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Respect des autres, de soi, de l’environnement… Comment cultiver cette notion, au quotidien ? Corinne nous fait part de son point de vue, à travers son expérience.

Jusqu’à l’âge de trente ans, je ne m’étais jamais demandé si je respectais ma vie ou celle des autres. Pourtant, le respect a toujours été au centre de mon éducation.

Lors de ma première participation à une réunion sur le bouddhisme de Nichiren, le thème de la discussion était « le respect ». Ce jour-là, j’ai vraiment entendu ce mot cent fois répété par mes parents. Je n’ai pas pour autant pensé que cela me faisait défaut, mais c’est ce qui m’a accrochée au bouddhisme. En participant à des activités bouddhiques, j’ai constaté que j’avais du mal à ressentir de la compassion pour les autres. Je me suis alors demandé comment élargir mon cœur.

Un aîné bouddhique m’a encouragée à prier pour le bonheur de mes parents, décédés tous les deux dans un accident alors que j’avais 17 ans. Cela m’a semblé absurde, mais je l’ai fait le plus sincèrement possible. En priant ainsi, j’ai réalisé que, depuis leur décès, j’avais fait comme si leur disparition subite n’avait pas eu d’importance. En quelque sorte, je m’étais coupée d’eux pour ne pas souffrir. Cela m’a coupée, d’une certaine façon, de la vie. Bien sûr, j’avais des amis, je sortais, je riais… Mais, au fond de moi, l’“autre” ne m’intéressait pas. En priant pour le bonheur de mes parents, je me suis reconnectée à mes racines. Ainsi, j’ai pu redonner de la valeur à ma vie et également m’ouvrir au respect des autres.

En priant pour le bonheur de mes parents, je me suis reconnectée à mes racines. Ainsi, j’ai pu redonner de la valeur à ma vie et également m’ouvrir au respect des autres.

Dans les écrits de Nichiren, on lit : « Ceux qui récitent Nam-myoho-renge-kyo sont la Tour aux trésors. » Comment arriver à croire que nous « sommes » bouddha ? En l’appelant par notre prière, notre état de bouddha se manifeste.

Pour le respect, c’est la même chose. J’ai désiré développer ce respect dans ma vie. Dans ma prière, j’ai donc « appelé » le respect. Naturellement, il s’est mis en place dans tous les aspects de ma vie. À travers les activités bouddhiques, nous tissons des relations avec d’autres personnes et nous nous confrontons à la différence. Au début, j’avais tendance à penser que tout le monde était comme moi. Puis j’ai appris à respecter chacun dans sa personnalité et ses différences, dans son rythme de compréhension, dans son désir ou non-désir de changement. Je peux dire aujourd’hui que l’éveil à cette notion de respect a sauvé ma vie dans tous ses aspects (professionnel, amical, amoureux) et j’en éprouve une profonde reconnaissance.

Le bouddhisme nous permet d’approfondir la croyance dans la valeur de notre vie, dans la valeur de la vie de l’autre, construire un moi fort qui sera naturellement respecté et ne cherchera pas à dominer les autres. Daisaku Ikeda écrit : « Le respect appelle le respect ; le mépris nourrit le mépris. Quand nous changeons nous-même, l’autre personne change aussi. »