• #Compassion

Thème pour les réunions des mois de septembre 2013 :
Pour les réunions de discussion du mois de septembre, nous vous proposons de dialoguer sur le thème de la victoire autour de la phrase du Gosho ci-dessous, accompagnée d’extrait de commentaires de Daisaku Ikeda.

Nichiren déclare que les souffrances [communes] à tous les êtres vivants […], toutes, sont aussi les souffrances de Nichiren.
(WND-II, 934)

Commentaires de Daisaku Ikeda

Qu’est-ce que, exactement, la compassion du Bouddha ? Dans son Traité sur la grande perfection de la sagesse, Nagarjuna examine le terme généralement employé en bouddhisme pour désigner la compassion – jihi en japonais. Les caractères chinois pour ji, ou compassion, signifient apporter la joie aux autres, tandis que hi, ou clémence, signifie alléger les souffrances. Alléger les souffrances des autres et leur apporter la joie afin qu’ils parviennent à l’Éveil est une manifestation de la compassion du Bouddha.

L’empathie pour les peines et les souffrances d’autrui est différente de la simple pitié pour autrui. Finalement, la seule manière pour une personne de véritablement surmonter ses problèmes est de puiser au plus profond de son être la force intérieure nécessaire pour agir par elle-même. M. Toda a dit : « Vous ne pouvez pas réellement aider quelqu’un en le plaignant. Devenez une personne capable d’offrir de vraies paroles d’encouragement fondées sur la foi. Vous devriez dire ce qui doit être dit, puis prier avec la personne que vous encouragez. »

De la compassion naît la sagesse

La véritable compassion bouddhique n’a rien en commun avec le sentimentalisme ou la pitié. Car ces sentiments n’aident pas à remporter la victoire dans la vie. Ils ne peuvent alléger profondément les souffrances et apporter la joie, puisqu’ils ne résolvent pas le problème essentiel en termes de « souffrances communes ».

« De la compassion naît la sagesse », affirmait M. Toda. « La compassion de vouloir aider les autres à surmonter leurs problèmes fait indéniablement jaillir la sagesse nécessaire pour nous guider sur la meilleure voie à suivre. »

Le bouddhisme enseigne qu’il faut agir pour vivre heureux. Tout comme dans la vie et dans la société. Nichiren encourageait ses disciples à la fois avec bienveillance et rigueur, pour les amener à manifester toute la force de leur propre nature de bouddha, afin de devenir immanquablement heureux.

La compassion du Bouddha pourrait être décrite comme le désir irrépressible et passionné d’éveiller la vie des autres, et de les aider à libérer leur potentiel intérieur pour remporter des victoires sur eux-mêmes. (D&E-janvier 2010, 28-29)

Pour aller plus loin

  • Le monde des écrits de Nichiren, vol. 1, Acep, p. 161-162.
  • La Sagesse du Sûtra du Lotus, vol. 1, Acep, réédition 2013, p. 298-299.
  • Proposition pour la paix du 26 janvier 2013, D&E-avril 2013, 12-13.

Paru dans Valeurs humaines n°32, juin 2013.

photo : Couleurs d'été © Débora F./creative commons

Ne cédons jamais au défaitisme. La foi dans le bouddhisme de Nichiren nous offre la possibilité de transformer le négatif en positif, en accord avec le principe de “changer le poison en élixir”.

A lire dans le numéro de Valeurs humaines du mois de juillet-août 2013.
Valeurs humaines est le mensuel des associations Soka du bouddhisme de Nichiren. Abonnement / Achat au numéro