérature à l’université de Tokyo et spécialiste de la philosophie indienne et du bouddhisme, le 11 janvier 2002, au Centre culturel Opéra.
Nos vies s’appuient sur le travail, la considération et les efforts d'innombrables personnes, sans que l’on en soit toujours conscients.
Certains considèrent la religion comme appartenant à un monde à part, en dehors des réalités quotidiennes. Ils établissent une distinction entre leur vie spirituelle et les nécessités de la vie courante. Or le bouddhisme de Nichiren propose une toute autre approche...
Dans quelles circonstances le Sûtra du Lotus est-il apparu en Occident ? Le Saddharmapundarîka sutra fut traduit pour la première fois dans une langue moderne par le linguiste et indianiste français Eugène Burnouf (1801-1852). Cette entreprise de traduction a initié le début des études bouddhiques savantes.
Au cours de ces dix dernières années, je ne saurais dire combien de fois, en évoquant les enseignements de la SGI à des amis appartenant à d’autres obédiences bouddhiques, je me suis entendu répondre qu’il ne s’agissait pas vraiment de bouddhisme...
Le Sûtra du Lotus décrit de manière allégorique l’enseignement que le Bouddha a exposé durant les huit dernières années de sa vie, dans lequel il livra l’intégralité de son illumination.1 Dans le 11e chapitre, une magnifique “Tour aux trésors” émerge de terre devant l’assemblée des disciples. Ses dimensions sont vertigineuses, elle est ornée de sept sortes de joyaux et richement décorée. Que représente donc cette tour fabuleuse ?
Par Hiroshi Kanno. Extraits traduits de l'essai The Practice of Bodhisattva Never Disparaging in the Lotus Sutra and its Reception in China and Japan, paru dans Journal of oriental studies, vol. 12, 2002.
Le bouddhisme enseigne que toutes les vies sont reliées les unes aux autres. C’est le principe bouddhique d’“origine interdépendante”, ou “production conditionnée”, selon lequel aucun phénomène n’existe isolément des autres. Le terme japonais pour le désigner est engi, qui signifie littéralement “apparaître en relation”.
Alors que l’humanité est prise dans un engrenage de problèmes globaux et complexes, la possibilité d’une issue favorable semble de plus en plus difficile à croire.
Le bouddhisme, parce qu'il répond aux quatre souffrances fondamentales de l'être humain, est un enseignement universel et transhistorique. Il semble toutefois particulièrement à propos dans notre monde contemporain. La preuve en est l'écho toujours grandissant qu'il rencontre dans nos sociétés depuis les années soixante.
Le bouddhisme est né du désir compassionnel de trouver une solution aux souffrances inhérentes à la vie des êtres humains. C’est là sa préoccupation essentielle. Au fil des enseignements dispensés par le Bouddha tout au long de sa vie, la réponse à cette question a évolué. Le bouddhisme de Nichiren, en se fondant sur le Sûtra du Lotus, expose le principe révolutionnaire : “les souffrances de la naissance et de la mort sont le nirvana”.
Pour beaucoup, le bouddhisme est associé à une pratique religieuse ascétique visant le “détachement”. Faudrait-il donc éliminer tous ses désirs, se détourner du monde et se détacher de toute préoccupation matérielle ? Le bouddhisme de Nichiren offre une toute autre approche qui met en lumière les possibilités infinies de la vie et la joie de vivre en ce monde.
Le principe des Trois mille mondes en un instant de vie, ou ichinen sanzen, est l’un des principes les plus profonds du bouddhisme. Formulé par le grand maître Tiantai1 sur la base du Sûtra du Lotus, il offre une vision synthétique de la façon dont se manifeste une vie individuelle, dans ses multiples facettes et potentialités.
Afin d'être bien compris de leurs auditeurs, les guides religieux ont recours à des paraboles. Le père spirituel y prend souvent les traits du père naturel aimant ses enfants.
Le message central et révolutionnaire du Sûtra du Lotus est que tous les êtres humains peuvent atteindre la bouddhéité. Dans ce contexte, il expose le principe, jusqu’alors inédit, de l’illumination des femmes.