• #Abolition des armes nucléaires

En ce mois de février, nous vous proposons de revenir sur l’un des combats marquants mené par les 2ème et 3ème présidents du mouvement Soka, Josei Toda et Daisaku Ikeda : le combat pour l’abolition des armes nucléaires. Aujourd’hui, alors que ressurgit la menace nucléaire, le désarmement nucléaire apparaît plus urgent que jamais.

I. Les armes nucléaires sont une menace pour l’humanité toute entière

 Depuis les commencements de l’Histoire, la plupart des pays ont entretenu une force militaire afin d’assurer leur propre défense. Loin d’être une exception à cette règle, notre propre époque a augmenté la puissance militaire à un niveau absolument inconcevable, par le passé.
Les sommes nécessaires pour assurer les besoins militaires modernes sont, proportionnellement, devenues colossales. Les pays qui possèdent des armes nucléaires affirment que l’autodéfense est leur but initial, mais la taille de leurs arsenaux nucléaires excède de loin ce dont ils auraient besoin, s’il ne s’agissait que de leur défense. Leurs armes sont de taille si grande et de nature si terrible que, s’ils venaient jamais à les utiliser, le pays ennemi, le pays qui lancerait l’arme nucléaire, sinon le monde entier encourraient les plus graves dangers.”
(D. Ikeda et A. Toynbee, Choisis la vie, p. 214)


II. La mission de la jeunesse est de lutter pour l’élimination du danger que représente les armes nucléaires

 Toda avait compris que la nature démoniaque inhérente à la vie réside au cœur des armes nucléaires, et il avait saisi que seule la force de l’état de bouddha pouvait la vaincre. Puisque les êtres humains ont créé les armes nucléaires, ils sont également capables de les éliminer. Toda était convaincu que l’état de bouddha qui existe en chaque être humain ouvrirait à coup sûr la voie vers l’abolition des armes nucléaires.
Il confia à la jeunesse la tâche de transmettre cette certitude aux autres, en les incitant à croire dans la nature de bouddha de chacun, à la faire apparaître et à parler largement autour d’eux du mal absolu représenté par les armes nucléaires. La déclaration de Toda allait devenir le fondement des activités de la Soka Gakkai pour la paix.”
(D. Ikeda, La sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 3, p. 228-229)


III. Comment la Soka est-elle à l’avant-garde de la dénucléarisation de la société ?

A l'occasion du dialogue avec Dr Toynbee en 1972-1973, ils abordent le sujet des armes nucléaires. Daisaku Ikeda fait une proposition sous l'angle du respect de la dignité de la vie.

 Je proposerais une instance internationale, pourquoi pas sous l’égide des Nations unies, qui inspecterait à échéances régulières les actions de tous les pays dans le domaine nucléaire. Naturellement, cet organisme devrait être investi de l’autorité nécessaire pour mettre en œuvre ses attributions.
Aucun pays, y compris ceux qui n’ont apparemment pas d’armes atomiques, ne devrait être autorisé à se soustraire aux inspections. À l’évidence, le désarmement atomique doit précéder l’utilisation pacifique à grande échelle de l’énergie atomique. Si l’abolition atomique radicale se révèle difficile à réaliser, des mesures progressives doivent être prises. En cela, comme dans tous les domaines technologiques, les innovations doivent être rendues publiques pour le bien commun de l’espèce humaine.
Ma proposition devra, évidemment, s’appliquer aux zones internes de tous les pays. Au Japon, même si nous poursuivons des recherches pour l’utilisation pacifique de l’énergie atomique, nous ne permettrons pas, pour rester fidèles à notre Constitution, qu’elle soit détournée à des fins militaires.
Afin de prévenir dans tous les pays l’emploi militaire du nucléaire, il faut créer un organisme de contrôle aligné, sans intérêt politique et composé de citoyens privés autant que de chercheurs. Cet organisme devra être en mesure d’effectuer des investigations à tout moment, sans intervention des gouvernements.
Une question encore plus fondamentale que celle de l’utilisation pacifique de l’énergie atomique est de résoudre tous les facteurs de conflits entre les nations qui possèdent des armes nucléaires, car cette situation est liée à la paix et au bien de l’humanité.
(D. Ikeda et A. Toynbee, Choisis la vie, p. 210)


Évènements marquants du mois de février :


Les citations I et III sont tirées du livre Choisis la vie - Un dialogue, de Daisaku Ikeda et Arnold J. Toynbee, réédité chez L'Harmattan, 2009.

Pendant plus de deux ans, l’historien Arnold J. Toynbee et le président d’un mouvement bouddhiste, Daisaku Ikeda, ont échangé leur point de vue sur une grande variété de sujets, en examinant des réponses aux questions auxquelles l’existence humaine est confrontée tant de manière urgente qu’à long terme.

Voir sur le site de l'Acep