• #Bonheur

Thème pour la réunion du mois de décembre 2011. Pour la réunion de discussion du mois de décembre, nous vous proposons d’étudier la phrase ci-dessous, extraite des écrits de Nichiren, accompagnée de quelques commentaires.

Les divinités bouddhiques protégeront à coup sûr celui qui ne plie pas devant les huit vents.
Nichiren Daishonin (L&T-I, 230)

Les huit vents est une lettre de Nichiren Daishonin écrite en 1277. Adressée à Shijo Kingo, figure centrale des pratiquants de Kamakura, celle lettre lui est adressée à un moment où il rencontre les plus grandes difficultés. En 1276, son seigneur lui a ordonné de quitter son fief près de Kamakura, en échange d’un autre dans une lointaine province. Shijo Kingo demeure, néanmoins, à Kamakura, comme Nichiren Daishonin le lui conseffle, faisant preuve de prudence jusqu’à ce que la situation tourne en sa faveur.

Les huit vents1

Les huit vents correspondent à huit conditions qui empêchent d’avancer sur la voie de l'Eveil. Selon le Traité sur le sûtra de l’étape de la bouddhéité et divers autres ouvrages, ce sont : la prospérité, les revers, la disgrâce, les honneurs, les louanges, la critique, la souffrance et le plaisir.

Les êtres humains sont souvent influencés par leur attachement à la prospérité, aux honneurs, aux louanges et au plaisir (quatre vents agréables en apparence), et par leur aversion des revers, de la disgrâce, de la critique et de la souffrance (quatre vents déplaisants en apparence).

Parce que personne ne peut échapper à ces huit vents, Nichiren Daishonin nous exhorte à ne pas nous laisser emporter par aucun d’entre eux. Une forte détermination et une foi résolue nous permettent d’en faire autant de tremplins vers l’Eveil et de mener une existence victorieuse.

Développer sa richesse intérieure

Se libérer des huit vents permet de faire jaillir la richesse intérieure des êtres humains. À ce sujet, Daisaku Ikeda, dans La Sagesse du Sûtra du Lotus, nous donne une description de ce que peut être le vrai bonheur : « La joie du bonheur temporaire est aussi éphémère qu’un mirage ou un rêve. Une vie passée à la poursuite d’un mirage est elle-même un mirage. L’objectif de la pratique bouddhique est d’établir un état de bonheur éternellement indestructible ; pas un bonheur fugace qui périt comme une fleur, mais un palais éternel de bonheur qui résistera à l’épreuve du temps. Ce palais de diamant, cette tour aux trésors qui s’élève à de magnifiques hauteurs, est construit par la foi. Les fleurs “célestes” de la joie du bonheur temporaire s’épanouissent dans ce palais selon les saisons.

Dans cet état, nous réalisons le principe “les désirs terrestres mènent à l'illumination”. Plus nous avons de soucis, plus [grâce à notre conviction de pouvoir les résoudre] notre sentiment de satisfaction est grand. Le véritable but des Quatre Nobles États (états d’étude, d’absorption, de bodhisattva et de bouddha) réside dans la construction de ce “coeur de diamant”. Autrement dit, c’est notre “révolution humaine” — consistant à passer d’une personnalité ballottée par l’environnement à une personne capable d’influencer positivement son entourage — qui nous permet de construire un palais inébranlable à l’intérieur de nous-même. »2

  • 1. Cette partie est un Commentaire du comité d’étude, non de Daisaku Ikeda.
  • 2. Daisaku Ikeda, La Sagesse du Sûtra du Lotus, vol. 3, p. 283.