Le 2 avril à 18h, plusieurs centaines de visiteurs se rassemblent dans le Hall Ségur de la maison de l’Unesco, pour l’inauguration d’une exposition inédite en Europe. Intitulée « Sûtras bouddhiques : un héritage spirituel universel », cette exposition a été conçue par l’Institut de philosophie orientale (IOP) et organisée par l’Association culturelle Soka de France (ACSF).
Blog de l'expo : expolotus.blogspot.fr
Dans une atmosphère à la fois conviviale et solennelle, Jean-Claude Gaubert, président de l’ACSF, prend la parole pour partager l’histoire et l’ambition de cette exposition. Yoichi Kawada, directeur de l’IOP, poursuit en présentant la mission de l’Institut et la façon dont cette exposition s'y inscrit. Il rappelle le caractère inédit de cette exposition mettant en valeur des pièces et manuscrits originaux rares provenant de Chine, de Russie et d’Inde. Puis Dominique Trotignon, directeur de l'Institut d'Etudes Bouddhiques (IEB) intervient à son tour pour saluer le caractère pédagogique de cette initiative portée par l'ACSF, à laquelle l'IEB s'est associé.
L’honneur de couper le ruban de l’inauguration revient à Lokesh Chandra, président de l’Académie internationale de la culture indienne et ami de Daisaku Ikeda.
Résultat de deux années de travail de préparation, l’exposition connaît un succès croissant durant les neuf jours d'ouverture.
Parcours de l'exposition
Dès l’entrée, le visiteur est accueilli par une reproduction du chapiteau aux lions, colonne érigée par le roi Ashoka à Sarnath, sur le site où la bouddha Shakyamuni prêcha son premier sermon. Tandis que la salle de gauche est consacrée aux sept paraboles majeures du Sûtra du Lotus.
La salle de droite retrace l’histoire et la transmission des sûtras bouddhiques, dont le Sûtra du Lotus. Des manuscrits anciens à la statue de Kumarajiva, en passant par les feuilles de bambous séchées sur lesquelles les moines copiaient les sûtras, le visiteur découvre toute la richesse d’une spiritualité encore mal connue en Occident.
Enfin, le parcours se termine par la reconstitution d’une grotte de Mogao où des fresques d’iconographies bouddhiques représentent notamment les paraboles du Sûtra du Lotus.
Quelques impressions...
• Koïchi : Cette exposition est une opportunité incroyable pour faire mieux connaître le Sûtra du Lotus. C’est la concrétisation de plusieurs années d’efforts et de persévérance des organisateurs. De plus, la manière dont est agencée l’exposition témoigne de l’envie de faire découvrir l’histoire et les valeurs du bouddhisme de manière pédagogique. C’est aussi ça le XXIe siècle : partager, dialoguer librement autour des valeurs qui nous rassemblent et inspirer positivement le coeur de chaque personne.
• Ping :
J’ai vraiment apprécié cette exposition.
L’agencement, la qualité des oeuvres
présentées ainsi que le travail de
pédagogie autour de l’histoire des sûtras
bouddhiques sont remarquables. Quelle
découverte ! Je n’avais pas conscience
que l’histoire du bouddhisme était aussi
riche et vaste.
Une des choses qui m’a frappée est la
manière dont le bouddhisme a voyagé
à travers différents siècles et pays. On
voit bien que celui-ci a su s’adapter à
différentes cultures.
Cette spiritualité ne s’est pas imposée,
elle n’a pas cherché à conquérir et c’est
un point important pour moi. Aussi, les sûtras bouddhiques nous
rappellent les valeurs fondamentales du
respect des êtres humains et de la nature.
Ils montrent que toutes les civilisations
ne doivent pas rester enfermées sur
elles-mêmes.
C’est très inspirant au
regard des antagonismes
que connaît notre
monde actuel.
• Edmond Lisle (président de
l’association interreligieuse La
Fraternité d’Abraham) :
Cette exposition est remarquable aussi
bien dans sa forme que dans le message
qu’elle véhicule. Elle rappelle le message
fondamental des religions : le respect de
la dignité de chaque être humain. Cette
ouverture est la réponse à donner aux
différentes formes de totalitarisme que
notre civilisation a connues et connaît
actuellement.
De plus, je trouve que le Sûtra du Lotus est
une invitation à relever les défis actuels
de notre société. Tout particulièrement,
la préservation de notre terre. Cela me
fait penser à cette phrase du président
des États-Unis, Barack Obama : « Nous
sommes la première génération
à subir les conséquences du
changement climatique
et la dernière à pouvoir
faire quelque chose contre
celui-ci. »