Thème pour la réunion d’octobre 2010. Nous publions des extraits d’un texte de Daisaku Ikeda intitulé Les disciples de Nichiren (2e partie). Ce texte est paru dans la série « Les écrits de Nichiren Daishonin et La relation de maître et disciple » (D&E-avril, 2010, p.41).
Mon souhait est que mes disciples soient les petits du Roi-lion, jamais ridiculisés par une meute de renards. Il est difficile de rencontrer un maître du bouddhisme. OEuvrez comme le fait Nichiren qui, depuis les lointains kalpas du passé jusqu’à aujourd’hui, n’a jamais épargné ni son corps ni sa vie pour corriger les conceptions fausses de ses puissants ennemis. 1
Nichiren, Dans le continent de Jambudvipa, WND-II, 1062
Le titre de « Roi-lion » est un hommage suprême pour un vainqueur dans la foi
Nichiren écrit: « Mon souhait est que mes disciples soient les petits du Roi-lion, jamais ridiculisés par une meute de renards. » J’offre ce passage aux jeunes successeurs, pour qui je nourris les plus grandes attentes en termes de réalisations.
Le bouddhisme est la «philosophie des Rois-lions». M. Makiguchi était un lion, comme M. Toda. Moi aussi, je me suis battu comme un lion et j’ai gagné. Ceux qui ont ce coeur ne sont jamais vaincus. Eux n’ont nul besoin de manigancer ou de manipuler les autres. Dans le bouddhisme de Nichiren, être appelé un lion est l’hommage suprême accordé à un vainqueur incontesté dans le domaine de la foi.
A vous, mes jeunes successeurs, je demande de vivre comme des lions qui, sans peur, se défont de la « meute de renards », c’est-à-dire de ceux qui calomnient l’enseignement correct et ses croyants. Parlez de notre noble cause avec le courage et la passion de la jeunesse. Mettez tout votre coeur afin que vos actions bouddhiques soient reconnues et comprises, Montrez à tous la force du bouddhisme de Nichiren Daishonin et impressionnez par votre énergie vibrante.
Comme l’écrit Nichiren: « Si le Roi-lion... rugit, les cent lionceaux se sentent alors rassurés, et la tête des autres animaux sauvages ou des oiseaux de proie se brise en sept morceaux. » (L&T-V, 318).
Le rugissement d’un Roi-lion insuffle courage à ceux qui veulent le bien, mais pétrifie de peur le coeur des corrompus et des mal intentionnés. S’exprimer, voilà ce qui compte. Car, « c’est par la voix que s’accomplit l’oeuvre du Bouddha» (cf. OTT, 4). C’est une lutte par les mots. Plus grands seront nos efforts pour aller vers les autres et leur parler, plus nous aiderons de gens à créer un lien avec le bouddhisme, et plus nous ferons progresser notre cause humaniste.
Plus nous dépassons nos limites, plus nous acquérons de force et de sagesse. C’est le coeur du bouddhisme. Le changement commence d’abord en nous. Et le moyen essentiel pour mettre ce changement en place dans tous les aspects de notre vie est de partager largement les enseignements de notre maître avec les autres. Ce faisant, nous sommes non seulement capables de transformer notre propre vie jour après jour, mais aussi d’influer positivement sur notre environnement.
Comme le dit Nichiren, il est rare de rencontrer un maître ou grand enseignant du bouddhisme, autrement dit, un Roi-lion dans la foi. Comme il est donc merveilleux de pouvoir rencontrer un tel maître bouddhique et de se consacrer à kosen rufu, noble entreprise pour conduire les autres à l’Eveil. Le fait d’oeuvrer ensemble aujourd’hui en tant que croyants de la Soka Gakkai n’est pas le fruit du hasard. Nous sommes tous d’admirables bodhisattvas sortis de la terre, liés par de profonds liens karmiques, apparus en ce monde troublé saha, avec une mission à réaliser propre à chacun.
Nichiren déclare: « Les disciples de Nichiren sont comparables au lion qui rugit » (L&T-I, 271). Nous incarnons ces mots en tant qu’assemblée de croyants dévoués à honorer l’intention et le testament du Bouddha.
Fiers de parler de son maître bouddhique aux autres
L es efforts déployés pour faire connaître Nichiren et sa philosophie reviennent à « semer les graines de la Loi merveilleuse en permettant aux autres d’entendre l’enseignement. » Autrement dit, transmettre la grande loi pure de Nam-myoho-renge-kyo. Pour un disciple authentique, parler aux autres de son maître bouddhique est une source de fierté.
Nombre de disciples ayant fait l’expérience directe de la bienveillance illimitée de Nichiren, tels que Shijo Kingo, Toki Jonin et Nanjo Tokimitsu, profondément reconnaissants à son égard, étaient fiers de se présenter comme ses disciples et parlaient librement de la Loi bouddhique autour d’eux. Ne pas spontanément parler de son maître signifie que nous sommes vaincus par notre propre faiblesse intérieure, et que nous avons finalement oublié ce qu’était l’engagement bouddhique véritable du disciple.
Après le décès de Nichiren, de nombreuses personnes ont eu trop peur d’admettre qu’ils étaient disciples de Nichiren. C’est à ce moment-là que s’est clairement manifestée l’étroitesse d’esprit des cinq moines aînés, principaux disciples de Nichiren, à l’exception de Nikko Shonin. Ils se sont déclarés « moines de l’école Tendai », ou disciples de Tiantai, et ont été jusqu’à détruire un certain nombre d’écrits de Nichiren, abandonnant les enseignements précieux qu’ils renfermaient. Ils se sont eux-mêmes coupés de la lignée des « disciples de Nichiren », en quittant la voie fondamentale de maître et disciple, et en trahissant Nichiren et ses enseignements.
M. Toda faisait remarquer que « même si les cinq moines aînés ont transmis la Loi correcte du vivant de Nichiren, ils se sont laissé intimider par la grande persécution suivant sa mort. C’est la raison pour laquelle ils se proclamaient “moines de l’école Tendai” ».
Seul Nikko Shonin a continué à faire connaître le nom de son maître bouddhique. Il signait courageusement ses lettres de pétition au gouvernement: « Nikko, disciple du sage Nichiren.» Sans la moindre peur, il affirmait la validité des enseignements de Nichiren et ne manquait jamais de corriger les erreurs de ceux qui avaient trahi leur maître. La lutte de Nikko Shonin pour protéger la Loi est un modèle de comportement pour tout disciple digne de ce nom.
Le coeur du bouddhisme ne peut se transmettre qu’au prix des efforts des disciples fidèles à l’enseignement de la Loi bouddhique, qui partagent librement leurs convictions et la grandeur du maître qu’ils ont choisi.
Renouveler notre voeu du temps sans commencement
Un jour, M. Toda a dit: « Quand il s’agit de pratiquer le bouddhisme, je suis très confiant. En dépit de ce que je suis, me voilà, sept siècles après la mort de Nichiren, en train de le servir en tant que son émissaire. Si les gens persistent à vouloir dire que la Soka Gakkai n’est qu’un ramassis de mensonges et de sornettes, alors soit. Mais ils verront que nous triompherons de chaque épreuve. »
Mes jeunes amis, faites émerger une nouvelle ère. Soutenez des personnes de valeur. Gagnez encore et toujours, et lancez un cri de victoire qui résonnera dans tout l’univers.
De nombreux penseurs font maintenant l’éloge de nos actions. Nicholas Gier, professeur émérite en philosophie à l’université d’Idaho, a dit: « Pour transformer le bien-être individuel en bien-être social, les dirigeants sont indispensables. Un tel objectif n’est réalisable que s’il existe un ensemble d’individus désireux de se développer et de s’améliorer qui prennent exemple sur un modèle. Ce type de relation doit devenir un système de valeurs universel. Avec une telle perspective, nous serons en mesure de créer une nouvelle culture humaniste à l’avenir. Je le vois déjà à l’oeuvre dans l’interaction qui existe entre les croyants de la SGI et M. lkeda. »
- 1. ↑ Le texte japonais de cette dernière phrase peut être interprété de différentes façons.