#Philosophie
Shakubuku, la transmission des enseignements bouddhiques, fait partie intégrante de la pratique religieuse dans la tradition du Mahayana. Ainsi, le Sûtra du Lotus est, dans sa majeure partie, consacrée à ce sujet1 et Nichiren Daishonin oeuvra toute sa vie à transmettre la Loi bouddhique, tout en encourageant ses disciples à faire de même : « Transmettez de votre mieux ce bouddhisme aux autres, ne serait-ce qu'un seul mot ou une simple phrase »2, leur écrit-il.
Le concept de sunyata (en sanskrit), ou kû (en japonais), a été diversement traduit par latence, non-substantialité, vide ou vacuité. C’est l’érudit bouddhiste Nagarjuna, qui vécut en Inde entre 150 et 250 de l’ère chrétienne, qui a été le premier à développer ce principe, décrivant la véritable nature de toute chose comme étant « ni existence ni non-existence ».
Le bouddhisme, loin d’être une philosophie abstraite, se manifeste au quotidien par un comportement empreint d’une profonde humanité. Le bouddha n'est pas un être mythique ou surnaturel, mais une personne convaincue du potentiel positif inhérent à elle-même ainsi qu’aux autres, et qui s’efforce en permanence de le faire apparaître par ses actions.
L’atteinte de la bouddhéité par le Bouddha dans le lointain passé (jap. : kuon jitsujô) est une des révélations majeures du Sûtra du Lotus, et ne se trouve dans aucun autre sûtra. Elle est exposée dans le 16e chapitre, « Durée de la vie de l’Ainsi-venu ».
Les bodhisattvas sortis de la terre sont des personnages clés du récit du Sûtra du Lotus, qui apparaissent dans le 15e chapitre. Lorsque le Bouddha Shakyamuni appelle à transmettre la Loi bouddhique après sa disparition, ils surgissent joyeusement de terre par myriades.
Le bouddhisme de Nichiren est une voie spirituelle visant à l’autonomie et à la responsabilité personnelle. En enseignant que la détermination intérieure d’un seul individu peut tout changer, il donne son expression ultime au potentiel et à la dignité inhérente à la vie humaine.
La véritable entité de tous les phénomènes (jap.: shohô jissô) désigne la Loi, ou réalité ultime, qui imprègne tous les phénomènes, et qui, à la fois, n’est en aucune façon distincte d’eux.
Les enseignements bouddhiques sont exposés pour les êtres humains, par les êtres humains. Ils prennent vie et se transmettent à travers un réseau de relations dont l'harmonie et la cohésion est de toute première importance.
Au sens littéral, le terme « bodhisattva » désigne un être vivant (sattva) qui aspire à l’Éveil (bodhi) et qui s’adonne à des pratiques altruistes. L’idéal du bodhisattva est au cœur même de la tradition du bouddhisme Mahayana, puisque l’individu recherche l’éveil à la fois pour lui-même et pour les autres.
La Voie du milieu est un terme bouddhique qui comporte de nombreuses connotations. Pour simplifier, il suggère une approche équilibrée de la vie et la régulation des instincts et du comportement de chacun. Ce concept se rapproche de l’idée de « juste milieu » d’Aristote, selon laquelle « chaque vertu se situe à égale distance des deux extrêmes, chacun de ces extrêmes étant par conséquent un vice ».
Le bouddhisme souligne l’importance de regarder en face la réalité de la mort. Avec la naissance, la maladie et la vieillesse, la mort est définie comme l’une des quatre souffrances fondamentales que chacun doit affronter.
Le bouddhisme considère la vie comme une unité du physique et du spirituel. Il considère toutes les choses, matérielles ou spirituelles, visibles ou invisibles, comme des manifestations de la même loi universelle, définie dans la tradition de Nichiren sous le nom de Myoho Renge Kyo. Les aspects physiques et spirituels de notre vie sont totalement inséparables et d’importance égale. Ce principe est contenu dans l’expression japonaise “shikishin funi”.
Le principe bouddhique de la non-dualité de la vie et de son environnement (jap. : esho funi*) signifie que la vie et son environnement sont inséparables. Autrement dit, bien que nous percevions notre environnement – les choses et les êtres – comme étant séparé de nous, il y a une dimension de notre vie qui ne fait qu’un avec tout ce qui nous entoure. Le bouddhisme enseigne que la vie se manifeste aussi bien dans un sujet vivant que dans son environnement.
L’enseignement bouddhique des neuf consciences est essentiel pour comprendre parfaitement qui nous sommes et quelle est notre véritable identité. Il nous permet notamment de comprendre comment notre vie se perpétue à travers le cycle des naissances et des morts.
Contrastant avec les religions monothéistes de l’Occident, le bouddhisme offre depuis quelque 2500 ans une voie spirituelle venue d’Orient qui ne suppose ni âme ni Dieu créateur.
Pour beaucoup, le mot “bouddha” évoque l'image d'un être quasi-divin, qui se tient en toute sérénité à distance du monde et de son tumulte. Il a atteint la paix du nirvana, échappant ainsi aux souffrances, désirs et illusions qui affligent le commun des mortels. Cela ne correspond pourtant pas à ce que l'on sait de la vie du Bouddha historique, Shakyamuni...
Le destin existe-t-il ? Pouvons-nous le changer ? Le bouddhisme de Nichiren nous permet de révolutionner notre état de vie intérieur, changer le cours de notre existence et construire un bonheur qu’aucun coup du sort ne peut détruire...
Le bouddhisme tibétain attire nombre d'occidentaux. Parce que la question des liens entre le bouddhisme tibétain et le bouddhisme de Nichiren est régulièrement posée, penchons nous sur cette tradition, son histoire et les éléments qui la rapproche ou la distingue de celle du bouddhisme de Nichiren.
Comment expliquer que les mêmes circonstances – le même travail, par exemple – peuvent être vécues par telle personne comme une souffrance, par telle autre comme un défi exaltant, et que telle autre encore y trouvera le moyen d'aider et d'encourager son entourage ? Le principe des « dix états » répond à cette question.
L'être humain peut-il se changer lui-même ? Le but du bouddhisme de Nichiren est justement d'opérer une transformation radicale dans les profondeurs de sa propre vie, ou « révolution humaine ». Cette expression, inventée par Josei Toda, deuxième président fondateur de la Soka Gakkai, décrit le processus de changement intérieur enclenché par une personne dès lors qu'elle s'engage sur la voie bouddhique.