Pour les forums des mois de juillet-août. Maxence raconte comment il a pu connecter sa curiosité scientifique à sa découverte du bouddhisme de Nichiren.
Tout au long de mon éducation, et bien que je sois né dans une famille catholique assez religieuse, je n'ai jamais appris à me poser des questions sur le lien entre les aspects spirituel et matériel de la vie. Culturellement, je suis le courant matérialiste, rationaliste et mécaniste inspiré par Descartes. L’école n’étant pas à mon goût, je ne m’intéresse que très peu aux matières enseignées. Malgré tout, je poursuis tant bien que mal jusqu’à la licence en sciences.
L’école n’étant pas à mon goût, je ne m’intéresse que très peu aux matières enseignées. Malgré tout, je poursuis tant bien que mal jusqu’à la licence en sciences.
Puis, j’arrête mes études pendant
deux ans. Je garde tout de même un
intérêt pour les publications sur les
découvertes scientifiques et l’écologie. Après avoir décidé de reprendre un
master, je suis sélectionné pour mes
deux premiers choix. Là, après trois ans
d’opposition à la pratique religieuse du
bouddhisme, je commence par lire les
lettres de Nichiren afin de comprendre
l’origine de cet enseignement. Dès la
première, je lis ce passage :
« À chaque
instant, la vie inclut à la fois le corps
et l’esprit, le soi et l’environnement de
tous les êtres sensitifs comme non
sensitifs – plantes, arbres, ciel, terre
et jusqu’au plus petit grain de poussière – dans toutes les conditions de
vie. »1
Or, les principes bouddhiques
de non-dualité et d’interdépendance
entre les êtres vivants commencent
à être prouvés scientifiquement.
Le retour à l’université est complètement différent. Tout m’intéresse et je réussis mes deux masters avec mention bien. Bien qu’en écologie nous étudions l’interdépendance entre les êtres vivants, l’étude des écrits des trois maîtres bouddhiques me permet de développer une très grande curiosité sur tous les sujets de société.
Makiguchi écrit :
« Contrairement à
cette tendance enfantine à simplement croire [...], l’acquisition de l’expérience fait prendre conscience des
contradictions et des idées fausses,
qui, à leur tour, conduisent au doute
et au scepticisme. Cette prise de
conscience appelle à la réflexion. La
conscience engendre la conscience.
[...] Le scepticisme représente un état
intermédiaire menant à une vie scientifique rationnelle. La vérité scientifique, à ne pas confondre avec la
valeur, établie à travers le raisonnement et prouvée expérimentalement,
doit être reconnue comme vérité et loi
dans l’univers. »2
Finalement, j’utilise la pratique bouddhique comme un dialogue avec mon
maître pour manifester le pouvoir de la
Loi dans mon quotidien, à travers les
difficultés et les joies ! Comme il est
dit dans Les Enseignements oraux :
« Les mots “couleur, parfum” signifient
qu’il n’y a pas une couleur ou un parfum qui ne soit pas la Voie du Milieu, et
font référence à l’atteinte de la bouddhéité par les plantes et les arbres.
Cela signifie donc que dans les cinq
caractères du Daimoku, il n’y a rien
qui ne soit inclus. Par conséquent,
si nous prenons une dose de Nam-myoho-renge-kyo, nous serons “rapidement soulagés de nos souffrances”.
Pour cette raison, prendre le médicament très efficace de la Loi merveilleuse nous soulagera des souffrances
infligées par les désirs terrestres et
les trois poisons que sont l’avidité, la
colère et l’ignorance. »3
Ce support est à retrouver dans le numéro de Valeurs humaines de juillet-août 2024, accompagné de ressources complémentaires.
Valeurs humaines est le mensuel des associations Soka du bouddhisme de Nichiren. Abonnement / Achat au numéro