Thème pour les réunions de discussion de mai. « Les voix font l’œuvre du Bouddha. » (Écrits, 189) écrit Nichiren. Dans cet esprit, la jeunesse du mouvement Soka s’est lancée le défi de mener des dialogues porteurs d’espoir, au quotidien. Comment le dialogue peut-il être un facteur de paix ?
Le mot dialogue vient du grec dialogos qui signifie « partager le sens par la parole ». (…) En menant une conversation, nous pouvons mutuellement pénétrer le point de vue et l’intention de l’autre. (…) En 2008, je fus interviewé par le magazine mensuel coréen Wolgan Chosun. On m’a posé la question : « Comment faire pour aboutir à un dialogue réussi ? » J’ai répondu que tous les êtres humains, sans tenir compte de leur position sociale ou de leurs croyances, passent par ce que le bouddhisme appelle les souffrances de la naissance, de la maladie, de la vieillesse et de la mort. Quand nous entamons un dialogue, nous devons nous rappeler que nous parlons à une personne qui, comme nous, passe inévitablement par ces souffrances. Si nous pouvons nous comporter de la sorte, nous pouvons communiquer avec n’importe qui. (…)
Quelle que soit la personne que nous rencontrons, il ne faut être ni intimidé ni impressionné. Nous pouvons parler avec confiance et librement afin d’apporter une contribution à la vie des gens et à la société dans son ensemble. (…)
Tout le monde possède la nature de bouddha, même ceux qui ne sont pas d’accord avec vous en premier lieu. Chacun a des expériences et des points de vue différents, et chaque personne est unique. Si notre dialogue est fondé sur les principes bouddhiques, les différences deviennent secondaires.
Notre but principal est d’éveiller la nature de bouddha des autres et de réunir les gens dans la cause de la paix et du bonheur de tous, sur la base des principes humanistes. Tel est le but du dialogue pour nous. C’est le noble art du dialogue que Nichiren Daishonin a magnifiquement mis en pratique dans sa vie.
(D. Ikeda, « Une vie consacrée au dialogue », D&E-décembre 2009, 42-45)
Boîte à questions pour les animateurs
- En quoi le dialogue fait-il partie intégrante de la pratique bouddhique ? Comment l’expérimentez-vous ?
- Se tourner vers le bonheur des autres n’est pas forcément inné et peut demander un véritable effort sur soi. Comment trouver la force de « briser sa coquille » et d’aller vers les autres ? Quels bienfaits en découlent ?
- Comment utilisez-vous votre pratique bouddhique pour créer les conditions d’un dialogue créateur de valeurs ?
Pour aller plus loin...
- Transmettre la Loi bouddhique permet de transformer sa vie
D. Ikeda, Commentaires de la Lettre de Sado, Acep, pp. 64-66.
D. Ikeda, La Nouvelle Révolution humaine, vol. 2, p. 246. - L’esprit de partager la Loi bouddhique : s’exprimer pour ce qui est juste
D. Ikeda, La Nouvelle Révolution humaine, vol. 1, p. 206-208. - Socrate et les sophistes : le dialogue dans la Grèce antique
D. Ikeda, La Nouvelle Révolution humaine, vol. 6, p. 81-99.
Quand nous entamons un dialogue, nous devons nous rappeler que nous parlons à une personne qui, comme nous, passe inévitablement par les souffrances de la naissance, de la maladie, de la vieillesse et de la mort.
A lire dans le numéro de Valeurs humaines du mois d'avril 2016. Valeurs humaines est le mensuel des associations Soka du bouddhisme de Nichiren. Abonnement / Achat au numéro