Pour la quinzaine d’étude du mois de mars, nous vous proposons d’approfondir ce principe essentiel au cœur de notre philosophie.


Quel lien entre les thèmes de la quinzaine d’étude et l’activité de niveau 2 ?
Les thèmes choisis pour la quinzaine d’étude prolongent les thèmes de l’activité d’étude bouddhique du niveau 2 prévue le 16 avril 2023, et ne se substituent pas à ceux-ci. Les réunions organisées dans le cadre de la quinzaine d’étude permettent d’approfondir, pour tous les pratiquants, les thèmes du niveau 2 et d’encourager les échanges afin d’enraciner l’étude dans notre vie quotidienne. De même, lors de la quinzaine d’étude, vous êtes libres de choisir et de lire les extraits qui conviennent le mieux à l’animation de vos réunions.


INTRODUCTION

Le titre du chapitre XV du Sûtra du Lotus, « Surgir de terre », désigne l’apparition de ces bodhisattvas « surgissant de terre » pour propager la Loi merveilleuse après la disparition de Shakyamuni.
« Tandis que le Bouddha prononçait ces paroles, le sol du milliard de terres du monde saha se mit à trembler et à s’entrouvrir, et au même instant en surgirent d’innombrables milliers, dizaines de milliers, millions de bodhisattvas et mahasattvas*. Leur corps était de couleur dorée, arborait les trent-deux traits caractéristiques et diffusait une lumière d’un éclat sans limite. Jusqu’alors, ils avaient tous résidé dans l’espace vide en dessous du monde saha, mais le fait d’entendre la voix du bouddha Shakyamuni avait fait surgir de terre ces bodhisattvas. » (Extrait du Sûtra du Lotus, SdL-XV, 207)


Extrait de La Sagesse du Sûtra du Lotus, vol. 1

En ce qui nous concerne, nous sommes nés en ce monde pour accomplir le « Grand Vœu » que nous chérissons depuis le passé sans commencement. Si nous avons cette conviction, nous comprenons que toutes nos souffrances et illusions en cette vie ne sont que des « moyens opportuns » par lesquels nous aidons les autres à devenir heureux.

Si nous nous présentions aux autres comme bénéficiant de la plus complète bonne fortune, sans le moindre problème ou souci, personne ne comprendrait jamais la grandeur de la Loi merveilleuse. De plus, si nous étions vraiment dans une situation aussi privilégiée, il nous semblerait probablement très difficile de comprendre les souffrances que ressentent la plupart des gens. Toutes les souffrances liées à notre karma sont des souffrances que nous avons eu « l’audace de choisir », afin de les dépasser et de donner concrètement la preuve de notre victoire.

Il faut absolument en avoir la conviction. Puisque ce sont des souffrances que nous avons nous-mêmes créées afin de les vaincre, notre victoire sur elles est certaine. Il est impossible que nous soyons vaincus. Quand nous nous éveillons au « grand vœu » de kosen rufu, c’est-à-dire lorsque nous réalisons « depuis l’origine, j’ai toujours été bouddha », même les souffrances liées à notre propre karma cessent d’être ressenties comme une fatalité et définissent le champ de notre mission.
(La Sagesse du Sûtra du Lotus, vol. 1, Acep, p. 396)


Extrait de La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 3

Shin’ichi poursuivit :
« Parce que nous sommes des bodhisattvas sortis de la terre, parce que nous sommes les disciples originels de Nichiren depuis le très lointain passé, nous sommes apparus sur la grande scène de kosen rufu à l’époque de la Fin de la Loi. Nous avons une mission profonde et sommes en lien direct avec Nichiren. Quand nous faisons vraiment face aux problèmes et défis qui sont les nôtres, récitons Nam-myoho-renge-kyo et effectuons des efforts sur la base d’un sens profond de nos responsabilités pour kosen rufu, l’état de bouddha, c’est­à­dire le Nam-myoho-renge-kyo incarné par Nichiren, ne peut manquer de se manifester dans notre vie. Je suis toujours resté fidèle à cette croyance, même dans les moments où, dans ma propre vie, je n’avais personne vers qui me tourner pour demander de l’aide, quand je devais décider par moi-même de ce que je devais faire et aller de l’avant avec courage. » Shin’ichi avait la ferme conviction, aussi inébranlable que le mont Fuji, que la Soka Gakkai avait toujours suivi la voie de la foi, en lien direct avec Nichiren.

Par la suite, approfondissant encore [le thème de] la véritable nature des bodhisattvas, il déclara: « La caractéristique des bodhisattvas est leur vœu. Le vœu des bodhisattvas sortis de la terre est de propager le Sûtra du Lotus. Voilà pourquoi il est important que nous récitions Nam-myoho-renge-kyo avec le vœu de réaliser kosen rufu, en décidant de tout notre cœur d’aider ceux qui nous entourent à devenir véritablement heureux. Au sens strict, réciter Nam-myoho-renge-kyo sans ce vœu ne correspond pas à la prière des bodhisattvas sortis de la terre. » Dans le vœu de kosen rufu brille la puissante force vitale du Bouddha, qui peut vaincre toutes les influences négatives.

Shin’ichi voulait que tous les pratiquants sans exception goûtent de grands bienfaits. Il voulait qu’ils surmontent les maladies, les difficultés financières et tous les autres types d’épreuves, pour devenir véritablement heureux. Afin de triompher de tels obstacles, il fallait que leurs prières soient imprégnées du vœu de kosen rufu.

Nous avons tous nos propres problèmes et souffrances. Il est important d’avoir la détermination de les surmonter pour kosen rufu. Si nous sommes malades, par exemple, faire le vœu de surmonter notre maladie et d’acquérir la force et la vitalité dont nous avons besoin afin d’agir librement pour kosen rufu et de montrer la valeur du bouddhisme de Nichiren aux autres nous donnera un puissant élan pour parvenir à notre guérison. Certes, réciter Nam­myoho-renge­kyo apporte en soi des bienfaits. Mais quand notre prière pour surmonter notre maladie s’harmonise avec le sens profond de notre mission pour kosen rufu, elle actionne avec force les roues du changement dans le sens d’une transformation intérieure fondamentale, d’une transformation de notre état de vie et de notre karma. Quand nous pratiquons avec ferveur, en nous fondant sur le vœu de kosen rufu, le noble état de vie des bodhisattvas sortis de la terre émerge en nous, l’état d’éveil de Nichiren se met à vibrer dans notre cœur, et nous pouvons faire jaillir notre bouddhéité inhérente. Il s’agit là d’une révolution de notre état de vie qui rend possible une transformation radicale de notre karma.

De plus, quand nous luttons et pratiquons pour partager le bouddhisme avec les autres et pour réaliser nos objectifs pour kosen rufu, nous exprimons déjà l’état de vie des bodhisattvas sortis de la terre. Ainsi, grâce à ces efforts, nous pouvons également surmonter et résoudre nos problèmes personnels. Quand le soleil éclatant du noble état de vie des bodhisattvas sortis de la terre se lève en nous, l’obscurité des souffrances est dissipée et nous pouvons marcher avec fierté et courage sur la voie d’un bonheur certain.
(La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 3, partie 1 sur 2, Acep, p. 62-64.)


Extrait des La Nouvelle Révolution humaine, vol. 1

En bref, nous, et même tous les êtres humains, […] sommes des frères et des sœurs depuis le passé infiniment lointain, qui ont en commun la mission d’apporter paix et bonheur au monde dans lequel nous vivons. Ce sur quoi nous nous basons a une influence radicale sur le sens de notre vie individuelle. Par exemple, un grand arbre aux branches vertes et feuillues ne peut pas pousser dans le désert ou au sommet d’un rocher aride ; il ne grandira que dans une terre riche et fertile.

De la même façon, si nous voulons devenir des êtres humains remarquables, capables d’engendrer une riche floraison d’humanité et de gloire dans notre vie, il est absolument vital que nous nous enracinions solidement et que nous nous développions là où nous vivons. C’est en nous éveillant à notre mission de bodhisattvas sortis de la terre que nous établirons cette base solide.

La Terre appartient à tous les êtres humains, sans aucune exception. Elle revitalise tous les êtres humains, quelles que soient les différences de race, d’ethnie et de nationalité, et elle permet à la culture de s’épanouir. Du plus profond de la Terre jaillit une source dynamique d’altruisme pur, de bienveillance. Lorsque chaque être humain se sera éveillé à sa mission de bodhisattva sorti de la terre et aura décidé d’en faire la base de toutes ses actions, il ne fait aucun doute que nous pourrons créer une paix mondiale authentique et l’harmonie entre tous les êtres humains.
(La Nouvelle Révolution humaine, vol. 1, chap. 3, « Automne doré », Acep, p. 158-159)


Extraits de La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 3

Depuis l’époque de son président fondateur, Tsunesaburo Makiguchi, l’objectif de la Soka Gakkai est kosen rufu. Quand M. Makiguchi utilisa-t-il l’expression kosen rufu en public pour la première fois ? Quand proclama-t-il que la Soka Gakkai est le mouvement qui se consacre à la réalisation de kosen rufu ? Ce n’était pas à une époque où tout allait bien pour la Soka Gakkai, mais au cœur des persécutions.

[…] Celui ou celle qui prie devant le Gohonzon uniquement pour obtenir des bienfaits personnels est un croyant passif – c’est-à-dire une personne qui supplie pour obtenir des bienfaits sans mettre les enseignements en pratique. Les membres du clergé et des groupes laïcs traditionnels [...] avaient oublié l’esprit de partager le bouddhisme de Nichiren. Ils avaient complètement perdu de vue kosen rufu. M. Makiguchi refusa tout compromis avec ce genre de personnes. Et, parce qu’il avait dénoncé ouvertement leur comportement, ils lui en voulurent fortement. C’était une réaction prévisible. Mais M. Makiguchi ne se souciait pas de savoir si ses prises de position le rendaient impopulaire ou lui valaient d’être détesté, car il savait qu’il suivait la voie correcte, la voie de ses convictions.

Il déclara : « Je pense qu’en œuvrant au bonheur de nos familles et au bien­être de la société, nous apportons notre contribution à la réalisation de kosen rufu. » C’était la première fois qu’il mentionnait kosen rufu en public. Il affirmait par là son intention de consacrer sa vie à cette cause jusqu’à sa réalisation.
(La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, kosen rufu et la paix mondiale, vol. 3, partie 2 sur 2, Acep, p. 59, 61.)


Extraits de La Nouvelle Révolution humaine, vol. 19

Dans quel but sommes-nous apparus dans le monde ? En tant que bodhisattvas sortis de la terre, nous sommes ici pour réaliser kosen rufu – c’est-à-dire pour propager la Loi merveilleuse qui permet à tous les êtres humains d’atteindre la bouddhéité.

C’est une tâche sacrée qui consiste à permettre aux gens de libérer l’état de bouddha en eux pour s’éveiller à leur immense force vitale intérieure, faire apparaître un esprit positif, et s’engager en faveur de la vérité et de la justice, du courage et de l’espoir. En termes simples, notre objectif, c’est d’encourager.

Voilà pourquoi Shin’ichi avait fait des encouragements l’objectif de toute sa vie. Notre mission, en tant que bodhisattvas sortis de la terre, est de donner du courage à nos amis, aux membres de notre famille et à tous ceux avec qui nous sommes en relation. Quelles que soient les difficultés auxquelles nous sommes confrontés, même si nous sommes alités ou handicapés, tant qu’il y aura un souffle de vie dans notre corps, nous pourrons continuer à encourager les autres. Même si nous ne pouvons pas parler, nous pouvons tout de même accomplir notre mission grâce à l’expression de notre visage, à nos sourires et à nos yeux. En tant qu’êtres humains, nous avons cette faculté intérieure unique, entièrement positive. Notre vie peut alors briller avec le même éclat que le soleil. Voilà ce que signifie vivre.
(La Nouvelle Révolution humaine, vol. 19, chap. 3, « La lumière du soleil », Acep, p. 233.)

 

Pour aller plus loin...

  • Daisaku Ikeda, La Nouvelle Révolution humaine, vol. 19, Acep, p. 278-281.
  • La Sagesse du Sûtra du Lotus, vol. 2, chap. 32, Acep, p. 169-171.
  • La Nouvelle Révolution humaine, vol. 2, Acep, p. 245.
  • La Nouvelle Révolution humaine, vol. 16, Acep, p. 52.
  • La Nouvelle Révolution humaine, vol. 30, partie 1, Acep, p. 101.
 

Ce support est à retrouver dans le numéro de Valeurs humaines du mois de février 2023.
Valeurs humaines est le mensuel des associations Soka du bouddhisme de Nichiren. Abonnement / Achat au numéro

 
  • * Terme qui signifie « un grand être », autre dénomination d’un bodhisattva.