Pour démarrer l’année 2022, nous vous proposons d’approfondir et de partager notre détermination en dialoguant sur l’importance du développement et des actions de chacune et chacun.
Extrait du volume 30 de La Nouvelle Révolution humaine
« Tout commence par une seule personne. Cette personne seule transmet à d’autres la Loi merveilleuse, l’enseignement du bonheur suprême, les aide à développer un cœur courageux afin qu’ils puissent la dépasser et [cette personne] fait ainsi apparaître un réseau toujours plus important de personnes de valeur. Tel est le principe de “surgir de terre” (La réalité ultime de tous les phénomènes, Écrits, 389), qui décrit le processus par lequel les bodhisattvas sortis de la terre font leur apparition. La mission de la Soka Gakkai consiste à concrétiser dans la réalité ces idées énoncées dans les écrits de Nichiren Daishonin. Agir ainsi, c’est lire les écrits avec notre propre vie. »
Ensuite, Shin’ichi indiqua que, dans le voyage
qu’il était en train d’entreprendre à travers le
monde, il avait rencontré de nombreux représentants
de gouvernement et des personnalités
du monde académique et culturel, notamment
en Union soviétique et dans d’autres pays.
« Lors de ces rencontres, dit-il, j’ai toujours insisté
sur le fait que la paix est l’enjeu le plus crucial pour l’humanité.
Le bouddhisme, qui enseigne que tous les êtres
humains possèdent également l’état de bouddha, se fonde
sur le respect de la dignité de la vie. C’est le fondement
même d’une philosophie de paix qui s’appuie essentiellement sur la tolérance et la compassion envers autrui.
Par sa nature même, cette philosophie s’oppose diamétralement à toutes les forces qui cherchent à glorifier la guerre, à assujettir les personnes ordinaires et à
les conduire à la mort. C’est pour cette raison que, pendant la Seconde Guerre mondiale, la Soka Gakkai a été
persécutée par le gouvernement militariste japonais, qui
s’était engagé dans la guerre en utilisant le shintoïsme
d’État comme pilier spirituel.
Je ne suis ni un homme politique, ni un diplomate, ni
un homme d’affaires. Cependant, en tant que citoyen
ordinaire et simple individu, je ne cesse d’engager des
dialogues pour la paix en prenant le bouddhisme pour
fondement.
Je suis en effet fermement convaincu que la voie la plus
sûre vers la paix consiste, pour toute l’humanité, à partager l’esprit du bouddhisme, qui enseigne que tous les
êtres humains sont également dignes du plus grand respect, et à renforcer les liens d’amitié qui transcendent les
frontières nationales. »
Plus les racines d’un arbre s’enfoncent profondément dans le sol et sont robustes, plus ses branches et ses feuilles se développent. Ce principe s’applique également à un mouvement pour la paix. Beaucoup de personnes veulent la paix et l’appellent de leurs vœux, mais un mouvement qui ne s’ancre pas dans une solide philosophie qui lui serve de guide ne sera pas durable. Notre mouvement pour la paix s’ancre entièrement dans la grande philosophie du bouddhisme de Nichiren, un enseignement qui prône le respect de la dignité de la vie.
Si les êtres humains se fondent sur le principe bouddhique selon lequel chacun est intrinsèquement bouddha, jamais ils n’ôteront la vie d'autrui ou les priveront de leur droit d’exister. De plus, l’enseignement bouddhique considère que tous les êtres humains sont dignes du plus grand respect, quelles que soient leur idéologie, leur origine ethnique, leur nationalité ou leur religion. Il ne dénigre ni ne discrimine qui que ce soit. Avec son esprit de compassion, il intègre tout, quelles que soient les différences ; jamais il n’exclut.
Semer inlassablement dans le cœur des êtres humains ce principe de respect de la dignité de la vie – cette graine de la paix, la Loi merveilleuse – est la pratique de kosen rufu et le fondement pour réaliser la paix mondiale. Telle était la ferme conviction de Shin’ichi. Il poursuivit son discours en affirmant que la finalité de la vie était de devenir heureux, au sens véritable du terme, et que, pour y parvenir, il était essentiel de répondre à la question de la mort.
Le bouddhisme de Nichiren répond à cette question au niveau le plus profond, en énonçant le principe de l’éternité de la vie et la loi de cause et d’effet. Quand nous fondons notre vie sur ces principes bouddhiques, nous pouvons établir une conception solide de la vie, faire jaillir notre sagesse et notre force pour surmonter l’adversité, et établir un état de bonheur inébranlable.
Shin’ichi conclut en exprimant l’espoir que, en prenant ce jour comme point de départ, les pratiquants [...] fixeraient leur regard sur les vingt années suivantes et mèneraient une vie pleinement épanouie avec un cœur pur, en tant que membres de cette belle famille qu’est le mouvement Soka.
(Extrait de La Nouvelle Révolution humaine, vol. 30, partie 2, chapitre « Les cloches de l'aube », Acep, p. 33-35.)
Extrait de La Sagesse pour créer le bonheur et la paix
Kosen rufu commence par une seule personne
Introduction. En évoquant les premiers pas
du kosen rufu mondial en 1960,
Daisaku Ikeda affirme que kosen rufu
réside fondamentalement dans le combat
de chaque personne pour accomplir
sa révolution humaine et transformer
son karma.
Pour le bien des générations futures, j’aimerais une nouvelle fois rappeler l’esprit originel qui sous-tend le kosen rufu mondial. Le 2 octobre 1960 était un dimanche clair et ensoleillé. J’ai pris ce jour-là l’avion à l’aéroport international Haneda de Tokyo pour me rendre à Hawaï. En regardant en contre-bas, juste après le décollage, j’ai vu les rives d’Omori (dans le quartier d’Ota), où j’ai grandi et été élevé, et la mer qui scintillait au-delà. Hawaï est le lieu où a éclaté la guerre du Pacifique entre le Japon et les États-Unis. J’avais décidé d’en faire ma première destination outre-mer, juste après ma visite à Okinawa [en juillet 1960, qui était alors un territoire sous occupation américaine].
Notre pratique du bouddhisme de Nichiren nous permet de transformer notre karma en mission. Ceux qui ont souffert le plus ont le droit de goûter le plus grand bonheur. Beaucoup de pratiquants de notre mouvement qui vivaient à Hawaï et dans d’autres parties des États-Unis à l’époque, étaient des épouses de militaires américains qui étaient venues vivre avec eux aux États-Unis. Elles s’étaient rendues dans leur nouveau pays avec l’idée qu’elles y seraient heureuses, mais elles trouvaient souvent les barrières culturelles et linguistiques bien pénibles et aspiraient à revenir au Japon.
Je les ai encouragées de tout mon cœur, avec le désir de disperser les nuages de leur cœur pour leur permettre d’éveiller la nature de bouddha en elles-mêmes. Dans une lettre rédigée depuis son lieu d’exil sur l’île de Sado, Nichiren écrit : « [...] quel qu’il soit, le lieu où nous résidons et pratiquons le Véhicule unique est la capitale de la Lumière éternellement paisible. » (Réponse à Sairen-bo, Écrits, 316) Partout où je suis allé durant ce premier voyage aux États-Unis, j’ai exhorté les pratiquants à transformer le lieu où ils étaient en Terre de la lumière éternellement paisible, et je leur ai certifié que tant qu’ils garderaient la foi dans la Loi merveilleuse, qui nous permet de transformer le poison en remède, ils étaient assurés de devenir heureux. Les larmes aux yeux, beaucoup d’entre eux ont déclaré : « Je ne serai pas vaincu ! », « Je continuerai à me lancer des défis ! »
J’ai participé à des réunions de discussion partout où je suis allé et je me suis engagé dans des dialogues francs, de cœur à cœur. Développer kosen rufu ne signifie pas simplement propager les idées et la terminologie bouddhiques. Cela signifie que chacun de nous doit se dresser dans l’action, là où il est dans le monde, et s’efforcer avec courage de transformer son karma grâce à sa pratique du bouddhisme. C’est s’éveiller à notre noble mission de bodhisattva sorti de la terre et propager compréhension, confiance et joie autour de nous. Le kosen rufu mondial ne peut être accompli que si l’on encourage et on aide à se développer des gens qui ont le courage de se dresser par eux-mêmes et d’agir de leur propre initiative. Notre grand réseau Soka, qui se consacre au bonheur de tous les êtres humains où qu’ils se trouvent, s’est maintenant répandu dans le monde jusqu’à inclure 192 pays et territoires. J’éprouve la plus grande admiration et la plus grande gratitude envers tous nos pratiquants pionniers qui ont œuvré si dur pour ouvrir la voie face aux immenses défis, dans les premiers temps de notre mouvement. Je me réjouis aussi qu’un courant constant de successeurs de valeur émerge pour créer un avenir brillant et plein d’espoir.
(La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 3, 1/2, Acep, p. 35-37.)
Extrait de La Sagesse pour créer le bonheur et la paix
La Soka Gakkai est une source
d’inspiration et d’autonomie
Introduction.
En évoquant l’avenir de kosen rufu, dans
cent ou deux cents ans, Daisaku Ikeda
souligne ici l’importance de former des
individus qui possèdent une philosophie
et une compassion profondes et peuvent
contribuer au bonheur de l’humanité.
Dans l’un de ses écrits, Nichiren déclare : « Même une graine, lorsqu’elle est plantée, se multiplie. » (WND-II, 602) Un effort entrepris par une seule personne, même si rares sont ceux qui le remarquent, peut finalement produire des résultats impressionnants. J’agis toujours par tous les moyens possibles pour kosen rufu, en regardant l’avenir lointain, dans une perspective de cent ou deux cents ans. Nous plantons des graines dans tous les domaines d’activités humaines, qui donneront un jour de grands arbres et s’épanouiront sous la forme de fleurs magnifiques. C’est pourquoi il ne sert à rien de se laisser ballotter par les conditions et les événements actuels qui ne cessent de changer. Nichiren écrit : « De même que toutes sortes de plantes et d’arbres sortent de terre, les divers enseignements du Bouddha sont tous propagés par des êtres humains. » (Questions et réponses sur la foi dans le Sûtra du Lotus, Écrits, 62) Dans le contexte de notre mouvement, ce passage signifie que tout dépend des individus. Non pas des biens ou des bâtiments. Éducation, paix et culture dépendent en définitive du nombre de personnes œuvrant activement à leur promotion, que nous pourrons faire apparaître.
Mon maître, Josei Toda, soulignait toujours que le développement de personnes de valeur était essentiel. Nous discutions souvent ensemble de l’avenir de kosen rufu et partagions la même vision : la Soka Gakkai deviendrait un mouvement magnifique, source d’inspiration et d’autonomie. Le mouvement de la SGI réalise la grande action sans précédent de développer et de renforcer des êtres humains en se fondant sur la philosophie suprême et sur l’esprit de compassion du bouddhisme de Nichiren. Ce n’est pas simplement l’organisation qui importe. Former des êtres humains est ce qui compte le plus.
La progression de la propagation de la Loi merveilleuse dans le monde dépend de notre capacité à entraîner des individus qui prendront l’initiative d’agir dans ce sens. J’aimerais déclarer clairement ici que chacun de vous est exemplaire dans ce domaine. Vous êtes tous de nobles pionniers de notre mouvement. Nous sommes engagés dans une entreprise à très grande échelle, qui se déroulera durant les dix mille ans et plus de l’époque de la Fin de la Loi. C’est une entreprise monumentale, visant à ouvrir largement la voie de la paix et du bonheur pour toute l’humanité, sur la base du principe suprême de la Loi merveilleuse.
(La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 3, 1/2, Acep, p. 37-39.)
Pour aller plus loin...
• Daisaku Ikeda, La Nouvelle Révolution humaine,
vol. 30, partie 2, chapitre 4 « Les cloches de l’aube »,
Acep, p. 33-35.
• D. Ikeda, La Sagesse pour créer le bonheur et la paix,
vol. 3, 1 sur 2, « Une vie consacrée à kosen rufu »,
Acep, p. 11-40
Ce support est à retrouver dans le numéro de Valeurs humaines du mois de décembre 2021.
Valeurs humaines est le mensuel des associations Soka du bouddhisme de Nichiren.
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