Bonjour les étudiants ! On espère que vous allez bien ! Nous espérons que ce mois de mai fera fleurir vos vies autant qu’il fera fleurir notre temps et notre environnement !

Qui dit mois de mai, dit célébration du 3 mai, ainsi que le dialogue entre Arnold Toynbee et Daisaku Ikeda, il y a 50 ans en 1972 ! Nous vous encourageons à lire dans vos localités ce magnifique dialogue entre deux personnalités humanistes qui sont de véritables modèles de comportement humain pour la réalisation de la paix dans le monde ! Bonne lecture !

Les trois premières citations ci-dessous sont tirées de l'ouvrage Choisis la vie - Un dialogue, de Arnold J. Toynbee et Daisaku Ikeda, publié aux éditions L'Harmattan, en 2009.


L'éducation, un outil pour se mettre au service de la société

  L'objectif de l'éducation, pour moi, doit être d'ordre religieux et non intéressé. L'éducation devrait être une quête vers une meilleure compréhension de la signification et du but de l'existence, ainsi qu'une aide pour découvrir la façon de vivre. La conduite spirituelle correcte est, je pense, fondamentalement identique chez tous les êtres humains. Chaque accédant à une profession quelconque devrait se faire à lui-même le serment d'utiliser ses connaissances particulières et ses compétences au service de ses semblables, et non pour les exploiter. Il devrait donner priorité absolue à cette obligation de service par rapport au besoin accessoire de gagner sa vie et celle de sa famille. Le service maximal, et non le profit maximal, devrait être l'objectif auquel il devrait se consacrer.
— Arnold J. Toynbee, Choisis la vie, p. 72.

Les études ne définissent pas notre valeur !

  L'éducation scolaire seule est insuffisante pour le développement et la culture des capacités individuelles. Chaque personne a des talents différents. Chacun a ses propres mérites et ses qualités. La clé d'une utilisation pertinente des talents et des spécificités de chacun se trouve dans leur éveil et leur application à la vie quotidienne, et dans des situations pratiques courantes. Je ne pense pas que les performances scolaires doivent être le seul critère pour juger des capacités de quelqu'un. Tous les élèves brillants ne deviennent pas nécessairement, plus tard, des citoyens utiles et productifs, et bien des gens qui ne s'étaient pas fait remarquer pour leurs prouesses scolaires deviennent cependant des membres éminents et capables de la société à mi-vie, voire plus tard encore. [...]
Des études académiques seules ne peuvent pas développer au maximum le corps et l’esprit. Pour compléter, il nous faut concevoir des façons de mettre les élèves en contact avec la société et de leur proposer, aussi souvent que possible, diverses expériences, grâce aux activités extra-scolaires et dans la vie communautaire. Je suis convaincu que le système éducatif nécessaire aujourd’hui est celui qui se concentrera sur le développement de l’être humain dans sa globalité.
— Daisaku Ikeda, Choisis la vie, p. 72-73.

Oeuvrer pour créer une éducation indépendante et autonome

  Il est important de rendre l’éducation indépendante, de façon totalement sûre et permanente. Pour cela, j’estime que deux conditions sont nécessaires : une dotation financière permanente qui ne soit contrôlée ni par l’Etat ni par les grandes entreprises ; un corps enseignant et des administrateurs dont l’éthique et les standards intellectuels soient manifestement si hauts que le public les respecte et les soutienne.
Les établissements d’enseignement devraient être des entités totalement autonomes. Les constitutions de ces entités devraient assurer une représentation non seulement des administrateurs et du corps enseignant, mais aussi des parents - en ce qui concerne les écoles - et des étudiants - pour les lycées et les universités. Le grand public devrait y être représenté aussi, dans la mesure où l’éducation est une activité sociale qui concerne, de façon vitale, la société toute entière.
— Arnold J. Toynbee, Choisis la vie, p. 75-76.

Proposition pour la paix : l’éducation, un moteur pour la paix

  Le rôle crucial de l’éducation a été résumé par Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, sur la base de sa propre expérience de professeur donnant gratuitement des cours de mathématiques à des enfants de quartiers défavorisés au Portugal : “Dans les bidonvilles de Lisbonne, j’ai compris que l’éducation est un moteur pour éradiquer la pauvreté et un facteur de paix”.
Le même esprit sous-tend le réseau d’écoles et d’universités Soka, que j’ai eu l’honneur de créer.
— Daisaku Ikeda, Proposition pour la paix 2022, D&E n°364, p. 43.