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Qu'est-ce qu'un être humain ? Au-delà de l'infini variété des particularités individuelles – culturelles, ethniques, économiques, etc. – existe-t-il un fondement partagé, une humanité commune digne de respect et de certains droits fondamentaux, inconditionnels ?

Nous nous focalisons encore trop facilement sur nos différences relatives, plutôt que sur nos points communs – raison pour laquelle discrimination, exploitation, fanatisme et guerre règnent sur notre monde aujourd'hui.

Du point de vue du bouddhisme, notre capacité à percevoir la dignité inhérente de notre propre vie nous ouvre les yeux sur la dignité de la vie de tous. Cette prise de conscience permet de voir au-delà des barrières économiques, sociales ou culturelles qui séparent les gens. Elle ouvre la voie à la coopération, au respect, à la paix et à l'épanouissement des communautés – en d’autres termes, à une culture des droits humains.

La vision d'un monde dans lequel la dignité de tous serait respectée et honorée a guidé parmi quelques uns des grands pionniers de l'histoire, des personnes qui ont défendu la cause de leur peuple – ou au-delà, de tous les peuples – sous la bannière des « droits humains », de « l’égalité des droits » ou des « droits universels ».

La Déclaration universelle des droits de l'homme, adoptée il y a 60 ans, le 10 décembre 1948, représente une gigantesque avancée collective vers cette vision. Ses principes ont fourni les fondations sur lesquelles une culture mondiale des droits humains peut être construite et rendue réel.

Je suis convaincu que l'une des contributions les plus importantes que l’on puisse apporter aux générations futures est de développer une culture des droits humains dans le monde, dont le fondement est formulé dans les principes de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Une telle culture se traduirait par un changement profond dans la façon dont les individus, les communautés et les États considèrent leurs relations, dans tous les domaines confondus. Une telle culture ferait des droits humains une partie intégrante de la vie des individus – aussi importante que la langue, les coutumes, les arts, la foi et les liens à autrui. Dans cette culture, les droits humains ne seraient pas perçus comme une préoccupation que l’on pourrait laisser à quelqu'un d'autre, mais comme l’obligation et le devoir de tous.
José Ayala Lasso, le premier Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme

Qu'est-ce qu'un être humain ? Au-delà d'une simple spéculation philosophique, cette question revient à mesurer, concrètement, le chemin qu’il nous reste à accomplir en tant qu’espèce pour établir la reconnaissance pleine et entière de notre humanité commune.

Points de repères

• Le 10 décembre 1948, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté et proclamé la Déclaration universelle des droits de l'homme, appelant tous les états membres à faire connaître le texte de la Déclaration et à « l'amener à être diffusé, affiché, lu et commenté, dans les écoles et autres établissements d'enseignement, sans distinction fondée sur le statut politique des pays ou territoires. »

• La Déclaration se compose d'un préambule et de trente articles, qui énoncent un large éventail de droits humains et de libertés fondamentales auxquels tout homme ou femme, partout dans le monde, a droit, sans aucune distinction. Cette Déclaration fut la première reconnaissance internationale officielle du fait que tous les êtres humains ont des droits et des libertés fondamentales, et la première fois que ceux-ci furent énoncés dans le détail.

• Le processus de rédaction de la Déclaration a impliqué des représentants de différents et s’est inspiré des valeurs, systèmes de croyance et traditions politiques de différentes cultures et sociétés à travers le monde. Elle devait être l’expression d'aspirations communes – la vision partagée d'un monde plus juste et équitable. Aujourd'hui, elle représente un modèle à atteindre par tous les peuples et toutes les nations, et le fondement permettant d’établir un système de protection de ces droits.

• La Déclaration universelle des droits de l’homme a été traduite en plus de 360 langues différentes, ce qui en fait le document le plus traduit au monde. Pour la version en français, voir sur le site du Haut-commissariat aux droits de l’homme : La Déclaration universelle des droits de l'homme


Adapté de Dignity for All: Building a Culture of Human Rights, dans le SGI Quarterly, octobre 2008.