Pour la quinzaine d’étude du mois de juillet, nous vous proposons d'approfondir l'approche bouddhique de la bonne santé.
INTRODUCTION
Le président Ikeda prodigue de nombreux encouragements pour cultiver une attitude permettant de rester, autant que possible, en bonne santé. Il livre les moyens qu’il a lui-même utilisés pour surmonter une santé fragile dans sa jeunesse et devenir une personne sage qui montre un exemple probant de prolongement de la durée de la vie. C’est un modèle de comportement humain pour toutes et tous. Il nous enseigne le bon sens et la raison. Étudions ensemble ces encouragements.
Extrait de La Nouvelle Révolution humaine, vol. 19
Notre vie, c’est-à-dire notre corps aussi
bien que notre esprit, est une entité de Nam-myoho-renge-kyo et la révolution humaine
est le processus consistant à manifester
Nam-myoho-renge-kyo, c’est-à-dire l’état de bouddha, ici même.
Qu’est-ce qui caractérise alors la
révolution humaine ? À quoi ressemble-t-elle ? J’aimerais vous
donner aujourd’hui quelques éléments à ce sujet.
Le premier concerne la santé.
Nous devons montrer le pouvoir de notre pratique, en accord avec le
concept « La foi se manifeste à travers la
santé ». Bien sûr, la question du karma entre également en jeu. Néanmoins, quand notre santé est compromise, nous ne pouvons pas être aussi actifs que
nous le souhaiterions. Étant faits de chair et de sang,
il est tout à fait naturel que nous soyons confrontés à
la maladie. Mais l’important est la sincérité de notre
prière bouddhique pour être en bonne santé et pour
harmoniser notre vie avec le rythme fondamental de
l’univers. Sans une prière d’une telle profondeur et
un style de vie équilibré, nous ne pourrons pas dire
que nous pratiquons sincèrement le bouddhisme
de Nichiren.
(La Nouvelle Révolution humaine, vol. 19, chap. « La
lumière du soleil », Acep, p. 189-190)
Extrait de La Nouvelle Révolution humaine, vol. 6
Puiser dans la force illimitée procurée par nos actions pour kosen rufu et se reposer avec sagesse
Un jour, un responsable qui l’accompagnait lui
demanda :
« Comment réussissez-vous
à travailler aussi et à être aussi débordant d’énergie ? »
Shin’ichi sourit et
lui répondit :
« C’est ce qu’il y a de plus
miraculeux dans les activités de la Soka
Gakkai. Je dois encourager beaucoup de
membres. Ils m’attendent tous. Lorsque
je pense à eux, je suis incapable de me
reposer. Je trouve du courage. Et lorsque je rencontre des
gens, je me dis “Je dois insuffler du courage et de la détermination à cette personne” ou “Je ne peux pas laisser cette personne malheureuse”. Cette détermination ardente fait alors jaillir en moi une puissante force vitale.
Louer et encourager les enfants du Bouddha qui répandent
la Loi merveilleuse – l’acte de parler du bouddhisme –
fait jaillir la joie du plus profond de notre vie et nous
procure de la force. La force vitale abondante d’un bodhisattva ou d’un bouddha emplit alors tout notre être.
Voilà pourquoi plus je déploie des efforts dans les activités de la Soka Gakkai et plus je ressens d’énergie. Œuvrer
pour kosen rufu est mon secret de santé.
Bien sûr, je ne suis qu’un être humain et il m’arrive
d’être fatigué. Le bouddhisme est un enseignement de bon
sens. Il ne faut pas négliger de prendre le repos dont nous
avons besoin. Mais la fatigue due au fait que l’on s’est
consacré à fond aux activités de la Soka Gakkai est gratifiante et rafraîchissante et l’on s’en remet aisément. »
(La Nouvelle Révolution humaine, vol. 6, chap. « Mers
houleuses », Acep, p. 237-238)
Extraits de La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 2
Réciter Nam-myoho-renge-kyo est source de force vitale
Et pour ceux qui se fondent sur la Loi merveilleuse, tout se change en énergie pour créer
du bonheur, en combustible pour
son développement personnel.
M. Toda déclara avec une grande
conviction : « [Le bienfait du
Gohonzon] est qu’il nous permet de
recharger totalement notre force vitale.
En nous ressourçant ainsi pleinement,
nous pouvons transformer un état d’esprit où nous râlons et où nous nous
plaignons de nos problèmes, de nos
souffrances, de notre manque d’argent, et d’autres
malheurs, en un état d’esprit plein de lumière et
de joie. »
Il disait aussi : « Le pouvoir de Daimoku est
colossal. Il peut transformer une vie marquée par un
karma douloureux en une vie comparable à une promenade dans un magnifique jardin, ou à un rêve agréable. »
Quand vous souffrez, ou quand vous êtes dans une
impasse, récitez Daimoku. Ainsi, vous ferez surgir
votre force vitale et votre courage, et vous serez en
mesure de changer votre situation. Notre pratique
bouddhique est le moteur de la victoire en toutes
choses.
(La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 2, partie 1/2, Acep, p. 143)
Quatre devises pour être en bonne santé
Nous devons bénéficier d’une bonne santé physique et
mentale afin de mener une vie vigoureuse et créatrice.
Daisaku Ikeda suggère quatre devises pour aider à rester
en bonne santé […]. La révolution humaine est aussi
la révolution de notre santé et de notre mode de vie
J’aimerais vous parler brièvement de la santé.
Un jour, alors que je dialoguais avec des pratiquants
du groupe des médecins et avec des jeunes
femmes du groupe des infirmières, j’ai suggéré quatre devises pour mener une vie en
bonne santé. C’étaient de simples réflexions
personnelles que je partageais avec les pratiquants, fondées sur le bouddhisme et la foi.
Cependant, les médecins et les infirmières
avec qui je m’entretenais ont conclu que mes
conseils étaient également pertinents d’un
point de vue médical.
Les quatre devises étaient :
- Faire un Gongyo revigorant.
- Adopter un mode de vie équilibré et productif.
- Contribuer au bien-être des autres.
- Manger raisonnablement.
(La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 2,
partie 2/2, Acep, p. 123)
Extraits de Vers un siècle de la santé
La santé est un droit humain fondamental à préserver
• Tous les êtres humains devraient pouvoir
vivre dans une société paisible et goûter santé
et bonheur. Tous les êtres humains, y compris les malades et les personnes handicapées,
devraient pouvoir vivre dans la dignité et surmonter leur anxiété et les souffrances liées à
la maladie. Tous les êtres humains devraient
pouvoir vivre libérés des menaces d’un environnement hostile, de la faim et
des maladies infectieuses. Dans le
monde d’aujourd’hui, au même titre
que la paix, la santé fait partie des
droits humains essentiels, directement liés au respect de la dignité
humaine.
Un des objectifs de développement
durable des Nations unies1 (ODD)
est « la santé et le bien-être » de tous. […]
Tout le monde veut jouir d’une bonne santé,
vivre longtemps et trouver le bonheur. C’est
pour cela que la perception bouddhique de la
vie – naissance, vieillesse, maladie et mort –,
fondée sur une grande sagesse, offrira immanquablement un brillant espoir à l’humanité.
(Vers un siècle de la santé, Acep, 2023, p. 9-11)
• J’ai eu l’occasion de participer à un dialogue
sur le thème de la santé avec le Pr René Simard,
l’ancien recteur de l’université de Montréal, qui
fait autorité dans le domaine de la recherche
sur le cancer, et le Pr Guy Bourgeault, un grand
spécialiste de la bioéthique et professeur de la
même université. Nos dialogues ont été publiés
en français sous le titre, Pour un nouvel art de
vivre – Entretiens sur la vie, la santé, l’éthique biomédicale et l’éducation.2
Le Pr Bourgeault développe une vision profonde de
la relation entre la santé et la maladie, en soulignant
que la santé ne correspond pas à l’absence totale de
maladie mais, plutôt, à une lutte incessante de l’organisme pour maintenir un équilibre dynamique
face à la menace constante des maladies.
De ce point de vue, la santé peut être qualifiée d’état
où nous réagissons avec succès au défi représenté par
le « démon de la maladie ». Ainsi, nous gardons la
Loi merveilleuse et engageons une lutte incessante
pour kosen rufu « jour après jour, mois après mois »
(cf. Sur les persécutions subies par le Sage, Écrits, 1008),
nous vivons [fondés] sur une compréhension solide
et profonde de la santé.
« Je ne serai jamais vaincu par la maladie ! », « Je
vaincrai la fonction destructrice de la maladie ! »
– quand nous faisons ce vœu, en tant que bodhisattvas surgis de la Terre, nous avançons, invaincus, sur
la voie de notre mission pour kosen rufu. En luttant
avec une passion inaltérable, nous ouvrons naturellement la voie à l’établissement d’un état de santé
authentique et à la victoire, c’est-à-dire à un état de
vie caractérisé par l’éternité, le bonheur, le véritable
soi et à la pureté.
En une autre occasion, le Pr Simard a déclaré qu’il
revient à chacun de nous de prendre conscience de la
fragilité de sa vie et d’y faire face de la meilleure façon
possible. Il ajouta que le bouddhisme représente à ce
titre un enseignement qui permet à chacun d’affronter cette réalité avec optimisme plutôt que de l’éviter,
et de découvrir le sens profond de la maladie.
(Vers un siècle de la santé, Acep, 2023, p. 43-44)
• Lors d’une réunion générale du groupe des médecins, j’ai évoqué l’importance de dépasser une
approche purement réactive de la médecine – qui
consiste à traiter les maladies après leur apparition –
au profit d’une approche plus préventive, qui vise à
empêcher l’apparition de ces maladies du corps et de
l’esprit, et à développer et renforcer la santé. Selon
cette conception, il s’agit de bâtir une société saine
fondée sur les principes de respect de la vie et de la
dignité humaine, une société qui fasse de la santé la
première de ses priorités.
(Vers un siècle de la santé, Acep, 2023, p. 91-92)
• Je suis tout à fait d’accord avec cette proposition :
transformons la crise sans précédent à laquelle nous
sommes actuellement confrontés en une occasion de
bâtir une nouvelle ère.
Les défis soulevés par la pandémie de coronavirus,
ainsi que par des problèmes tels que le changement
climatique, menacent la vie, les moyens de subsistance et la dignité humaine partout dans le monde.
Plus que jamais, il importe de forger une solidarité
dans l’action, qui transcende les frontières et les divisions, pour surmonter ces difficultés.
Il est essentiel de développer une philosophie fondée sur le respect de la dignité de la vie, ainsi qu’une
sagesse pratique et des actions qui s’appuient sur
le respect de tous les êtres humains, pour bâtir une
société saine et un monde harmonieux.
Confrontés à des épreuves et à des troubles sans
précédent, les pratiquants de la Soka Gakkai, à travers toute la planète, œuvrent aujourd’hui ensemble
afin de transmettre la lumière de l’espoir et l’esprit
du renouveau à tous. Ils agissent sur la base de leur
vœu commun pour la paix, inspirés par ces mots de
Nichiren : « Si vous vous inquiétez de votre sécurité personnelle, ne devriez-vous pas d’abord prier pour l’ordre
et la tranquillité aux quatre coins du pays ? » (Sur l’établissement de l’enseignement correct pour la paix dans le pays, Écrits, 26)
À l’avant-garde de toutes ces actions se trouvent les
jeunes bodhisattvas surgis de la Terre, membres du
département de la jeunesse, qui s’engagent dans des
dialogues pour encourager et soutenir les autres. C’est
pour cela que la tradition de la Soka Gakkai consistant à chérir chaque personne s’est transmise d’une
génération à l’autre et brille aujourd’hui avec toujours plus d’éclat.
Nous pratiquons la Loi merveilleuse, ce qui est le
moyen de s’éveiller à la bonté inhérente à notre vie.
Prenons de nouvelles résolutions et poursuivons notre
progression avec joie et sagesse, tout en aidant chacun à faire jaillir son état de bouddha et en nous efforçant de créer ainsi des sociétés saines et solidaires.
(Vers un siècle de la santé, Acep, 2023, p. 91-92)
Pour aller plus loin...
- Vers un siècle de la santé, Acep, 2023.
- Le Cycle de la vie, L’Harmattan, 2007, chapitre 3, p. 55-80.
- Les Cinq Orientations éternelles de la Soka Gakkai, chap. 4 : « La foi pour la santé et la longévité – L’éclat indestructible des trésors du cœur », Acep, 2017, p. 69-86.
- La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 2, partie 2 sur 2, Acep, p. 124-128.
- Daisaku Ikeda, Arnold Toynbee, Choisis la vie – Un dialogue, L’Harmattan, 2009, p. 101-132.
Ce support est à retrouver dans le numéro de Valeurs humaines du mois de juin 2023.
Valeurs humaines est le mensuel des associations Soka du bouddhisme de Nichiren.
Abonnement / Achat au numéro
- 1. ↑ Les Objectifs de développement durable des Nations unies sont un appel à l’action de tous les pays – pauvres, riches et à revenu intermédiaire – afin de promouvoir la prospérité tout en protégeant la planète.
- 2. ↑ D. Ikeda, R. Simard et G. Bourgeault, Pour un nouvel art de vivre, Les Presses de l’Université de Montréal, 2001.