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La récitation de Nam-myoho-renge-kyo est la pratique essentielle du bouddhisme de Nichiren. Elle permet de révéler l’état de bouddha inhérent à la vie, qui se manifeste par l'émergence naturelle de joie, de vitalité, de courage, de sagesse et de compassion.

Le principe de l’invocation de Nam-myoho-renge-kyo a été établi par Nichiren, le 28 avril 1253. « Myôhô Renge Kyô » est littéralement le titre (ou Daimoku) du Sûtra du Lotus en japonais. Mais pour Nichiren, ces mots représentent bien plus que le titre d'un texte bouddhique. Ils sont l'expression de la Loi de la vie à laquelle le Bouddha s'est éveillé.

Nam-myoho-renge-kyo ne représente qu’une seule expression, mais ce n’est pas une expression ordinaire car elle est l’essence de tout le Sûtra. Vous demandez si l’on peut atteindre la bouddhéité par la seule récitation de Nam-myoho-renge-kyo, et c’est bien la plus importante de toutes les questions. C’est le cœur de tout le Sûtra et la substance de ses huit volumes.
Nichiren, La phrase unique et essentielle, Écrits, 932-933.

 

Parce qu'elle appelle la nature de bouddha inhérente à notre propre vie à se manifester, cette récitation est en elle-même porteuse de grands bienfaits, tels que la force vitale, la sagesse et la bonne fortune.

 

La signification de Nam-myoho-renge-kyo

De manière succincte, Nam-myoho-renge-kyo pourrait se traduire par : « Je me consacre à la Loi merveilleuse du Sûtra du Lotus », ou encore : « Je mets ma vie en harmonie avec la vie de l'univers ».

Voici une explication plus détaillée des concepts exprimés dans cette phrase :

Nam est un mot dérivé de la translittération du mot sanskrit namas qui signifie « se consacrer à », « respecter du fond du coeur », et exprime une forte foi.

Myôhô signifie « loi merveilleuse » et exprime la relation entre la vie de l’univers et ses nombreuses manifestations. C'est, en d'autres termes, la « loi de la vie ». Myô désigne l’essence même de la vie, invisible et au-delà de l’entendement intellectuel. Cette essence s’exprime sous une forme tangible () qui, elle, peut être appréhendée par les sens. Les phénomènes () changent, mais un principe unique et immuable les habite tous (myô).

Renge (prononcé « rèngué ») signifie « fleur de lotus ». Parce qu’il produit en même temps sa fleur et son fruit, le lotus symbolise la simultanéité de la cause et de l’effet de la Loi merveilleuse. La loi de cause et d’effet explique que nous créons notre destinée et pouvons la changer. De plus, bien qu’elle pousse et s’épanouit dans des étangs boueux, la fleur de lotus demeure immaculée. Elle symbolise ainsi la pureté de l'état de bouddha apparaissant dans la vie en proie aux troubles d’une personne ordinaire.

Kyô veut dire « sûtra », « voix » ou « enseignement ». Il désigne également le son, le rythme ou la vibration. Le caractère chinois pour kyo désignait à l’origine le fil d’un ouvrage tissé, et symbolise donc la continuité temporelle et le caractère éternel de la Loi merveilleuse.

 

Les pratiquants du mouvement Soka récitent Nam-myoho-renge-kyo en faisant face au Gohonzon, l'objet de culte du bouddhisme de Nichiren. Cette pratique biquotidienne de Daimoku est accompagnée par la récitation de deux passages du Sûtra du Lotus, appelée Gongyo.

 

 

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Comment réciter Nam-myoho-renge-kyo (5'59)
Cette courte vidéo présente la pratique biquotidienne de Daimoku.