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Dans quelles circonstances le Sûtra du Lotus est-il apparu en Occident ? Le Saddharmapundarîka sutra fut traduit pour la première fois dans une langue moderne par le linguiste et indianiste français Eugène Burnouf (1801-1852). Cette entreprise de traduction a initié le début des études bouddhiques savantes.

Les prémices de la découverte

L’irrésistible attrait de l’Orient

Ce que l’on peut appeler la “découverte” du Sûtra du Lotus par l’Occident s’inscrit dans le cadre plus large de l’orientalisme, qui naît à partir de la fin du XVIIIe siècle. Cette fascination pour les arts et la culture orientales peut être vue comme une réaction à une forme de dessèchement de la pensée rationaliste et mécaniciste héritée de l'âge de la Raison, en Europe. L’intérêt des orientalistes porte sur la peinture, la littérature, la philosophie et la religion issues d’un Orient parfois plus fantasmé que réel.

Comme le note René Huygue (1906-1997), écrivain et académicien français, il faudra attendre les premières études approfondies des textes fondateurs de la pensée orientale pour que le pont entre les deux cultures s’établisse réellement. Il dit à ce sujet : « Déjà, au XVIIIe siècle, des contacts commerciaux étaient établis entre l'Extrême-Orient et l'Occident, mais les deux mondes restaient étrangers l'un à l'autre (...) Il fallait que s'établît une connaissance réelle de ces terres lointaines. Elle a été inaugurée par l'étude de la pensée de l'Inde, en particulier par des investigations sur le bouddhisme. Au XIXe siècle, le Collège de France, auquel j'appartiens, a joué un rôle de pionnier ; fidèle à sa règle de créer des chaires de recherche et d'enseignement propres à défricher des champs neufs de la culture, elle en consacra une à ce domaine et la confia à Burnouf dès 1832. »1

Le bouddhisme fait son entrée en Occident

En effet, à partir de la fin du XIXe siècle, on voit naître en Occident un intérêt pour le bouddhisme en tant que religion à part entière, là où il n’avait été jusqu’alors qu’un objet de curiosité exotique – à l’exception d’un petit nombre de penseurs avant-gardistes qui, très tôt, avaient su apprécier sa valeur philosophique. Au premier plan, Arthur Schopenhauer (1788-1860), qui voit dans le bouddhisme la meilleure des religions : profondément égalitaire, sans Dieu, et prônant le respect envers toutes les formes de vie. Schopenhauer ressent une grande affinité avec cet enseignement, bien que la connaissance qu’il en ait soit tirée des sources incomplètes et souvent approximatives disponibles dans la première moitié du XIXe siècle. Il en déduit notamment un “pessimisme”, propre à sa pensée mais bien étranger au bouddhisme !

Sa philosophie acquiert une certaine popularité vers la fin du XIXe siècle, et la haute estime qu’il porte au bouddhisme contribue indéniablement à l’intérêt que cette religion suscite en Occident. Cependant, ce n’est que lorsque des études scientifiques sur les textes, initiés par les travaux d’Eugène Burnouf, font leur apparition dans le dernier quart du XIXe siècle, que se diffuse une connaissance plus complète du bouddhisme.

La vie d’Eugène Burnouf

Père des études bouddhiques modernes

Eugène Burnouf, né à Paris le 8 avril 1801 et mort à Paris le 28 mai 1852, est considéré comme l'un des plus grands indianistes français. Après des études de langues orientales, il enseigne la grammaire générale à l'École normale supérieure et devient professeur au Collège de France, où il est titulaire de la chaire de langue et de littérature sanskrites de 1832 à 1852. Il est élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1832 et figure parmi les premiers membres de la Société Asiatique, dès 1822, aux côtés d’illustres figures telles que Jean-François Champollion.2

Ses recherches débordent largement le cadre du sanskrit, puisqu’il étudie également le pali, publiant son Essai sur le Pali en 1826. Philologue brillant, ses travaux permettent pour la première fois en Europe de connaître la langue de l'Avesta, appelée alors le zend. Ainsi, l’une de ses grandes réalisations est le déchiffrement des manuscrits zends rapportés en France par A. H. Anquetil-Duperron. À partir du manuscrit zend de la Bibliothèque nationale, il fait lithographier avec le plus grand soin et publie par tranches, entre 1829 et 1843, le Vendidad Sade, partie d'un des livres zoroastriens.

De 1833 à 1845, il publie son Commentaire sur le Yaçna, l'un des livres liturgiques des Parses et, de 1840 à 1847, le texte sanskrit du Bhâgavata Purâna et sa traduction française. Ce texte est l’un des chefs-d’œuvre de la littérature sanskrite, un texte sacré de l’hindouisme, sous la forme d’un long poème épique retraçant l’histoire de Krishna.

Les derniers travaux de Burnouf portent sur le bouddhisme, avec la publication de l’Introduction à l'histoire du Buddhisme indien en 1844 et celle du Lotus de la bonne loi en 1852.

Devant le génie qui a produit une œuvre aussi colossale, son élève, Ernest Renan3, écrit à son sujet : « Dans mes défaillances intérieures, toutes les fois que mon idéal scientifique a semblé s’obscurcir, en pensant à vous j’ai vu se dissiper tous les nuages, vous avez été la réponse à tous mes doutes. C’est votre image que j’ai eue sans cesse devant les yeux, quand j’ai cherché à exprimer l’idéal élevé où la vie est conçue, non comme un rôle et une intrigue, mais comme une chose sérieuse et vraie. En écoutant vos leçons, j’ai rencontré la réalisation de ce qu’auparavant je n’avais fait que rêver : la science devenant la philosophie et les plus hauts résultats sortant de la plus scrupuleuse analyse des détails. »4

Le manuscrit du Saddharmapundarîka sutra

La découverte de Brian H. Hodgson

L'histoire de la découverte du Sûtra du Lotus commence avec Brian Houghton Hodgson (1800-1894), un naturaliste et ethnologue britannique. Employé en 1818 au service de la Compagnie anglaise des Indes orientales, il entre rapidement dans l’administration coloniale au Kumaon, une province de l’ouest de l’Himalaya, où il étudie la faune et les peuples de la région. Puis il est envoyé au Népal en 1820 et commence à collecter des textes de la littérature bouddhiste népalaise et tibétaine, pour laquelle il se passionne. Il recherche et expédie des centaines de manuscrits bouddhistes aux institutions britanniques et à la Société asiatique de Paris. Une correspondance amicale avec Eugène Burnouf s’engage alors.

Autour du 20 avril 1837, vingt-quatre manuscrits sanskrits de textes bouddhistes envoyés sept mois auparavant arrivent à Paris. Le 14 juillet, soixante-quatre autres textes suivent, que Hodgson a fait copié à Katmandu et envoyé à la Société Asiatique. Puis il envoie à nouveau cinquante neuf manuscrits. Bientôt Burnouf se trouve en possession de plus de manuscrits bouddhiques sanskrits qu'il n'avait jamais été donné à aucun autre savant européen – à l'exception bien sûr de Hodgson lui-même. Mais, à la différence de Hodgson, Burnouf est capable d'en déchiffrer le contenu. Parmi ces textes se trouvent des sûtras et des tantras bouddhiques en sanskrit, composés pour la plupart durant les six premiers siècles de notre ère, largement perdus en Inde mais préservés au Népal – des textes qui, en Inde et dans leurs traductions chinoises et tibétaines, comptent parmi les plus importants de l’histoire du bouddhisme, dont le Saddharmapundarîka sutra, inconnu jusqu’alors en Occident.

Dans une lettre datée du 5 juin 1837, Burnouf explique à Hodgson que la Société Asiatique lui a demandé, à lui et Eugène Jacquet (1811-1838), d'examiner les vingt-quatre premiers manuscrits arrivés en avril. Les deux hommes décident lesquels sont importants et se les répartissent. L’intérêt de Burnouf se porte sur le manuscrit du Saddharmapundarîka, qu’il commence immédiatement à traduire. Il envisage très tôt la publication intégrale de ce texte, afin de rendre hommage à Hodgson et de le remercier pour son don.

Un travail de traduction “pionnier”

Dans sa préface au Lotus de la bonne loi, Sylvain Lévi5 dit de Burnouf : « Il nous faut aujourd’hui un effort de l’imagination pour nous le représenter aux prises avec cette immense littérature du bouddhisme sanscrit que Hodgson venait de retrouver au Népal, construite sur des thèmes, des croyances, des notions, des concepts oubliés et ignorés de l’Inde moderne, accessible seulement dans des manuscrits souvent pénibles à déchiffrer, beaucoup plus difficiles encore à interpréter sans le concours d’une tradition directe, sans vocabulaire technique, sans autre dictionnaire que le maigre lexique de Wilson exclusivement basé sur les œuvres du brahmanisme. Le même génie qui sut frayer les avenues dans ce labyrinthe désespérant, sut aussi discerner l’œuvre capitale dont il fallait entreprendre la traduction. » Burnouf se lance ainsi dans la traduction du Saddharmapundarîka dans des conditions spartiates, en se basant sur l’unique manuscrit en sa possession.

Dans une lettre envoyée à Hodgson le 5 juin 1937, il relate sa rencontre passionnée avec le texte du Sûtra : « (...) je me tournai vers un livre nouveau, un des neuf Dharma, le Saddharmapundarîka, et je puis vous affirmer que je n’ai pas eu à me repentir de mon choix. Depuis le 2 avril environ, tous les moments que j’ai pu enlever à mes occupations comme professeur de sanscrit et académicien, je les ai consacrés sans réserve à cet ouvrage, dont j’ai lu déjà des portions assez considérables. Je n’ai pas tout compris, et vous ne vous en étonnerez pas ; la matière est très nouvelle pour moi, tant sous le rapport du style que sous celui du fond. ... Quoique beaucoup de choses soient encore obscures à mes yeux, je comprends cependant la marche du livre, le mode d’exposition de l’auteur, et j’en ai même déjà traduit deux chapitres en entier, sans rien omettre. Ce sont deux paraboles qui ne manquent pas d’intérêt, mais qui sont surtout de curieux spécimens de la manière dont s’est communiqué l’enseignement des buddhistes et de la méthode discursive et toute socratique de l’exposition. Sauf l’impiété (mais vous n’êtes pas un clergyman), je ne connais rien d’aussi chrétien dans toute l’Asie. Le brahmanisme me paraît maintenant un judaïsme raide et dur, dont vous avez trouvé le christianisme moral et plein de compassion pour toutes les créatures. Il ne faut pas croire que dans ce livre tout est amusant ; au contraire les répétitions et la tautologie y sont complètement fastidieuses. Mais cette tautologie même est un caractère tout à fait remarquable et bien approprié au peuple auquel s’adressait Buddha. ... Enfin je vous avouerai que je suis passionné pour cette lecture, et que je voudrais avoir plus de temps et de santé pour m’en occuper le jour et la nuit. Je ne quitterai cependant pas le Saddharma sans en avoir extrait et traduit de bons fragments, bien convaincu que je ne puis mieux faire pour reconnaître votre libéralité que de communiquer à l’Europe savante une partie des richesses que vous avez si généreusement mises à notre disposition. Je vais m'employer à cela jusqu'à cet hiver, et je tâcherai de déterrer quelque imprimeur en Allemagne pour faire paraître une analyse ou des observations sur le Saddharmapundarîka. »6

Le point de départ des études bouddhiques modernes

En fait, ces « analyse » et « observations » se développeront durant les sept années qui suivent. En effet, Burnouf fait imprimer le Lotus de la Bonne Loi en 1940 et entreprend d’en rédiger l’introduction. Dans une lettre datée du 28 octobre 1841, il écrit à Hodgson : « J'ai fini d'imprimer la traduction du Saddharmapundarîka ; mais je voudrais mettre une introduction à cet ouvrage bizarre, et j'ai besoin de beaucoup lire d'autres ouvrages dont les manuscrits ne sont pas toujours très corrects. »7 Cependant, l’avancée de ses recherches ainsi que les envois successifs de Hodgson l’incitent à faire de cette introduction un ouvrage à part entière. Il décide de commencer par celui-ci la série de publications sur le bouddhisme qu’il préparait.

C’est ainsi que, trois ans plus tard, en 1844, il publie le premier tome de son Introduction à l’histoire du Buddhisme indien, qui demeure un ouvrage de référence dans le champ des études bouddhiques. Puis, avant la publication du second tome – qui devait traiter de la chronologie du bouddhisme ainsi que du courant Theravada (école dite “du Sud”) – Burnouf décide, en 1952, de faire enfin paraître le Lotus de la Bonne Loi, imprimé depuis longtemps. Il achève la rédaction d’un appendice à l’ouvrage, composé d’une série de mémoires traitant de questions historiques ou philosophiques.

Une mort inattendue

Le Lotus de la Bonne Loi sera sa dernière grande œuvre puisque, alors que l’impression est sur le point d’être achevée, Burnouf, dont la santé avait été fragile toute sa vie, décède brusquement. L’ouvrage est donc publié de manière posthume, préfacé par l'éditeur. Quant aux mémoires accompagnant le texte, les vingt premiers sont en la possession de l’éditeur, et le début du vingt-et-unième est retrouvé dans ses papiers. La partie rédigée est alors jointe aux autres pour être publiée. Burnouf avait préparé un vingt-deuxième mémoire mais les quelques notes retrouvées ne permettent pas la publication.

Sa tombe se trouve au cimetière du Père-Lachaise à Paris (59e Division, 3e ligne, AJ, 13).

L’héritage de Burnouf

Kern et Nanjio : reconstituer le Sûtra du Lotus en sanskrit

Spécialiste des études bouddhiques dans la génération qui a suivi Burnouf, Henri Kern donne, en 1884, une nouvelle traduction de l’original sanscrit dans la collection Sacred Books of the East, publiée à Oxford sous la direction de Max Müller8 : The Saddharma-pundarîka or the Lotus of the true Law. Puis, en collaboration avec un érudit japonais de gloire égale, Bunyiu Nanjio9, il publie une édition critique du texte dans la Bibliotheca Buddhica de Pétersbourg (1908-1912), à partir d’autres manuscrits sanscrits découverts en Asie centrale.

Dans les années 1930, de nouveaux textes sanskrits sont trouvés à Gilgit, dans la région du Kashmir, permettant aux universitaires d’étudier, publier et comparer ces diverses versions sanskrites du Sûtra, afin d’en reconstituer le contenu et de comprendre sa genèse. Ce travail se poursuit jusqu’à présent.

La découverte de la version chinoise de Kumarajiva

Depuis le début des années 197010, des traductions chinoises de Kumarajiva11 dans des langues européennes ont commencé à apparaître, l’une après l’autre. On peut noter celle de Burton Watson, parue en anglais en 1993, pour sa lisibilité et sa modernité.12 La première traduction de cette version en français est l’œuvre de Jean-Noël Robert, en 1997. Cet essor de traductions est lié aux activités de diverses organisations bouddhistes japonaises.

Comme le note l’éminent sinologue, Stanislas Julien13 (1797-1873), la traduction de Kumarajiva est sensiblement différente de celle de Burnouf. Par exemple, si l’on compare le premier passage du deuxième chapitre, partie que les croyants du bouddhisme de Nichiren récitent lors de la pratique de Gongyo :

Ensuite Bhagavat qui était doué de mémoire et de sagesse, sortit de sa méditation ; et quand il en fut sorti, il s’adressa en ces termes au respectable Çâriputtra. Elle est profonde, ô Çâriputtra, difficile à voir, difficile à juger la science des Buddhas, cette science qui est l’objet des méditations des Tathâgatas vénérables, etc. ; tous les Çrâvakas et les Pratyêkabuddhas réunis auraient de la peine à la comprendre.
Chapitre 2, “L’habileté dans l’emploi des moyens”, traduction de Burnouf à partir du texte sanskrit

A ce moment, l'Honoré du monde, quittant sereinement sa samadhi, s'adressa en ces termes à Shariputra : “La sagesse des bouddhas est infiniment profonde et incommensurable. La porte de cette sagesse est aussi difficile à comprendre qu'à franchir. Aucun des auditeurs ni des pratyekabuddha ne peut l'appréhender.”
Chapitre 2, “Moyens opportuns”, traduction de Burton Watson à partir de la version chinoise de Kumarajiva

Un retour aux sources

En 2008, le mouvement bouddhiste Soka au Japon publie le huitième volume de sa série sur les manuscrits du Sûtra du Lotus.14 Il s’agit de la version romanisée du manuscrit sanskrit de la Société Asiatique, no. 2, que Burnouf avait utilisé pour sa traduction historique du Sûtra du Lotus.

Le Dr Haruaki Kotsuki, responsable des études sur les manuscrits à l’Institut de Philosophie Orientale, explique ainsi ce qui a motivé ce travail : « Au travers de comparaisons entre la nouvelle version en sanskrit romanisée et la version française, nous pourrons éclaircir la façon dont le bouddhisme Mahayana a été introduit dans le monde académique européen. En même temps, cette version romanisée constituera une ressource précieuse pour des recherches philologiques approfondies, ouvrant de nouveaux horizons aux études sur le Sûtra du Lotus, au sens large. »


Galerie
  • 1. Portrait d’Eugène Burnouf, par David d'Angers.
  • 2. Portrait de Brian H. Hodgson, par Louisa Starr-Canziani © National Portrait Gallery, London.
  • 3. Couverture du Lotus de la Bonne Loi.
  • 4. Couverture de la traduction critique du Sûtra, par Kern et Nanjio.
  • 5. Couverture de la version romanisée du manuscrit sanskrit de la Société Asiatique, no. 2.
Bibliographie
  • E. Burnouf, Le Lotus de la Bonne Loi, 1852. Ouvrage en ligne sur wikisource
  • E. Burnouf, Introduction à l’histoire du Buddhisme indien, 1876. Ouvrage en ligne sur wikisource
  • Théodore Pavie, Notice sur les travaux de M. Eugène Burnouf, 1853. En ligne sur wikisource
  • Akira Yuyama, Eugène Burnouf – The Background to his research into the Lotus Sutra, publié par l’Institut de recherche international d’études bouddhiques de l’université Soka (IRIAB). Voir l’article en ligne sur le site de l'IRIAB (anglais)
  • Max Deeg, From Scholarly Object to Religious Text – the Story of the Lotus Sûtra in the West, publié par l’IOP dans le Journal of Oriental Studies, vol. 22, 2012. Voir l'article en ligne sur le site de l'IOP (pdf) (anglais)
  • William Wilson Hunter, Life of Brian Houghton Hodgson: British Resident at the Court of Nepal, 1896, Cornell University Library's print collections.
  • Léon Feer, Les Papiers d'Eugène Burnouf conservés à la Bibliothèque nationale, H. Champion, 1899.

  • 1. R. Huygue, D. Ikeda, La nuit appelle l'aurore, dialogue orient-occident sur la crise contemporaine, Flammarion, 1980, p. 268.
  • 2. Voir la liste des membres illustres de la Société asiatique sur le site de la Société Asiatique.
  • 3. Ernest Renan (1823-1892) est un écrivain, philologue, philosophe et historien français dont une part essentielle de l'œuvre est consacrée aux religions, avec par exemple son Histoire des origines du christianisme qui connait à sa sortie un grand retentissement dans les milieux intellectuels.
  • 4. E. Renan, l’Avenir de la Science, mars 1849, cité dans la préface de Sylvain Lévi au Lotus de la Bonne Loi.
  • 5. Sylvain Lévi (1863-1935) : indologue français, professeur au Collège de France, membre d'honneur de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Il fut un des premiers à s'intéresser à la langue tokharienne des Tokhariens et contribua à son déchiffrement.
  • 6. Les papiers d’Eugène Burnouf conservés à la Bibliothèque nationale, par Léon Feer (bibliothécaire au département des manuscrits), pp. 158-159.
  • 7. Ibid., p. 174.
  • 8. Max Müller (1823-1900) : philologue et orientaliste allemand, l'un des fondateurs des études indiennes et de la mythologie comparée. Bien qu’il consacrât la plus grande partie de ses recherches à l’hindouisme, ses vues sur le bouddhisme avaient aussi une grande portée.
  • 9. Bunyiu Nanjio (1849-1927) : spécialiste japonais du bouddhisme, et prêtre bouddhiste Jodo. Nanjo étudie les textes classiques chinois et la doctrine bouddhiste dans sa jeunesse avant d'être envoyé en Europe en 1876 pour étudier le sanskrit et la philosophie indienne auprès de chercheurs européens, dont Max Müller avec qui Bunyu a étudié en Angleterre. Il retourne au Japon en 1884 et devient professeur d'université. Il enseigne le bouddhisme en dirige un certain nombre de séminaires jusqu'à sa mort.
  • 10. A une exception près : la traduction abrégée de W. E. Soothill, The Lotus of the Wonderful Law or The Lotus Gospel, parue en 1930 (Oxford, Clarendon Press).
  • 11. Voir Les versions successives du Sûtra du Lotus.
  • 12. Voir la version française : Le Sûtra du Lotus, Ed. Les Indes savantes, 2007. Traduction de Sylvie Servan-Schreiber, Marc Albert.
  • 13. Stanislas Julien (1797-1873) : sinologue français, titulaire de la chaire de langue et littérature chinoises et tartare-mandchoues au Collège de France de 1832 à 1873 dont il a été l'administrateur.
  • 14. Voir la brève ici.