Pour la quinzaine d’étude du mois de décembre, nous vous proposons d’approfondir le principe « Le Daimoku est la graine de la bouddhéité ». Ce sujet sera également abordé lors de l’activité d’étude du niveau 2 prévue le 16 avril 2023.
INTRODUCTION
« Seuls les sept caractères de Nam-myoho-renge-kyo sont la graine qui permet d’atteindre la bouddhéité. » (WND-II, 804) En commentant cette phrase de Nichiren, le président Ikeda nous dit : « En d’autres termes, il clarifie le fait que la Loi merveilleuse est la graine de la bouddhéité – c’est-à-dire la cause pour atteindre l’illumination. » (Valeurs humaines, hors-série n° 10, mai 2020, Acep, p. 4) Dans les textes ci-dessous, cette notion est développée sous deux aspects : la pratique pour soi et la pratique pour les autres.
Extrait de Une religion de la révolution humaine, chap. 9
Myoho-renge-kyo, la Loi merveilleuse, est le grand enseignement qui inclut à la fois les causes (les pratiques) engagées par Shakyamuni durant d’innombrables éons qui le menèrent à l’atteinte de la bouddhéité, ainsi que les bienfaits (les vertus) qu’il acquit de ce fait. C’est en effet grâce à Myoho-renge-kyo que Shakyamuni est devenu bouddha, et il a enseigné le Sûtra du Lotus en se fondant sur Myoho-renge-kyo. Cela est vrai non seulement pour Shakyamuni, mais aussi pour tous les bouddhas. Les causes et effets – les pratiques et vertus – liés à l’illumination de tous les bouddhas sont inhérents aux cinq caractères de Myoho-renge-kyo. Dans l’expression « si nous croyons dans ces cinq caractères [et que nous les adoptons] » (L’objet de vénération pour observer l’esprit, Écrits, 369), « nous » désigne Nichiren et ses disciples, plus particulièrement nous, ses disciples d’une époque ultérieure en lien direct avec lui. Cela inclut aussi tous les gens, tous les êtres humains sans exception.
Dans l’expression « nous sommes naturellement assurés d’obtenir les mêmes bienfaits que lui », « naturellement » signifie « à coup sûr ». Cela désigne un fait certain. Tous les êtres humains sont donc ici inclus. Tous les êtres humains, sans exception, peuvent atteindre l’état de bouddha. Si nous croyons dans les cinq caractères de Myoho-renge-kyo et que nous récitons nous-mêmes Nam-myoho-renge-kyo et enseignons aux autres à faire de même, en nous entraînant dans notre pratique bouddhique, nous serons assurés d’avoir, exactement comme le Bouddha, les causes et effets de l’illumination. Nichiren a établi et révélé ce principe pour la pratique des personnes ordinaires, afin qu’elles atteignent l’illumination à l’époque de la Fin de la Loi.
(Une religion de la révolution humaine, chapitre 9 « Le bouddhisme du peuple/1 », Acep, p. 190-191.)
Extrait de Une religion de la révolution humaine, chap. 5
Réciter Nam-myoho-renge-kyo est la voie directe vers le bonheur.
Nichiren enseigne ici qu’établir un état de bonheur absolu commence par la récitation de Nam-myoho-renge-kyo. Juste avant ce passage, il écrit : « […] Quand nous récitons une fois Myoho-renge-kyo, par ce seul son, nous faisons surgir et rendons manifeste la nature de bouddha […] de tous les autres êtres vivants. Ce bienfait est incommensurable et illimité. » (Comment ceux qui aspirent initialement à la Voie peuvent atteindre la bouddhéité grâce au Sûtra du Lotus, Écrits, 896)
Si nous récitons [régulièrement] et avec sincérité Nam-myoho-renge-kyo, nos vies finiront par être emplies de bienfaits incommensurables. Aussi difficiles que soient les défis auxquels nous faisons actuellement face, il n’y a rien à redouter. Réciter Nam-myoho-renge-kyo est la voie directe vers le bonheur.
En employant la métaphore de l’oiseau dans la cage et des oiseaux dans le ciel qui s’appellent et se répondent mutuellement, Nichiren explique que, lorsque nous récitons Nam-myoho-renge-kyo avec foi dans le Gohonzon, l’état de bouddha émerge dans notre vie, tels que nous sommes. La pratique est une cérémonie solennelle qui fait apparaître notre bouddhéité intrinsèque et la fait briller avec éclat, tout en éveillant la nature de bouddha de tous les êtres vivants dans les dix états.
On fait jaillir notre bouddhéité en récitant Nam-myoho-renge-kyo devant le Gohonzon. Nam-myoho-renge-kyo est le nom de notre état de bouddha. Nous l’appelons en pratiquant et notre état de bouddha émerge en retour. Cela fait aussi jaillir la nature de bouddha de tous les autres.
Notre bonheur relève de notre responsabilité, pas de celle de quelqu’un d’autre ; nous devons le bâtir par nous-mêmes. Blâmer les autres en les rendant responsables de notre malheur ne sert à rien. En définitive, nous sommes responsables de notre propre vie. Le son de nos Daimoku permet de faire briller notre vie de tout son éclat.
(Une religion de la révolution humaine, chapitre 5 « Le bonheur », Acep, p. 100-101.)
Extraits de La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 3
Voici tout juste vingt-trois ans (le 26 janvier 1975), j’ai lancé cet appel aux membres de la SGI, qui venait d’être constituée : « Ne recherchons ni les louanges ni la gloire, mais consacrons notre vie à semer les graines de la Loi merveilleuse pour la paix dans le monde entier. » De même que le malheur n’affecte pas seulement les autres, le bonheur ne peut pas davantage nous appartenir à nous seuls. En ce sens, cet appel était un cri venu du plus profond de mon cœur pour que nous suivions le mode de vie des bodhisattvas, en dépassant notre petit ego et en développant un soi plus vaste qui nous permette de nous reconnaître en autrui et de reconnaître autrui comme une part de nous-mêmes.
En tant que citoyens responsables dans leurs pays respectifs, les membres de la SGI contribuent au développement d’un mouvement pour la paix, la culture et l’éducation. Dans le contexte immédiat de leur vie quotidienne, ils agissent avec l’esprit du bodhisattva, en refusant d’ignorer ou d’abandonner ceux qui souffrent. Ils sont à l’origine d’innombrables actions pour le bonheur des autres, en luttant pour encourager une personne, pour soulager l’angoisse d’une autre, et pour soutenir leur entourage. Je suis fier d’eux et je crois que leurs efforts dans l’ombre, ces efforts émanant du peuple, sont de nature à promouvoir la culture des droits humains dont notre époque a tant besoin. Je pense que si nous pouvons entretenir dans les profondeurs de chaque vie humaine une base dynamique et indépendante sur laquelle repose ce comportement altruiste illustré par le vœu du bodhisattva, nous pourrons établir les fondements d’une éthique de la responsabilité et de l’engagement, sur lesquels pourra s’épanouir une véritable culture des droits humains.
(La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 3, partie 1 sur 2, chapitre 20 « Soyez de bons citoyens! », Acep, p. 94-95)
Le deuxième guide1 consiste à connaître la capacité des gens. Nous avons besoin de comprendre la capacité des gens, c’est-à-dire leurs aptitudes intérieures, à accepter l’enseignement correct. Cela revient à reconnaître que ceux qui vivent à l’époque de la Fin de la Loi ont la capacité d’atteindre la bouddhéité grâce à l’enseignement de la Loi merveilleuse de Nichiren. Bien sûr, cela ne signifie pas nécessairement que tout le monde commencera à pratiquer l’enseignement dès qu’il en prendra connaissance. En fait, il est même possible que certains le rejettent avec véhémence ou le critiquent. Mais le bienfait que nous obtenons en semant les graines de l’illumination et en permettant aux gens d’entendre l’enseignement – c’est-à-dire simplement en parlant du bouddhisme – est égal au bienfait acquis en semant les graines et en amenant quelqu’un à pratiquer immédiatement. Soyez certains que les graines de l’atteinte de la bouddhéité que nous semons dans le cœur des autres finiront par s’épanouir sous la forme de la foi dans la Loi merveilleuse. J’espère donc que vous prierez assidûment pour le bonheur de nombreuses personnes avec un esprit large, confiant et détendu.
(La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 3, partie 1 sur 2, chapitre 18 « Une vie consacrée à kosen rufu », Acep, p. 31-32.)
Extrait de La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 3
[…] J’aimerais vous dire qu’il ne faut pas vous montrer impatient quand vous propagez le bouddhisme. Le bouddhisme de Nichiren Daishonin est le bouddhisme de l’ensemencement, contenu de façon implicite dans le Sûtra du Lotus. Notre pratique consiste à réciter Nam-myoho-renge-kyo et à nous tourner vers les autres pour leur faire connaître la Loi merveilleuse. Qu’ils commencent ou non à pratiquer est un autre problème. Il existe deux manières de semer les graines de la Loi. La première consiste à « semer les graines en permettant aux gens d’entendre l’enseignement », ce qui veut dire permettre à une personne d’entendre parler du bouddhisme. La seconde consiste à « semer les graines en amenant les gens à avoir foi dans l’enseignement », ce qui signifie permettre aux autres d’accepter et d’avoir foi dans le Gohonzon. Les deux manières sont à titre égal d’excellentes formes de propagation et entraînent les mêmes bienfaits.
La majorité des individus sur Terre ne connaissent encore rien des enseignements, ni même le nom de ce bouddhisme. Notre mission est de semer les graines de la Loi merveilleuse – en d’autres termes, les graines de la paix et du bonheur – dans leur vie. Dans la plupart des cas, en échangeant simplement avec d’autres, tels de bons amis, et en communiquant sincèrement et ouvertement avec eux, nous les aiderons à créer un lien avec le bouddhisme. Il importe aussi de continuer à prier pour le bonheur de ces personnes. Nous aurons peut-être alors l’occasion de leur reparler de manière très naturelle du bouddhisme de l’ensemencement.
Mais ne vous querellez jamais à propos de la foi ou n’insistez jamais au point que votre interlocuteur et vous-même finissiez par vous emporter et vous énerver. Conservez simplement votre souhait sincère que la personne à qui vous vous adressez accepte ce bouddhisme. Il n’y a pas lieu d’être impatients ni de se sentir obligés d’amener une personne à commencer à pratiquer. Une fois que vous aurez aidé quelqu’un à créer un lien avec ce bouddhisme, le temps viendra où la graine que vous avez semée s’épanouira et fleurira.
(La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 3, partie 1 sur 2, chapitre 20 « Soyez de bons citoyens! », Acep, p. 84-85.)
Pour aller plus loin...
- Daisaku Ikeda, La Nouvelle Révolution humaine, vol. 30, partie 2, chapitre 4, , Acep, p. 34-35.
- NRH, vol. 30, partie 2, chapitre 6, « Serment », Acep, p. 443.
- La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 1, chapitre 5, Acep, p. 148-149.
- La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 3, partie 1 sur 2, chapitre 22, Acep, p. 161-162.
- La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 3, partie 1 sur 2, chapitre 23, Acep, p. 191-192.
Ce support est à retrouver dans le numéro de Valeurs humaines du mois de novembre 2022.
Valeurs humaines est le mensuel des associations Soka du bouddhisme de Nichiren.
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- 1. ↑ L’un des « cinq guides pour la propagation » pour réaliser kosen rufu, énoncés par Nichiren.