Au mois de juin, nous vous proposons de dialoguer et de partager des expériences de croyance sur le thème de la révolution humaine.

L'expression « révolution humaine » a été employée pour la première fois dans le contexte de la Soka Gakkai par son deuxième président, Josei Toda. Ce dernier a été incarcéré pendant la Seconde Guerre mondiale par le gouvernement militariste japonais en raison de sa pratique assidue du bouddhisme de Nichiren. Au cours de son incarcération, il a connu un profond éveil religieux, qui l’a conduit à prendre la décision de consacrer sa vie à la propagation du bouddhisme de Nichiren. M. Toda a appelé la transformation intérieure qu’il a vécue la « révolution humaine ».

Changer nos habitudes, changer de comportement

Notre vie, en tant qu’être humain, est un tissu complexe de nombreux facteurs – personnalité, habitudes, karma, et relations familiales, pour n’en citer que quelques-uns –, dans lesquels nous pouvons aisément nous empêtrer sans trouver d’issue. Les gens passent leurs journées à se faire du souci et à se tracasser pour des problèmes immédiats et mineurs et, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, leur vie est terminée. La plupart d’entre eux finissent leur vie, toujours piégés dans le cycle des six voies, ou six états inférieurs – enfer, avidité, animalité, colère, humanité et bonheur temporaire.

La révolution humaine est une révolution dans nos actions et dans notre comportement. Cela signifie adopter volontairement un comportement ancré dans la compassion et mener des actions qui libèrent du cycle des six voies et nous conduisent aux états de bodhisattva et de bouddha. Quand la révolution humaine s’étend à la famille, au pays et au monde, elle devient une noble révolution pour la paix, sans effusion de sang. (…)

« Révolution » signifie retourner une situation. Cela implique un changement soudain et radical. Le processus naturel du développement humain est graduel, pas à pas, au fil du temps. Or, la révolution humaine va au-delà de ce processus graduel, elle nous propulse rapidement dans une direction positive. C’est à la fois une amélioration rapide et un développement qui perdure tout au long de la vie. Il n’y a pas de point final. Et notre pratique bouddhique est le moteur, la force motrice de notre révolution humaine. (…)

La révolution humaine consiste fondamentalement à s’unir à la vie du bouddha. En parvenant à cette fusion “de la réalité et de la sagesse” avec le bouddha, la force de nous transformer nous-mêmes jaillit de notre propre vie. Nous avons la capacité de changer consciemment la direction de notre vie, de l’enrichir et de l’approfondir, au lieu de simplement la laisser s’écouler sans but. Les gens ont tendance à assimiler le chemin vers la grandeur aux faits de grimper les échelons dans la société. Mais la révolution humaine consiste à s’améliorer de manière plus profonde, à l’intérieur de soi. Elle a aussi une dimension éternelle.

(D. Ikeda, La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 2, Acep, p. 35, 17 et 18.)



La révolution humaine consiste fondamentalement à s’unir à la vie du bouddha. En parvenant à cette fusion “de la réalité et de la sagesse” avec le bouddha, la force de nous transformer nous-mêmes jaillit de notre propre vie. Nous avons la capacité de changer consciemment la direction de notre vie...

A lire dans le numéro de Valeurs humaines du mois de mai 2017. Valeurs humaines est le mensuel des associations Soka du bouddhisme de Nichiren. Abonnement / Achat au numéro