Au mois de juillet, les échanges lors des forums jeunesse porteront sur le thème de la justice.

 

Extrait 1

Dans [son livre], Mme Parks écrit : « Je ne savais pas du tout que l’Histoire était en train de se faire. J’en avais assez de me laisser faire. Quelque part en moi, je savais que ce que je faisais en résistant au chauffeur de bus était juste. Je ne pensais pas aux conséquences. Je savais que j’aurais pu être lynchée, maltraitée, brutalisée à l’arrivée de la police. J’ai décidé de ne pas bouger, parce que j’étais dans mon droit. » […]

Mme Parks eut le courage de se révolter parce qu’elle était convaincue d’être dans son droit. Elle n’essayait pas d’entrer dans l’Histoire ou de se mettre en valeur. Elle n’avait que faire du regard des autres. Elle agit comme elle le fit parce que c’était ce qui était juste. C’est cela, le courage. Le courage équivaut toujours à faire ce qui est juste, à la justice. Il puise dans le désir profond de créer une société juste et honnête, d’être quelqu’un de bien.

Si nous voulons faire le bien, pas seulement pour nous-même mais pour toute l’humanité, il nous faut du courage. C’est le pouvoir qui rend possible de tels actes – des actes qui n’attirent peut-être pas l’attention en eux-mêmes mais qui brillent par leur bienveillance.

(D. Ikeda, Dialogues avec la jeunesse, tome 2, Acep, 2021, p. 174-175.)

Extrait 2

Dans l’Histoire, trop de sang a coulé au nom de la justice. La Révolution française, par exemple, est un événement fondateur dans le développement de la tradition moderne de l’humanisme, mais combien d’innocents ont été guillotinés au nom de la « justice » ? De même, dans la longue expérience de l’humanisme socialiste, l’intention d’origine a été trahie et des dizaines de milliers de vies ont été sacrifiées. C’est encore là l’une des vérités historiques irréfutables de notre siècle. De telles souffrances ne doivent plus jamais se reproduire.

Ainsi, la première disposition d’un nouvel humanisme doit être une injonction absolue à ne pas ôter la vie à un être humain. Quelles que soient sa logique ou sa raison d’être, la justice, accompagnée de violence et d’assassinats, est vide et fausse.

(D. Ikeda, La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 3, partie 2/2, Acep, p. 172-173.)

Extrait 3

La puissante détermination de Hugo et de Dante à lutter contre l’injustice joua sans aucun doute un rôle crucial dans la production d’œuvres littéraires aussi remarquables, conçues dans le contexte le plus éprouvant.

Ceux qui luttent de tout leur être contre l’injustice développent une perception pénétrante qui leur permet de faire clairement la distinction entre le juste et l’erroné, le bien et le mal, la vérité et le mensonge. L’indignation contre le mal fait entrer dans leur cœur la passion de la justice.

(D. Ikeda, La Nouvelle Révolution humaine, vol. 30, partie 1, Acep, 2021, p. 423-424.)

 

Pour aller plus loin...

L'Objectif de Développement Durable n°16 sur le site des Nations Unies
Adolfo Pérez Esquivel et Daisaku Ikeda lancent un appel commun à la résilience et à l'espoir à l'intention de la jeunesse

 

Ce support est à retrouver dans le numéro de Valeurs humaines du mois de juillet-août 2021, accompagné de textes complémentaires.
Valeurs humaines est le mensuel des associations Soka du bouddhisme de Nichiren. Abonnement / Achat au numéro