La vie en société implique de côtoyer des personnes dont les opinions, les mœurs et les affinités peuvent être parfois très différentes des nôtres. Comment faire de cette diversité une richesse et non une source de division ?
Le respect inconditionnel de notre humanité commune
Le Sûtra du Lotus décrit le bodhisattva Jamais-méprisant, dont la pratique consistait à toujours à s’incliner respectueusement devant les autres et à dialoguer avec eux en signe de considération pour ce trésor suprême inhérent à chacun : l’état de bouddha. Même lorsque des personnes arrogantes le calomniaient en retour, il refusait de céder au découragement et ne renonçait pas. Ces efforts courageux pour aller vers les autres et dialoguer avec eux, fondés sur le respect de leur humanité, correspondent à la pratique essentielle du Sûtra du Lotus.
Daisaku Ikeda, « Créer un “royaume du trésor” où règnent bonheur et harmonie », D&E-juin 2013, 3.
Points d’étude
• Seul un diamant peut polir un autre diamant. De même, nous avons besoin des autres, et de leurs différences, pour approfondir notre humanité. Le bouddhisme enseigne que tout le monde sans exception possède la nature de bouddha. Lorsque nous en sommes convaincus et le manifestons par un profond respect envers l’autre, nous pouvons créer l’harmonie. Comme l’écrit Nichiren : « C’est comparable à une personne qui s’incline face à un miroir : l’image dans le miroir s’incline également. » (OTT, 135)
• Il est dit que la pratique persévérante du bodhisattva Jamais-Méprisant lui permit de « purifier ses six sens », c-à-d dissiper les illusions qui voilent une juste perception des choses. « Quand le ciel est clair, la terre est visible. » (Ecrits, 381) La récitation de Daimoku fait apparaître en nous la sagesse de l’état de bouddha, qui nous permet alors d’appréhender les situations avec justesse, de mieux comprendre les autres et de les encourager.
Pour aller plus loin...
- Le bodhisattva Jamais-Méprisant et la purification des sens
D. Ikeda, Le Monde des écrits de Nichiren, vol. 2, p. 234 et suivantes. - La tolérance découle d’une croyance profonde en l’être humain
D. Ikeda, La Nouvelle Révolution humaine, vol. 3, pp. 120-121. - La clé pour créer l’unité et la solidarité
D. Ikeda, Le Monde des écrits de Nichiren, vol. 1, chap. 7.
Boîte à question
- Comment transformer la discorde en harmonie ? Comment dépasser les différences et créer la cohésion autour de soi ?
- Votre spiritualité vous a-t-elle déjà permis d’« ouvrir les yeux » sur une situation afin d’agir avec sagesse et bienveillance ?
- Racontez comment un dialogue sincère vous a permis de sortir d’une impasse.
Seul un diamant peut polir un autre diamant. De même, nous avons besoin des autres, et de leurs différences, pour approfondir notre humanité.
A lire dans le numéro de Valeurs humaines du mois de mars 2014.
Valeurs humaines est le mensuel des associations Soka du bouddhisme de Nichiren.
Abonnement / Achat au numéro