Pour la quinzaine d’étude du mois de février, mois anniversaire de Nichiren, nous vous proposons d’approfondir ce que signifie « avoir le cœur d’un roi-lion ». Nous vous invitons à choisir l’un des deux passages des Écrits ci-dessous, accompagnés de commentaires du président Ikeda.

Introduction

Nichiren écrit : « Or je ne suis ni un habitant de la capitale, au centre du pays, ni le fils d’un général aux frontières. Je ne suis que le fils d’un roturier d’une province éloignée. Mais je récite Nam-myoho-renge-kyo, ce qu’aucune personne au Japon n’a jamais récité depuis plus de sept cents ans. » (Lettre au moine séculier Nakaoki, Écrits 1017)

 

Passage des Écrits 1

« Chacun de vous devrait faire preuve du courage d’un roi-lion et ne jamais succomber aux menaces de qui que ce soit. Le roi-lion ne craint aucune autre bête sauvage, pas plus que ses lionceaux. Les calomniateurs sont comme des renards qui glapissent, mais les disciples de Nichiren sont comme des lions qui rugissent. »
(Nichiren, Sur les persécutions subies par le Sage, Écrits, 1008)

 

Extrait de La Nouvelle Révolution humaine, vol. 30

« Le Bouddha est décrit comme un lion, et son enseignement de la Loi est comparé au “rugissement du lion”. Nichiren enseigne que le mot “lion” a le sens de “maître et disciple”. Le Sûtra du Lotus enseigne que les disciples – c’est-à-dire les êtres vivants – qui mènent leur vie avec le Bouddha, leur maître, peuvent manifester le même état de vie élevé que lui. » […]
« Cette lutte commune du maître et du disciple, unis en esprit et dans leurs actions, est la garantie que kosen rufu se développera éternellement. Que le courant de kosen rufu se développe ou non en un fleuve puissant et généreux, pour les dix mille ans et plus de l’époque de la Fin de la Loi, dépend entièrement des disciples qui poursuivront l’œuvre de leur maître.
« M. Toda disait souvent : “Tant que Shin’ichi sera là, vous n’aurez aucune inquiétude à avoir !” Ou encore, en s’adressant directement à moi : “J’ai l’esprit tranquille parce que je sais que tu es là !” En ce qui me concerne, je suis désormais absolument convaincu que, si vous continuez à suivre la voie des lions, la voie de maître et disciple, le kosen rufu mondial se concrétisera à coup sûr. »
Citant l’appel de Nichiren, « Chacun de vous devrait faire preuve du courage d’un roi-lion et ne jamais succomber aux menaces de qui que ce soit » (Sur les persécutions subies par le Sage, Écrits, 1008), Shin’ichi souligna que « le cœur d’un roi-lion » correspond au courage.
« Nous possédons tous du courage, dit-il. Le courage est la clé pour déverrouiller la porte qui s’ouvre sur le trésor inépuisable du bonheur. Cependant, de nombreuses personnes ont fermé cette porte et se laissent entraîner sur l’océan de la lâcheté, de la faiblesse et de l’indécision. J’espère que vous rassemblerez tous un grand courage pour vaincre jusqu’à la dernière trace de lâcheté dans votre cœur. Là réside la cause de la victoire dans la vie. »
L’avenir appartient aux jeunes. Par conséquent, les jeunes ont la responsabilité de se développer, tels des héros dotés du cœur d’un roi-lion, afin de protéger les personnes ordinaires.
(Daisaku Ikeda, La Nouvelle Révolution humaine, vol. 30 partie 2, chapitre « Serment », Acep, p. 444-445)

 

Passage des Écrits 2

« Quand un mauvais souverain, en lien avec des moines des enseignements erronés, essaie de détruire l’enseignement correct et rejette un homme sage, ceux qui ont le cœur d’un roi-lion atteindront à coup sûr la bouddhéité. C’est notamment le cas de Nichiren. Je ne dis pas cela par arrogance, mais parce que je me consacre de tout cœur à l’enseignement correct. »
(Nichiren, Lettre de Sado, Écrits, 305)

 

Extrait de Commentaires des écrits de Nichiren, vol. 7

« C’est notamment le cas de Nichiren » est un appel passionné à ses disciples dont il veut toucher le plus profond de la vie. « Comme moi, qui ai vaincu toutes les oppositions, semblet-il dire, vous aussi, faites appel au cœur du roi-lion en vous et remportez la victoire sur tous les obstacles ! Armez-vous du même courage que moi, avec le même esprit et la même détermination ! » Il souhaitait de ses disciples courage et détermination. Durant la Seconde Guerre mondiale, seuls MM. Makiguchi et Toda ont persévéré dans l’esprit de Nichiren. À l’inverse, le clergé a lâchement succombé à son intérêt personnel. Aujourd’hui, l’héritage spirituel de Nichiren Daishonin vit seulement dans le mouvement Soka. Par conséquent, notre bienfait est incommensurable. Avec cette force de conviction, engageons toujours plus de dialogues et transmettons la véritable grandeur de la voie bouddhique de maître et disciple.
(Nichiren, Commentaires des écrits de Nichiren, vol. 7, La lettre de Sado, Acep, p. 23-24)

   

Extrait de Une religion de la révolution humaine

La révolution humaine commence par le courage. La finalité de la foi consiste à faire surgir de sa propre vie le « cœur d’un roi-lion » au moment crucial. Les champions invincibles qui se dressent seuls avec l’esprit d’un roi-lion face aux tempêtes de l’adversité sont assurés d’atteindre la bouddhéité (cf. Écrits, 305).
Notre grand courant victorieux créera le siècle des personnes ordinaires. Une nouvelle ère a commencé. Je lance un appel à tous les pratiquants, amis bodhisattvas surgis de la Terre, quel que soit le lieu où ils se trouvent, et tout particulièrement à mes successeurs du département de la jeunesse : Mes amis, dressez-vous fièrement avec « le cœur d’un roi-lion » (Écrits, 305) ! Hissez la bannière de la victoire, là où vous vous trouvez maintenant, et montrez des exemples brillants de révolution humaine. J’espère que le XXe siècle sera un siècle de gloire où brillera la lumière de la révolution humaine !
(Nichiren, Une religion de la révolution humaine, Acep, p. 27-28)

 

Textes supplémentaires

 

Extraits de Notre lutte commune

Des liens karmiques éternels
Quand nous consacrons notre vie au même grand vœu que notre maître, le cœur d’un roilion s’éveille en nous. En revanche, si nous restons enfermés dans les limites de nos désirs et vœux personnels, nous ne pourrons pas faire jaillir ce pouvoir. Nous serons confinés dans notre petit ego étroit. C’est pourquoi nous devons décider de nous forger un vaste état de vie et établir le grand vœu de kosen rufu au cœur même de notre existence. M. Toda a décrit la joie de la foi avec ces mots simples : « Tout ce que nous expérimentons dans notre vie finit par avoir un sens. Nous comprenons que rien, pas même la chose la plus petite, n’est jamais perdu. Tel est le grand bienfait de la Loi merveilleuse. »
La Loi merveilleuse nous permet d’utiliser positivement toutes nos expériences, même celles que nous avons vécues avant de nous lancer sur la voie de la pratique boud dhique. Du point de vue du bouddhisme, ce n’est pas un hasard si nous avons rencontré les enseignements de Nichiren en cette période particulière et si nous avons rejoint le mouvement de kosen rufu. Les liens karmiques entre maître et disciple sont éternels. Du point de vue des trois existences (la vie dans le passé, le présent et le futur), nous sommes des amis partageant un même esprit et unis par des liens profonds, qui ont choisi de naître en ce monde pour propager la Loi merveilleuse.
(Daisaku Ikeda, Notre lutte commune, Acep, p. 41)

 

Les femmes du mouvement Soka inspirent un espoir illimité
Au cours de notre dialogue, la spécialiste de la paix, le Pr Elise Boulding (1920-2010), a donné cette description généreuse de ses rencontres avec les pratiquants : « Les bouddhistes de la SGI rayonnent toujours de leur détermination à améliorer leur vie, grâce à leur foi. Ils sont réellement une source d’espoir pour le monde. »
Elle a également déclaré : « Les êtres humains sont sans aucun doute capables de mieux se connaître, de se soucier les uns des autres et de s’aider mutuellement. Dans ce domaine, les pratiquants de la SGI apportent de remarquables contributions à la société en aidant chacun à être un bon citoyen. »
Nous sommes entrés dans une ère où nos pratiquants rayonnent et constituent de magnifiques exemples dans leur environnement et dans l’ensemble de la société. Sarah Wilder, professeur d’anglais et experte en matière d’étude de la condition féminine à l’université Colgate aux États-Unis, avec laquelle j’ai mené aussi un dialogue, a également fait notre éloge, en déclarant que les femmes du mouvement Soka lui procuraient un espoir illimité. Elle était, disait-elle, particulièrement impressionnée par la façon dont elles se soutenaient et s’aidaient mutuellement, pardelà les notions de génération et de culture. Elle affirmait aussi qu’il était indispensable et essentiel de se relier aux autres, au niveau le plus profond et le plus universel, avec le désir de bâtir une culture de paix. À chaque fois qu’elle ressentait un besoin d’espoir, elle pensait, disait-elle, aux femmes du mouvement Soka. Qu’elles en soient conscientes ou non, toutes les pratiquantes de notre département des femmes sont une source constante d’espoir et d’inspiration.
Nichiren déclare : « Le Sûtra du Lotus est comme le roilion qui règne sur tous les autres animaux. Une femme qui adopte le Sûtra du Lotus, lequel est comme le roi-lion, n’a plus à redouter aucune des bêtes sauvages de l’enfer ou des mondes des esprits affamés et des animaux. » (Le tambour à la Porte du Tonnerre, Écrits, 959)
(Daisaku Ikeda, Notre lutte commune, Acep, p. 21-22)

   

Extrait de Vers un siècle de la santé

Réciter des Daimoku pareils au rugissement d’un lion est la seule façon de vaincre les fonctions démoniaques qui sapent notre confiance
Dans Les Enseignement oraux, Nichiren explique ainsi l’expression « rugissement du lion » : « Le “rugissement” est le son du maître et du disciple pratiquant à l’unisson. » (OTT, 111) La Soka Gakkai a surmonté tous les obstacles grâce aux prières unies des maîtres et disciples récitant le rugissement du lion de Nam-myoho-renge-kyo.
M. Toda ne cessa jamais d’offrir des encouragements, et il donnait des réponses claires aux pratiquants qui lui faisaient part de leurs problèmes. Il organisait régulièrement des séances de questions-réponses lors desquelles il écoutait leurs soucis personnels, souvent liés à la maladie.
Lorsqu’une personne posait une question, il percevait si elle était déterminée ou non à lutter contre le démon de la maladie par la foi. Il encourageait tous ceux qui n’assumaient pas la responsabilité de leur situation ou montraient des signes de résignation ou de doute.
Nombreux sont ceux qui se sentent particulièrement vulnérables quand ils tombent malades. Réciter des Daimoku pareils au rugissement d’un lion est la seule façon de vaincre les fonctions démoniaques qui sapent notre confiance. Quand notre vie est imprégnée par ce puissant rugissement du lion, nous n’avons rien à craindre.
Dans Réponse à Kyo’o, Nichiren dit aussi : « Votre fille peut donc s’ébattre ou jouer n’importe où sans qu’il ne lui arrive aucun mal ; elle pourra se déplacer sans crainte comme le roi-lion. » (Écrits, 415)
Tant que nous réciterons des Daimoku pareils au rugissement d’un lion, quels que soient la maladie, les épreuves ou les malheurs auxquels nous serons confrontés, nous pourrons nous « déplacer sans crainte comme le roi-lion ». Nous connaîtrons un état de bonheur et de liberté complet où « les êtres vivants se divertissent à leur guise » comme le décrit le Sûtra du Lotus (SdL-XVI, 222).
Pratiquer de cette façon peut sembler bien difficile pour une très jeune enfant comme Kyo’o. Même des adultes peuvent avoir du mal à faire Gongyo et à réciter Daimoku quand ils sont à l’hôpital ou qu’ils luttent contre une maladie grave. Quelquefois, ils n’ont pas d’autre choix que de pratiquer intérieurement. Mais la pratique pareille au rugissement d’un lion de leur famille et de leurs compagnons de pratique touchera et pénétrera immanquablement leur vie. « Quelle maladie pourrait donc constituer un obstacle ? » écrit Nichiren. Ayons une profonde conviction dans ces mots.
(Daisaku Ikeda, Vers un siècle de la santé, Acep, p. 19-20)

   

Ce support est à retrouver dans le numéro de Valeurs humaines du mois de janvier 2025.

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