Thème pour la réunion d'avril. Pour la réunion de discussion de mai, nous vous proposons d’étudier la phrase ci-dessous, extraite des écrits de Nichiren, accompagnée de deux commentaires de Daisaku Ikeda.
Le véritable sens de la venue du bouddha Shakyamuni en ce monde fut d’offrir un modèle de comportement humain.
Nichiren Daishonin, Les trois sortes de trésors (L&T-II, 310)
Respecter Les autres
D. Ikeda. Fondamentalement, l’enseignement ultime du bouddhisme est le Sûtra du Lotus. Et la pratique concrète du Sûtra du Lotus est expliquée dans le chapitre « Bodhisattva Jamais-méprisant ». (...)
T. Endo. Autrement dit, Shakyamuni vint en ce monde et exposa la Loi afin d’enseigner aux gens la meilleure façon de vivre pour un être humain. Et, en définitive, il offrit comme modèle la conduite du bodhisattva Jamais-méprisant.
La Sagesse du Sûtra du Lotus, vol. 4, p. 253.
Le bouddhisme n’existe nulle part ailleurs que dans notre comportement humain
Le bouddhisme est une religion qui enseigne comment remporter la victoire en tant qu’être humain. Nichiren Daishonin écrit: « Le véritable sens de la venue du bouddha Shakyamuni en ce monde fut d’offrir un modèle de comportement humain. »
Il explique ainsi que le but de Shakyamuni a été de montrer comment vivre en tant qu’être humain: avoir un comportement fondé sur le bon sens et conforme à la société, et épanouir une personnalité permettant de gagner la confiance et le respect de notre entourage sur notre lieu de travail ou dans notre quartier. De telles actions sont autant de preuves de notre foi. Cette attitude consiste à respecter les autres, c’est-à-dire à considérer que tous les êtres humains, sans aucune exception, possèdent la nature de bouddha. Il s’agit donc de vivre avec l’intention profonde de permettre à d’autres de révéler leur bouddhéité inhérente. Concrètement, cela définit la pratique consistant à manifester le plus grand respect pour autrui.
Dans le Sûtra du Lotus, Shakyamuni enseigne la pratique du bodhisattva Jamais-méprisant, qui honorait la nature de Bouddha de tous les êtres humains en s’inclinant respectueusement devant toutes les personnes qu’il rencontrait. Il s’inclinait devant leur bouddhéité latente, que sa sagesse lui permettait de percevoir. Il répétait sans cesse une telle pratique, même si, sous l’emprise de l’ignorance, ses interlocuteurs ne parvenaient pas à le croire.
Le Sûtra du Lotus enseigne que tous les êtres humains sont les nobles enfants du Bouddha et qu’ils sont égaux en tant qu’entités de la nature de bouddha. Il place ainsi très haut le caractère sacré de la vie. Par conséquent, le Sûtra du Lotus ne justifie, en aucune circonstance, la violence. Dans la société, toute réforme sociale ne peut être conduite qu’au moyen de dialogues fondés sur le respect de la dignité de tous les êtres humains.
L’époque mauvaise des Derniers Jours de la Loi est marquée par une grande confusion. Le monde est plongé dans l’obscurité de l’ignorance, avec son cortège d’indifférence et de manque de respect envers les autres. Pour transformer de telles tendances et élever l’état de vie des êtres humains, il importe, par notre implication passionnée et humaniste, de faire naître dans le coeur des autres la motivation de respecter la vie et l’humanité.
Tous les êtres humains sont des entités de la Loi merveilleuse. Les personnes qui l’ignorent possèdent aussi en elles la bonté de la nature de bouddha. En devenant des personnes de sagesse et en remportant la victoire dans tous les domaines de notre vie, nous gagnons la confiance dans nos communautés respectives et ouvrons le chemin de la transformation de la société dans son ensemble.