Pour la quinzaine de l’étude du mois de septembre, nous vous proposons d’aborder des citations sur le thème du bonheur, tirées de diverses sources, dont le chapitre « Jeunes aigles » du volume 6 de La Nouvelle Révolution humaine.
Le 31 août 1962, Shin’ichi1 donne son premier cours sur Le Recueil des Enseignements oraux aux représentants des étudiants. Il y aborde le principe bouddhique « les désirs terrestres mènent à l’illumination ».
Extrait 1
Le Recueil des Enseignements oraux est un recueil des
cours de Nichiren Daishonin sur les passages les plus
importants du Sûtra du Lotus. Ces cours, dispensés à
la demande de ses disciples, se déroulèrent au mont
Minobu et furent consignés par Nikko Shonin. Et
ce recueil fut validé par Nichiren Daishonin lui-même. Avec Sur la Véritable Cause et Les Cent-Six
Comparaisons – deux autres écrits importants rédigés
par Nichiren Daishonin et confiés directement à son
héritier et successeur légitime, Nikko Shonin – c’est un
ouvrage d’une portée capitale car il renferme la quintessence de l’enseignement de Nichiren Daishonin.
(La Nouvelle Révolution humaine, vol. 6, p. 308.)
Extrait 2
« Nous faisons brûler les bûches des désirs terrestres et
contemplons le feu de la sagesse illuminée sous nos yeux. » (GZ, p. 714) (…)
Shin’ichi poursuivit :
« Dans les enseignements du Hinayana exposés avant
le Sûtra du Lotus, les désirs terrestres étaient considérés comme la cause de tous les malheurs du monde
et les sûtras enseignaient qu’il fallait les éteindre et les
supprimer tous. Mais la vie humaine ne saurait être détachée des désirs, besoins et aspirations. Le bouddhisme de
Nichiren Daishonin nous enseigne comment s’en servir
comme des tremplins afin d’établir un bonheur profond
et durable.
« Votre désir de compter parmi les meilleurs de votre classe
à l’université ou de vous améliorer dans la vie – ce sont
là des désirs terrestres, des ambitions profanes. Le désir
ardent d’apporter des améliorations à notre pays et de
réaliser la paix mondiale – ce sont aussi des désirs, de
nobles désirs.
« Lorsque nos désirs sont fermement ancrés dans la
croyance, nous pouvons les utiliser à loisir comme combustibles. En fait, plus grands seront les désirs, plus grand
sera l’éveil. C’est cela, le véritable esprit du bouddhisme. »
(La Nouvelle Révolution humaine, vol. 6, p. 330-331.)
Extrait 3
Nombreux sont ceux qui pensent que le bonheur se
définit par l’absence de problèmes et de souffrances.
Nichiren explique le principe bouddhique des « désirs
terrestres mènent à l’illumination » par ces mots :
« [Quand Nichiren et ses disciples récitent Nam-myoho-renge-kyo], ils brûlent les bûches des désirs terrestres,
font jaillir la sagesse du feu de la bodhi ou illumination. » (OTT, 11) En se fondant sur ce principe, Daisaku Ikeda
nous dit que lorsque nous récitons Nam-myoho-renge-kyo avec une foi forte en la Loi merveilleuse, nous
pouvons transformer n’importe quelle souffrance
ou problème en combustible pour notre bonheur.
(D’après les dialogues avec la jeunesse, publiés en japonais en mars 1999.)
Le bouddhisme énonce le principe selon lequel « les
désirs terrestres mènent à l’illumination ». On peut
expliquer cela très simplement ainsi : les « désirs
terrestres » représentent la souffrance ainsi que les
désirs et les envies qui causent la souffrance. Tandis
que l’« illumination » fait référence au bonheur et à
un état de vie éveillé.
Normalement, on pourrait penser que les désirs
terrestres et l’illumination sont des conditions séparées et indépendantes – en particulier parce que la
souffrance peut sembler être l’exact opposé du bonheur. Mais ce n’est pas le cas dans le bouddhisme de
Nichiren qui énonce que c’est uniquement en brûlant les « bûches » des problèmes et de la souffrance que
nous pouvons obtenir les « flammes » du bonheur.
En d’autres termes, en utilisant la souffrance comme
combustible, nous obtenons la « lumière » et l’« énergie » du bonheur. Et c’est en récitant Nam-myoho-renge-kyo que nous « brûlons les bûches des désirs
terrestres ».
Quand nous récitons Nam-myoho-renge-kyo, nos problèmes et nos souffrances se changent en énergie
pour notre bonheur, en combustible qui nous permet
de continuer à aller de l’avant dans notre vie.
L’aspect merveilleux de la foi dans le bouddhisme de
Nichiren réside dans le fait qu’elle permet à ceux qui
souffrent le plus d’atteindre le plus grand bonheur,
et à ceux qui traversent les problèmes les plus éprouvants de mener la vie la plus merveilleuse et la plus
significative.
Les problèmes sont de forme et de taille variées. Vous
connaissez peut-être des soucis d’ordre personnel, vous
vous demandez comment aider vos parents à mener
une vie longue et accomplie, ou encore vous vous préoccupez d’amis malades ou déprimés dont vous souhaitez
le rétablissement. Sur un plan différent, vous vous souciez peut-être profondément de la question de la paix
mondiale ou de la direction du monde au XXIe siècle.
Ce sont là de très nobles préoccupations.
En récitant Nam-myoho-renge-kyo, vous pouvez faire
de ces inquiétudes et préoccupations un combustible
pour vous propulser en avant – vous pouvez les transformer en force vitale, en une plus grande profondeur
de caractère et en bonne fortune. J’espère, par conséquent, que vous relèverez le défi face à toutes sortes
de problèmes, que vous prierez abondamment pour
les résoudre, tout en vous développant en chemin.
(D. Ikeda, La Sagesse pour créer le bonheur et la paix,
vol. 1, Acep, p 109.)
Pour aller plus loin...
- Daisaku Ikeda, La Nouvelle Révolution humaine, vol. 6, Acep, p. 306-340.
A lire dans le numéro de Valeurs humaines du mois de juillet-août 2019.
Valeurs humaines est le mensuel des associations Soka du bouddhisme de Nichiren.
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- 1. ↑ Nom du personnage de Daisaku Ikeda dans La Nouvelle Révolution humaine.