Pour la quinzaine d'étude du mois de février. « Le dialogue est toute ma vie. La voie pour transformer le conflit en coopération réside dans le dialogue. Je suis déterminé à consacrer chaque journée de ma vie à dialoguer, conscient que les générations futures me succéderont sur cette grande voie. »* Tel a été l’engagement incessant de Daisaku Ikeda.
La religion est au service du bonheur de l’humanité. Au cœur des religions et des croyances, le dialogue est le pont permettant d’éveiller notre humanité commune, notre appel commun à la paix. Il est un courant puissant de bienveillance capable de réaliser une paix mondiale durable.
Tous les êtres vivants ont l’état de bouddha
Extraits de La Nouvelle Révolution humaine, vol. 30, partie 1
Shin’ichi déclara que tous les êtres vivants
sont dotés de l’état de bouddha et que
le bouddhisme est une religion toujours
tournée vers la paix, qui prône la dignité
de la vie. […] « Nous devons absolument
renoncer à la violence. Avec cette
conviction, accordez le plus grand respect
aux traditions et aux coutumes de chaque
région et de chaque pays, et plantez les
profondes racines de la confiance dans
votre société. Liez-vous d’amitié avec des
personnes du monde entier afin d’œuvrer ensemble
à la réalisation de la paix. »
Shin’ichi évoqua le pouvoir du Gohonzon, qui incarne
la Loi merveilleuse ou Loi fondamentale de l’univers.
« Rien n’est plus fluctuant ni plus complexe que
notre propre cœur, qui change à la fois subtilement et
sans cesse, à chaque instant. La satisfaction et le bonheur que vous éprouverez dans la vie seront déterminés
par l’intensité avec laquelle vous renforcez votre cœur
pour le rendre inébranlable.
Dans votre existence, face à un coup du destin ou karma,
vous pouvez penser: “Qu’ai-je fait pour mériter cela ?”
Or c’est précisément pour cette raison que nous pratiquons le bouddhisme – pour surmonter n’importe quelle
situation et entraîner notre cœur à demeurer invaincu,
quoi qu’il arrive. Le Gohonzon incarne la Loi fondamentale de l’univers, appelée Loi merveilleuse.
Grâce au pouvoir de notre foi et de notre pratique, notre
vie manifeste le pouvoir du Bouddha et le pouvoir de la
Loi contenus dans le Gohonzon de Nam-myoho-renge-kyo, et nous faisons ainsi apparaître une immense force
vitale. Cela nous permet d’ouvrir, à coup sûr, les lourdes
portes en fer des plus grands défis que nous pourrions
avoir à relever. »
(La Nouvelle Révolution humaine, vol. 30, partie 1, Acep,
p. 219.)
La religion est au service du bonheur des êtres humains
Extrait de La Nouvelle Révolution humaine, vol. 30, partie 2
Les êtres humains ne sont pas au service de la
religion; c’est la religion qui est au service des
êtres humains, afin de leur permettre de
devenir heureux. Confondre ou inverser
cette relation primordiale déforme tout.
[…]
Shin’ichi sentit que le temps était
venu, pour les pratiquants de la Soka
Gakkai à travers le monde, de s’unir et
de déployer des efforts dans leur environnement, afin de créer un nouvel
élan puissant en faveur de la paix. La voie
vers la paix est toujours parsemée d’obstacles.
Une paix durable est le vœu auquel toute l’humanité aspire, mais cela reste néanmoins un
objectif extrêmement difficile, qui n’a jamais
été atteint. C’est précisément pour cela que la
Soka Gakkai est apparue! C’est la raison d’être
du bouddhisme de Nichiren, l’enseignement
fondamental qui permet de réaliser la révolution
humaine ! Par le dialogue, nous devons construire
un grand réseau de citoyens ordinaires qui œuvrent
ensemble, dans l’amitié et la confiance !
Fondamentalement, la seule voie pérenne pour créer
la paix passe par l’éducation. Cela consiste à transmettre des valeurs humaines et une philosophie
de vie positive. Nous devons faire du XXIe siècle un
siècle du respect de la dignité de la vie et de l’éducation humaniste. […]
La grande tâche de kosen rufu ne peut se concrétiser
au cours d’une seule vie. C’est une mission qui ne
peut s’accomplir que lorsqu’elle est transmise du
maître à ses disciples qui, à leur tour, la transmettront aux disciples des générations futures. […]
Dans son cœur, Shin’ichi lança alors cet appel aux
jeunes : « Allons ensemble de l’avant! Ne cessons jamais
de lutter tant que nous serons en vie ! Avançons avec
confiance et vigueur tout en faisant résonner avec éclat
la seconde série de Sept Cloches1 ! »
[…] Ces jeunes constituaient la multitude innombrable des bodhisattvas surgis de la Terre, qui se
consacrent éternellement à la réalisation du grand
vœu de kosen rufu.
(La Nouvelle Révolution humaine, vol. 30, partie 2, Acep,
p. 348, p. 458–460.)
Extraits de La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 4
Apporter la quiétude et la paix dans le cœur
de chaque être humain, permettre aux peuples
de parvenir au bonheur et à la paix, n’est-ce
pas là l’objectif d’une religion ? Une religion
doit être « au service de l’humanité ». Je suis
convaincu que, dans notre contexte de mondialisation, une religion véritable doit
se fonder aujourd’hui sur une prise de
conscience profonde de cette nécessité.
C’est ainsi que l’on pourra mener des
dialogues interreligieux et interculturels, qui sont désormais indispensables
au progrès de l’humanité.
Chaque religion a ses caractéristiques
propres. Ainsi, l’appréhension de
concepts comme la quiétude et la paix de l’esprit diffère selon les religions, qui essaient de
répondre chacune à sa façon aux attentes de
l’humanité. Certaines s’appuient sur l’amour
de Dieu, d’autres sur une force absolue et invisible à laquelle nos vies seraient liées, d’autres
encore soulignent l’importance de suivre sa
conscience ou de contrôler ses passions… Les
différences entre toutes ces croyances reposent
sur des facteurs complexes et multiples – le plus
souvent en rapport avec l’époque, la culture
et la longue histoire des différentes régions
du monde, ainsi qu’avec la diversité des êtres
humains. Tous ces éléments s’entremêlent et
s’influencent mutuellement.
Mais, au cœur de ces différentes doctrines, on
retrouve la même intuition et la même sincérité, mises au service du bonheur de l’être
humain. En reconnaissant mutuellement leurs
différences, tout en restant ouvertes aux intuitions et à la sincérité propres à chaque doctrine, les religions pourront sans aucun doute
incarner toutes ensemble l’idéal d’une « religion au service de l’humanité ».
Je suis de ceux qui croient profondément que,
en progressant ensemble sur cette voie du
dialogue, nous pourrons permettre à toutes
les religions de déployer leur valeur propre
et d’œuvrer pour devenir une force motrice
indispensable à la réalisation de la paix mondiale.
C’est au XXe siècle que les diverses religions de l’humanité ont commencé à se reconnaître mutuellement. Sans doute, les tragédies suscitées par les deux
guerres mondiales ont-elles conduit les êtres humains
à réfléchir et à prendre peu à peu conscience de ce
qu’était l’objectif fondamental des religions : le bonheur humain et la paix pour l’humanité. Ce courant
de reconnaissance mutuelle entre religions, qui est
né et s’est développé au XXe siècle, a fini par devenir
un fleuve très puissant. Au XXIe siècle, les religions
doivent s’inscrire dans cet élan.
[…] Le Sûtra du Lotus dépeint magnifiquement le comportement du bodhisattva Fukyo (Jamais-Méprisant)
qui s’inclinait devant chaque personne, en signe de
profonde considération, et saluait chacun en disant:
« J’éprouve envers vous un profond respect […] ». Même
si cela lui valut des insultes, il garda toujours cette
attitude bienveillante.
J’affirme ici que le comportement bienveillant du
bodhisattva Fukyo dans la vie quotidienne et la reconnaissance de la nature de bouddha propre à chacun
constitueront toujours l’essence fondamentale du
bouddhisme.
(La Nouvelle Révolution humaine, vol. 4,
Acep, p. 92)
Le désir de progresser
Extraits de La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 2
Peu de temps après la Seconde Guerre mondiale, alors que la confrontation idéologique
Est-Ouest s’envenimait, le deuxième président
de la Soka Gakkai, Josei Toda, a parlé
de l’unité originelle de l’humanité,
appelant à l’émergence d’une « famille
mondiale ».
Certains croient qu’un conflit entre les
civilisations est inévitable. Je pense,
quant à moi, qu’un tel conflit n’intervient pas entre les civilisations elles-mêmes, mais entre la part sombre
au cœur de chacune d’elles. Si les personnes
de traditions culturelles différentes travaillent
ensemble pour établir des liens durables fondés sur
la tolérance, en ne cédant pas à la tentation de dominer, la culture humaine sortira enrichie de cette interaction, dans son essence même, et les différences
donneront naissance à de nouvelles valeurs.
La religion a pour rôle d’apporter la sagesse qui
propulse l’action vers un essor et une progression
réciproques. Le bouddhisme enseigne qu’une des
significations de « myo » (merveilleux) est « ouvrir »
(Le Daimoku du Sûtra du Lotus, Écrits, 146).
La quête de la progression et d’un essor, le désir de
faire apparaître des potentialités latentes sont une
caractéristique spécifique à la vie humaine. Le monde
recherche une religion qui répond à ce souhait d’accomplissement et de développement.
La triste réalité historique est faite, cependant, de rivalités et de tragédies interminables, avec pour origines
la religion et les différences religieuses. Nichiren
écrit : « La véritable voie se trouve dans les affaires séculières de ce monde » (Le don de riz, Écrits, 1133). Pour
éviter de répéter les erreurs du passé, les religions
doivent se donner pour priorité de répondre aux
besoins des personnes ordinaires dans leur vie quotidienne, et de trouver des solutions aux problèmes
auxquels est confrontée la société. De cette manière,
elles pourront fournir le socle spirituel à une concurrence pacifique vertueuse.
Un avenir plein d’espoir peut s’ouvrir, en surmontant ce que M. Toda nommait le narcissisme étroit
et en encourageant la « concurrence humanitaire »
qu’appelait M. Makiguchi. C’est là l’objectif primordial du mouvement de la SGI que nous désignons
sous le nom de « révolution humaine ».
(La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 2,
partie 1, Acep, p. 190-191.)
Cultiver l’amitié
Extraits de La Nouvelle Révolution humaine, vol. 5
La mission de la Soka Gakkai consiste à faire du
XXIe siècle une ère de paix pour l’humanité tout
entière. « […] L’histoire de l’humanité est jalonnée
de guerres de religions, poursuivit Shin’ichi. C’est
précisément pour cette raison que le dialogue entre
membres de différents groupes religieux est nécessaire à l’instauration d’une nouvelle ère de paix.
Et ce sera particulièrement crucial à l’avenir. Il
nous faut engager le dialogue entre le bouddhisme
et le christianisme, le bouddhisme et le judaïsme,
le bouddhisme et l’islam. Même si nos
points de vue diffèrent, nous partageons
tous les mêmes idéaux de paix et de
bonheur. Autrement dit, nous sommes
tous des êtres humains. Et cette humanité qui nous est commune est la clé qui
permettra d’unir le genre humain. […]
Quoi qu’il en soit, nous devons créer
un courant en ce sens et mettre définitivement fin aux conflits et aux
guerres causés par les différences religieuses. Je suis
convaincu que cela constituera au bout du compte
une mission capitale pour la Soka Gakkai. […]
Dans le monde complexe qui est le nôtre, la seule
manière d’unir l’humanité et de l’aider à vivre
en harmonie consiste à engager le dialogue avec
détermination et patience, et à forger et entretenir
de solides liens d’amitié. Nous devons renoncer à
juger les gens selon leur religion. […]
Le bouddhisme est un enseignement empreint
d’une grande bienveillance, aussi vaste et profond que l’océan, englobant tous les peuples du
monde. Il s’agit d’une philosophie universelle qui
enseigne la dignité, la liberté et l’égalité de tous les
êtres humains. Par conséquent, un véritable bouddhiste respectera toujours l’humanité des autres,
même si leurs religions, leurs philosophies ou leurs
croyances sont différentes. »
(La Nouvelle Révolution humaine, vol. 5, Acep,
p. 120, p. 122-125.)
Ce support est à retrouver dans le numéro de Valeurs humaines du mois de janvier 2024.
Valeurs humaines est le mensuel des associations Soka du bouddhisme de Nichiren.
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- (*) ↑ La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 3, partie 2, Acep, p. 241 et 243
- 1. ↑ Sept Cloches : désigne une période de sept années consécutives associées à des objectifs du mouvement Soka. Le 3 mai 1958, peu après le décès du président Toda (le 2 avril), le président Ikeda, alors secrétaire général du département de la jeunesse, présenta ce concept et annonça des objectifs pour les périodes de sept ans à venir.