Thème pour la réunion du mois de février 2012. En 2012, lors des réunions de discussion, nous étudierons des extraits d’une nouvelle série de commentaires de Daisaku Ikeda, « Vivre les écrits de Nichiren Daishonin », qui paraît dans le Seikyo Shimbun.

Nichiren Daishonin a inscrit le Gohonzon pour nous permettre d’entrer directement en contact avec la grande Loi fondamentale de l’univers. Lorsque nous cultivons la forte conviction que ce que symbolise le Gohonzon existe dans notre propre vie, nous dissipons l’obscurité fondamentale et manifestons en nous la vie de l’état de bouddha.

Le Gohonzon existe en nous-même

« Ne cherchez jamais ce Gohonzon en dehors de vous-même. Il n’existe que dans notre chair, en nous, êtres ordinaires, qui gardons le Sûtra du Lotus et récitons Nam-myoho-renge-kyo. »1

Le Gohonzon existe en nous-mêmes. L’état de bouddha d’une noblesse suprême ne brille nulle part ailleurs que dans notre propre vie, à nous qui nous consacrons à la cause de kosen rufu.

Par conséquent, quoi qu’il arrive, aussi longtemps que nous gardons une foi solide, nous irons bien. Il n’y a pas lieu de se s’inquiéter. Rien n’est plus précieux que la personne qui protège et pratique la Loi bouddhique.2

L’observation de son propre coeur

Examinons en termes modernes cette idée que l’objet de vénération est inhérent à la vie. Nam-myoho-renge-kyo, en plus d’être la Loi ultime de l’univers, est en soi cette essence de la vie, d’une noblesse suprême, qu’est l’état de bouddha. C’est la fonction de l’état de vie suprême auquel le Bouddha est parvenu. Voilà, me semble-t-il, ce que Nichiren Daishonin veut dire en écrivant qu’il a « inscrit sa vie »3.

La Loi ultime de l’univers et la vie de l’Ainsi-venu, qui ne font qu’une, sont au coeur de l’esprit d’un bouddha et de ses actions. Cela implique une compréhension profonde et un amour de la vie, la compassion qui en résulte à l’égard de tous les êtres vivants, le désir de partager les souffrances de tous les êtres humains, ainsi que des actions imprégnées de sagesse et motivées par le désir de soulager ces souffrances.

Nichiren Daishonin réalisa que cette Loi suprême est Nam-myoho-renge-kyo qu’il identifia à sa propre vie. Il révéla Nam-myoho-renge-kyo comme l’objet de vénération fondamental pour les personnes des Derniers Jours de la Loi. Ce qui découle du choix d’un tel objet de vénération est une religion profondément humaniste. Beaucoup de religions, consciemment ou inconsciemment, conçoivent l’objet de vénération comme quelque chose d’extérieur. Elles placent l’être suprême ou la réalité ultime en dehors de l’être humain.

Au XXIe siècle, toutefois, nous avons besoin d’établir une forme élevée d’humanisme, reconnaissant à la vie de tous les êtres humains la même noblesse suprême et le même caractère précieux. Par conséquent, ce concept, caractéristique du bouddhisme de Nichiren Daishonin, de l’objet de vénération comme inhérent, intérieur à la vie, est extrêmement important.4

  • 1. Cf. Le véritable aspect du Gohonzon, L&T-I, 237.
  • 2. « Vivre les écrits de Nichiren Daishonin » paru dans le Seikyo Shimbun [quotidien affilié au mouvement bouddhiste Soka au Japon] du 26 mars 2011.
  • 3. Cf. L&T-I, 132 : cette lettre, Réponse à Kyo’o, est adressée à son disciple Shijo Kingo et à son épouse, auxquels Nichiren avait remis un Gohonzon. Nichiren leur écrit: « J’ai inscrit ma vie », afin de les encourager à croire en cet objet de culte.
  • 4. Le Monde du Gosho, vol. 2, ACEP, pp. 34 et 35.