Pour la quinzaine d'étude du mois de septembre, nous vous proposons d'approfondir la notion de bienfait dans le bouddhisme. Notre pratique et nos efforts pour progresser et soutenir les autres sont porteurs d'une causalité positive qui se manifeste par le bienfait de la transformation de notre vie, de notre état de vie et de notre rapport aux autres et à notre environnement.
Cette métamorphose de notre destinée nous permet de construire un bonheur que rien ne peut détruire et d'aider les autres à entreprendre ce merveilleux chemin de la révolution humaine.
Partie 1 – Support pour les réunions
Extraits de La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 1
• Comme le déclarait M. Toda, les êtres humains ne sont finalement que le produit de ce qui se trouve en eux. Dès lors, il est essentiel que chacun d'entre nous cultive la « terre » de sa vie et y fasse pénétrer profondément les innombrables « racines » du bonheur. Nous devons révéler le Gohonzon qui existe en nous et forger un soi aussi inébranlable qu'un arbre majestueux. Alors, notre état de vie transparaîtra sous forme d'un humanisme remarquable et d'une attitude exemplaire, tandis que, au cours de notre vie quotidienne, il se manifestera sous forme de bienfaits et de bonne fortune.
(Daisaku Ikeda, La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 1, Acep, p. 58-59.)
• Il existe deux sortes de bienfaits qui découlent de la foi dans le Gohonzon : apparent et inapparent. Le bienfait apparent correspond au bienfait évident, qui se manifeste visiblement sous la forme d'une protection ou de la capacité à surmonter rapidement un problème lorsqu'il apparaît – que ce soit une maladie ou un conflit relationnel. Le bienfait inapparent, quant à lui, est moins tangible. C'est la bonne fortune qui s'accumule lentement mais sûrement, comme le développement d'un arbre ou la montée de la marée, et qui permet de se forger un état de vie riche et large. Nous ne parvenons peut-être pas à voir de changement d'un jour à l'autre, mais, au fil des années, il apparaît clairement que nous sommes devenu heureux et que nous nous sommes développé sur le plan individuel. Tel est le bienfait inapparent.
Quand nous récitons Nam-myoho-renge-kyo, nous obtenons inéluctablement le meilleur résultat, indépendamment de la nature du bienfait, apparent ou inapparent.
Quoi qu'il arrive, l'important est de continuer à réciter Daimoku. De cette manière, vous deviendrez à coup sûr heureux. Même si les choses ne se passent pas comme vous l'avez désiré ou imaginé, avec le recul, vous comprendrez plus profondément que c'était le meilleur résultat possible. C'est là l'immense bien fait inapparent.
Un bienfait apparent pourrait, par exemple, vous permettre de manger à votre faim aujourd'hui, mais cela ne vous empêchera pas d'avoir à vous soucier de votre prochain repas. En revanche, on pourrait parler de bienfait inapparent si vous ne pouvez faire aujourd'hui qu'un modeste repas, mais que vous progressez solidement vers une vie où vous n'aurez pas à vous soucier de savoir si vous aurez suffisamment à manger. Cette dernière option est bien plus attrayante, je pense, et représente l'essence de la pratique du bouddhisme de Nichiren.
(Daisaku Ikeda, La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 1, Acep, p. 96-97.)
Extraits de La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 3
Pour M. Makiguchi, les réunions de discussion « offrent la preuve par l'expérience de ce qu'est une vie consacrée au grand bien ». Il voulait dire par là qu'il s'agissait de montrer, par des exemples concrets et convaincants pour tous tirés de notre propre vie, le merveilleux effet de la foi bouddhique fondée sur la Loi merveilleuse lorsqu'elle s'incarne dans le monde réel, et que nous nous consacrons à notre révolution humaine en nous dévouant au bien-être des autres et de la société. Depuis l'origine, les réunions de discussion de la Soka Gakkai sont ouvertes et accessibles à tous. Ce sont des forums populaires destinés à insuffler sagesse et vitalité dans la société.
Dans ces réunions, les gens racontent les bienfaits qu'ils ont accumulés grâce à la pratique du bouddhisme de Nichiren ; cela crée en chacun une nouvelle détermination : « Ils ont lutté et remporté la victoire ; je peux, moi aussi, transformer mon karma. C'est ce que je vais faire ! » Nous applaudissons les efforts de ceux qui ont lutté́ avec courage : « Suivons leur exemple et développons notre vie comme ils l'ont fait eux-mêmes ! »
Ce sont là autant d'encouragements pour manifester la bouddhéité en cette vie et pour insuffler le sens de la mission pour kosen rufu.
(Daisaku Ikeda, La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, Acep, vol. 3, partie 1, p. 155-156.)
Extraits de La Nouvelle Révolution humaine, vol. 30, partie 1
Torao était un boulanger-pâtissier qui s'était formé en travaillant dans un hôtel de grand standing. Son épouse, Tami, avait souffert d'une maladie cardiaque mais, quand elle adhéra à la Soka Gakkai et se mit à pratiquer le bouddhisme de Nichiren, sa santé s'améliora. Cela incita son mari Torao ainsi que leurs enfants à devenir pratiquants eux aussi, en 1955. Torao put ainsi accomplir le rêve qu'il chérissait depuis longtemps d'acquérir sa propre boulangeriepâtisserie, ce qui lui permit d'approfondir sa conviction dans le pouvoir et les bienfaits de la pratique bouddhique, et il partagea joyeusement le bouddhisme de Nichiren avec son entourage.
Mais nombreux étaient ceux, autour de lui, qui avaient des préjugés contre la Soka Gakkai et désapprouvaient sa foi bouddhique, ce qui lui fit perdre des clients. Un aîné dans la foi encouragea le couple, perturbé par ce problème.
« Nichiren Daishonin, leur dit-il, nous a laissé cette déclaration très claire : “Si vous [...] propagez [cet enseignement], les démons ne manqueront pas d'apparaître. Sinon, il n'y aurait aucun moyen de savoir qu'il s'agit de l'enseignement correct.” (Lettre aux deux frères Ikegami, Écrits, 504) Parce que vous vous êtes l'un et l'autre dressés avec courage pour participer à la lutte pour kosen rufu, les fonctions démoniaques et les obstacles sont apparus. N'est-ce pas précisément ce que Nichiren enseigne ?
« Si vous continuez à persévérer avec courage dans la foi, comme vous le faites actuellement, il est certain que vous parviendrez à un état de bonheur authentique. C'est pour cela qu'il est important de ne jamais régresser dans votre foi et dans votre pratique. »
À l'époque, beaucoup de pratiquants étaient, à des degrés divers, confrontés à des problèmes similaires. Ils réagirent en s'engageant avec encore plus de combativité dans leurs activités au sein de la Soka Gakkai. Ils lurent les écrits de Nichiren et s'encouragèrent mutuellement.
Torao pensa : « Nichiren a écrit : “Plus les persécutions qui s'abattront sur lui seront grandes, plus il ressentira de joie grâce à la force de sa foi.” (Un bateau pour traverser l'océan des souffrances, Écrits, 33) Plus la situation comporte des défis et plus nous avons besoin de faire jaillir une foi forte et d'aller de l'avant avec joie et courage. Cela correspond en fait au moment crucial ! »
[...]
Torao Tamori serra les dents et poursuivit ses efforts dans sa pratique bouddhique. Au bout d'un certain temps, il obtint un contrat pour fournir le pain à une école locale et il parvint aussi à augmenter le nombre de ses clients non japonais. Par la suite, il devint l'un des fournisseurs d'une grande enseigne de pâtisseries occidentales, et sa boutique devint l'une des boulangeries-pâtisseries les plus populaires et les mieux établies de Karuizawa.
Non seulement il montra la preuve factuelle du pouvoir de la pratique bouddhique dans son travail, mais il contribua aussi au développement de son environnement et au bien-être des habitants de sa commune. Son exemple contribua à dissiper les conceptions erronées et les préjugés envers la Soka Gakkai et permit au mouvement de bénéficier d'une plus large compréhension et d'obtenir davantage de soutien.
(Daisaku Ikeda, La Nouvelle Révolution humaine, vol. 30, partie I, chap. « Préparer l'ère à venir », Acep, p. 142-144.)
Partie 2 – Références complémentaires
Extraits de La Nouvelle Révolution humaine, vol. 30, partie 2
Réciter Gongyo et Daimoku procure des bienfaits. Mais cela ne signifie pas que manquer une pratique [lorsqu'on est membre du mouvement Soka] entraîne des sanctions ou des effets négatifs. Car, si c'était le cas, nous nous retrouverions dans une situation où les gens qui n'ont jamais commencé à pratiquer le bouddhisme de Nichiren s'en sortiraient mieux que nous !
Nichiren nous apprend que la foi sincère dans la Loi merveilleuse et même le fait de réciter une seule fois sont la source d'un bienfait incommensurable. Avec cette conviction et en étant déterminés à vous engager dans votre pratique bouddhique avec courage, confiance et joie, vous élargirez votre état de vie à l'infini et accumulerez une bonne fortune toujours plus grande. Notre pratique bouddhique n'est pas une obligation ; c'est notre plus grand privilège. Dans le bouddhisme de Nichiren, la clé de la foi réside dans ce changement subtil de notre état d'esprit.
(Daisaku Ikeda, La Nouvelle Révolution humaine, vol. 30, partie 2, chap. « Serment », Acep, p. 359.)
Extraits de La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 3, partie 1
Shin'ichi voulait que tous les pratiquants sans exception goûtent de grands bienfaits. Il voulait qu'ils surmontent les maladies, les difficultés financières et tous les autres types d'épreuves pour devenir véritablement heureux. Afin de triompher de tels obstacles, il fallait que leurs prières soient imprégnées du vœu de kosen rufu. Nous avons tous nos propres problèmes et souffrances. Il est important d'avoir la détermination de les surmonter pour kosen rufu. Si nous sommes malades, par exemple, faire le vœu de surmonter notre maladie et d'acquérir la force et la vitalité dont nous avons besoin afin d'agir librement pour et de montrer la valeur du bouddhisme de Nichiren aux autres nous donnera un puissant élan pour parvenir à notre guérison.
Certes, réciter Nam-myoho-renge-kyo apporte en soi des bienfaits. Mais quand notre prière pour surmonter notre maladie s'harmonise avec le sens profond de notre mission pour kosen rufu, elle actionne avec force les roues du changement dans le sens d'une transformation intérieure fondamentale, d'une transformation de notre état de vie et de notre karma. Quand nous pratiquons avec ferveur, en nous fondant sur le vœu de kosen rufu, le noble état de vie des bodhisattvas surgis de la Terre émerge en nous, l'état d'éveil de Nichiren se met à vibrer dans notre cœur, et nous pouvons faire jaillir notre bouddhéité inhérente. Il s'agit là d'une révolution de notre état de vie qui rend possible une transformation radicale de notre karma.
(Texte adapté de La Nouvelle Révolution humaine, vol. 24, chap. « Vigilance ». Daisaku Ikeda, La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 3, partie 1, Acep, p. 63-64.)
Ce support est à retrouver dans le numéro de Valeurs humaines de juillet-août 2024, accompagné de ressources complémentaires.
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