Les températures baissent, et le moral aussi. Le soleil se fait timide, et nous luttons pour ne pas laisser notre cœur s’assombrir… Pourquoi ne pas tirer profit de cette période difficile pour gagner en force intérieure ? Et ainsi pouvoir affirmer, en empruntant les mots d’Albert Camus : « En plein hiver j’ai découvert en moi un invincible été »...
1. Bien démarrer chaque journée. Il y a des jours où on aurait envie de rester au lit ! Pour sortir de cette torpeur, il faut réveiller son enthousiasme et se fixer un but concret pour la journée. Pas un énorme défi… juste quelque chose de réalisable et qui nous motive. Les petites victoires quotidiennes nous apportent la satisfaction de sentir que l’on progresse. Comme l’observe le philosophe bouddhiste, Daisaku Ikeda : « Être rempli chaque jour d’un enthousiasme gratifiant et du désir de progresser vers un but, de la conscience d’accomplir sa tâche et d’un sentiment profond de plénitude, voilà ce que l’on ressent lorsqu’on est heureux. »1
2. Se porter vers les autres. Le bouddhisme enseigne que, même ternie par la déprime, notre vie est d’une grande valeur. Et elle brille d’autant plus au contact des autres. Ne serait-ce que par un court échange ou un sourire. Aller vers les autres et entretenir des liens d’amitié insuffle un grand dynamisme à notre vie.
3. Chérir une passion. Qu’est-ce qui nous comble et nous nourrit intérieurement ? Qu’est-ce qui nous fait vibrer et donne du sens à notre vie ? Ne perdons pas de vue ces choses essentielles pour nous ! Dans les périodes hivernales de la vie, cultiver notre passion nous redonne de l’élan et balaye les sentiments de déprime passagère.
4. Cultiver un état d’esprit positif. On peut très bien, sans s’en rendre compte, alimenter la spirale de la déprime par un dialogue intérieur pessimiste et plaintif. On ne peut surestimer l’importance d’exprimer de la reconnaissance au quotidien et de s’efforcer de voir les choses sous un jour positif, avec l’état d’esprit de « considérer même le reproche d’un être cher – le conjoint ou le partenaire, par exemple – comme une douce musique… » !2
5. Faire preuve de courage. Décider d’aller de l’avant demande parfois bien du courage. Mais on le sait, c’est le premier pas qui est le plus difficile : prendre une décision, poser une action dans la bonne direction. A partir de là, une dynamique positive s’enclenche, la vitalité revient ...et la joie aussi, même face aux hivers les plus rigoureux !
6. Aimer les gens tels qu’ils sont. Lorsqu’on se sent accablé, on a tendance à se focaliser sur les défauts des autres, sur ce qui nous agace ou nous fait souffrir. Pourtant il ne tient qu’à nous de décider d’illuminer notre entourage. Comme le note Daisaku Ikeda : « Non seulement ceux qui possèdent un cœur aussi large que l’océan sont heureux eux-mêmes, mais tous ceux qui les entourent le sont aussi. »3
Une pratique pour faire briller son soleil intérieur
« L’hiver se transforme toujours en printemps » (Écrits, 539) écrivait Nichiren Daishonin. Le bouddhisme enseigne que, de même que les rigueurs de l’hiver sont nécessaires pour solidifier les racines et permettre à de magnifiques bourgeons de fleurir au printemps, notre vie a également besoin de périodes d'adversité pour pouvoir s'épanouir. En s'engageant avec persévérance sur la voie bouddhique, on en vient à intégrer tout naturellement ces six points dans son mode de vie – et ce, en toutes saisons !
- Bien démarrer chaque journée, avec une pratique de Gongyo revitalisante
- Se porter vers les autres, notamment à travers les activités bouddhiques du mouvement Soka
- Chérir une passion : l’idéal de la paix, kosen rufu
- Enfin, les trois points suivants soulignent des qualités qui se développent naturellement avec la pratique bouddhique : la sagesse de considérer les choses sous un jour positif, le courage de passer à l’action, et la tolérance envers les autres.
« En définitive, conclut Daisaku Ikeda, ces six conditions sont toutes comprises dans le seul mot “croyance”. Une vie fondée sur la Loi merveilleuse est infiniment heureuse. »4
Les citations de Daisaku Ikeda et l’inspiration pour cet article sont tirées du texte Les six conditions pour être heureux, paru dans La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 1 : Le bonheur, Editions Acep, 2015.