Sous l'impulsion de son troisième président, la Soka Gakkai s'est ouverte au monde. Le bouddhisme de Nichiren est aujourd'hui adopté par un nombre croissant de personnes d'horizons culturels divers.
Le 3 mai 1960, Daisaku Ikeda, alors âgé de 32 ans, succède à Josei Toda à la tête de la Soka Gakkai. Il commence dès lors à jeter les bases d'un mouvement mondial, en voyageant à l'étranger à partir du 2 octobre de la même année, pour rencontrer et encourager les premiers pratiquants de la Soka Gakkai vivant en dehors du Japon. Ces membres sont les pionniers œuvrant à la diffusion du bouddhisme de Nichiren dans leurs pays respectifs.
Dans les années qui suivent, Daisaku Ikeda fonde plusieurs institutions culturelles et éducatives, ainsi que des centres de recherche pour la paix.1
C'est également à partir de cette époque, qu'il engage une “diplomatie citoyenne”, en rencontrant des dirigeants et des personnalités de premier plan afin d'explorer les questions cruciales de notre temps et les moyens de résoudre les défis auxquels l'humanité est confrontée. A ce jour, plus de 80 de ces dialogues ont été publiés depuis 1972.2
Le 26 janvier 1975, sur l'île de Guam, la Soka Gakkai internationale (SGI) est établie en tant qu'organisation reliant les associations Soka des différents pays dans le monde entier. Daisaku Ikeda en devient le président.
L'indépendance spirituelle
Le 28 novembre 1991, après avoir longtemps soutenu le développement de la Nichiren Shoshu – école dont elle est historiquement issue –, la Soka Gakkai prend son indépendance spirituelle en se séparant du clergé. Grâce à une plus grande liberté d'adaptation aux cultures locales et au monde moderne, la SGI s'étend pour compter, à partir de 2008, 192 pays et territoires à travers le monde.
Le 18 novembre 2013, le Hall du Grand Voeu de kosen rufu est inauguré à Shinanomachi, Tokyo. C'est un lieu où les pratiquants de la Soka Gakkai du monde entier peuvent réciter ensemble Nam-myoho-renge-kyo, et renouveler leur engagement d'oeuvrer à la paix.
Le bâtiment comporte huit piliers sur ses façades sud et nord, symbolisant le passage en huit caractères du Sûtra du Lotus : « Tu devras te lever et saluer [la personne qui accepte et garde ce sûtra] de très loin en lui montrant autant de respect que s'il s'agissait d'un bouddha. » [SdL-XXVIII, 303]. Cela reflète l'esprit éternel de la Soka Gakkai consistant à considérer chaque personne comme un bouddha.
En 2017, la Soka Gakkai adopte sa nouvelle Constitution, qui clarifie le rôle des présidents fondateurs, les aspects fondamentaux de son administration mondiale, sa position doctrinale essentielle et ses objectifs de promotion du bouddhisme de Nichiren au service de la paix et du bonheur humain.
En 2021, la charte de la SGI est mise à jour et adoptée en tant que charte de la Soka Gakkai, articulant davantage les principes guidant l'engagement social de l'organisation, fondé sur un engagement inébranlable en faveur de la non-violence et de la culture de la paix.
Le 15 novembre 2023, le président Daisaku Ikeda décède paisiblement de causes naturelles dans sa résidence de Tokyo, au Japon. M. Ikeda a consacré sa vie à la diffusion des idéaux humanistes du bouddhisme et à la promotion d'une culture de la paix durable par le dialogue. Sous sa direction, la Soka Gakkai s'est étendue au monde entier et compte à ce jour 8,27 millions de foyers membres au Japon et 3 millions de pratiquants en dehors du Japon.
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Hommage à Daisaku Ikeda (biographie)
Site officiel (en anglais) : www.daisakuikeda.org
La SGI, un mouvement international pour la paix
Les propositions pour la paix
Un bouddhisme à l'avant-garde
La fleur de lotus dans l’étang boueux (#essai)
Un bouddhisme pour notre temps (#essai)
Vidéo (3’38). Ce court film d'introduction présente le mouvement Soka (anglais sous-titré).
- 1. ↑ Parmi ces institutions, on peut citer : deux universités (Tokyo et Aliso Viejo, USA), le musée d'art Fuji de Tokyo, l'association des concerts Min-On, l'Institut de philosophie orientale, l'Institut Toda pour la paix, le Centre de recherches écologiques d'Amazonie, ainsi que la Maison littéraire de Victor Hugo, en France. Voir la liste complète ici.
- 2. ↑ Voir la liste des dialogues publiés ici (en anglais).