Pour la seconde quinzaine de février. Voici des extraits d’une nouvelle série de textes d’étude, intitulée Les bases du bouddhisme de Nichiren pour la nouvelle ère du kosen rufu mondial. Ces extraits servent de support aux réunions d’étude, lors de la seconde quinzaine de chaque mois.
Les trois preuves sont les trois critères permettant de déterminer quel est l’enseignement correct en mesure de mener tous les êtres humains au bonheur absolu. Elles démontrent que le bouddhisme de Nichiren est l’enseignement qui permet à tous les êtres humains de l’époque de la Fin de la Loi d’atteindre la bouddhéité en cette vie.
Les trois preuves sont la preuve textuelle, la preuve doctrinale et la preuve factuelle.
• La preuve textuelle signifie que les doctrines d’une religion se fondent sur ses écrits fondateurs ou s’accordent avec eux. Nichiren écrit : « Il faut donc accepter ce qui est clairement inscrit dans le texte des sûtras mais écarter tout ce qui ne s’appuie pas sur le texte. » (Écrits, 111 - Conversation entre un sage et un ignorant) Les doctrines qui ne sont pas accréditées par la preuve textuelle ne sont rien de plus que des interprétations ou des opinions arbitraires. Dans le cas du bouddhisme, tous les enseignements doivent s’accorder avec les sûtras, c’est-à-dire avec les enseignements exposés par Shakyamuni. Dans la Soka Gakkai, ce sont les écrits de Nichiren Daishonin, qui a pratiqué et concrétisé l’essence du Sûtra du Lotus, qui constituent la preuve textuelle.
• La preuve doctrinale, ou preuve par la raison, signifie que les doctrines et affirmations d’une religion sont compatibles avec la raison et avec la logique. Nichiren écrit : « La Loi bouddhique est la raison. » (Écrits, 846 - Le héros du monde) Le bouddhisme respecte la raison à laquelle il accorde la plus grande valeur. Il ne faut donc pas accepter des arguments ou interprétations irrationnels.
• La preuve factuelle signifie que la croyance dans des doctrines religieuses et leur mise en pratique produisent des résultats positifs dans notre vie, dans nos occupations quotidiennes et dans la société.
La religion n’est pas une simple abstraction. Elle exerce une puissante influence sur la vie des gens. Nous pouvons juger les mérites d’une religion en examinant son impact concret.
Nichiren écrit : « Pour juger de la valeur des doctrines bouddhiques, moi, Nichiren, je crois qu’il n’y a pas de meilleurs critères que la raison et la preuve textuelle. Et, ce qui est plus précieux encore que la raison et la preuve textuelle, c’est la preuve apportée par les faits réels. » (Écrits, 604 - Trois Maîtres des Trois Corbeilles prient pour qu’il pleuve) Comme l’indique clairement cette citation, Nichiren attribuait la plus haute valeur à la preuve factuelle, qu’il plaçait au-dessus de toutes les autres formes de preuve. En effet, le but originel du bouddhisme est d’aider les êtres humains à devenir heureux.
Une religion n’est pas vraiment crédible s’il lui manque l’une ou l’autre de ces trois formes de preuves. À titre d’analogie, on pourrait citer ici l’exemple d’un médicament. Pour être sûr et efficace, un médicament doit comporter une liste d’ingrédients avec les effets correspondants (la preuve textuelle), une base théorique solide pour être efficace (la preuve doctrinale) et, quand on le prend, il doit montrer des effets concrets en soulageant le mal qu’il est censé soigner (la preuve factuelle).
Le bouddhisme de Nichiren a une base objective et universellement acceptable à la fois du point de vue de ses résultats théoriques et pratiques.
Extrait de discours de Daisaku Ikeda
D. Ikeda. La preuve des bienfaits de la foi bouddhique se manifestant dans notre propre vie est une sorte de parabole ou d'illustration des mérites acquis grâce à la pratique de la Loi merveilleuse. Une telle preuve tangible est un témoignage éloquent de la véracité de cette Loi.Les grands exemples de Shijo Kingo, des frères Ikegami et d'autres disciples de Nichiren Daishonin, qui furent confrontés à de grandes difficultés et les surmontèrent en persévérant dans la pratique bouddhique, sont un magnifique encouragement pour nous lorsque nous devons faire face à des problèmes du même genre. Nichiren Daishonin encouragea les frères Ikegami lorsque tous deux s'unirent pour résister aux persécutions, en leur disant : « Pourrait-il y avoir dans l’avenir plus merveilleuse histoire que la vôtre ? » (Écrits, 503 – Lettre aux deux frères Ikegami)
Comme Nichiren Daishonin l'avait prévu, l'histoire de ces deux frères est maintenant racontée dans le monde entier. Il en va de même pour nous. Notre expérience individuelle d'une victoire sur nos problèmes donne courage et espoir à beaucoup d'autres. L'histoire de notre triomphe personnel devient une sorte de parabole exprimant le pouvoir de la pratique bouddhique. Et ceux qui entendent notre expérience peuvent encore la partager avec beaucoup d'autres.
M. Makiguchi commença les réunions de discussion dans la Soka Gakkai, pour que les pratiquants puissent partager leurs expériences dans la foi bouddhique avec les autres. Il enseigna la Loi bouddhique non par des théories abstraites et difficiles, mais par des expériences personnelles faciles à comprendre.
Chaque expérience personnelle est une parabole de la Loi merveilleuse qui imprègne et régit tout. Et les réunions de discussion, qui consistent à échanger de telles expériences, sont une forme contemporaine du chapitre « Analogies et paraboles »1, une version moderne des sept paraboles, du Sûtra du Lotus, un infini trésor de paraboles.
Les paraboles représentent la sagesse et la bienveillance à l'état le plus pur. La Soka Gakkai a entrepris une révolution dans la façon de propager le bouddhisme, en adoptant la même méthode que le Sûtra du Lotus.
L'esprit des paraboles du Sûtra du Lotus vit dans les soixante-cinq ans d'histoire de la Soka Gakkai. Et nous continuerons à écrire la brillante histoire d'une vaste propagation du Sûtra du Lotus (Nam-myoho-renge-kyo) jour après jour, une histoire qui sera léguée éternellement et que poursuivront les générations futures.
Pour aller plus loin
- « Les trois preuves » : Valeurs humaines, n°42, pp. 7-8.
- « Le bonheur absolu » : D&E-juin 2014, 3-24.
- 1. ↑ C’est le 3e chapitre du Sûtra du Lotus, commenté dans La Sagesse du Sûtra du Lotus, vol. 1, chapitre 10.