Qu’est-ce que le bouddhisme et l’islam ont en commun ? Et quelles sont les caractéristiques positives que le Japon bouddhiste et l’Indonésie musulmane peuvent échanger mutuellement ?
Dans cette discussion profonde abordant un grand nombre de sujets – il y est notamment question d’artistes et de penseurs aussi divers que Beethoven, Goethe, Tolstoï, Thomas Jefferson et Akira Kurosawa – Abdurrahman Wahid et Daisaku Ikeda montrent qu’un dialogue significatif entre religions et cultures commence par une conversation de cœur à cœur entre individus.
Ils évoquent les similitudes entre les deux peuples insulaires dont ils sont issus, leur passé commun marqué par les échanges commerciaux et culturels, et ils concluent ensemble que le dialogue, comme le bouddhisme et l’islam eux-mêmes, n’a fondamentalement qu’un seul but : la réalisation de la paix.
Ces deux penseurs traitent également de leurs traditions respectives, relatent leur expérience personnelle de la guerre et de l’adversité et, plus encore, évoquent largement la vie du Bouddha et du prophète Mahomet pour montrer que l’harmonie provient d’une attitude de tolérance et de non-violence et qu’elle est la manifestation de ce qu’est le véritable courage.
Les auteurs
Abdurrahman Wahid (1940-2009) a été le premier président démocratiquement élu en Indonésie. Prônant un islam libéral et réformateur, il fut durant toute sa vie un grand défenseur de la paix et du dialogue interreligieux, appelant tous les peuples, quelle que soit leur religion, à œuvrer ensemble contre la haine et l’extrémisme.
Daisaku Ikeda (né en 1928) est le président de la Soka Gakkai internationale, un mouvement bouddhiste qui œuvre à la promotion de la paix, de la culture et de l’éducation, présent dans plus de cent quatre-vingt-dix pays et territoires à travers le monde. Il est l’auteur de plus de cent ouvrages traitant du bouddhisme et a reçu en 1983 la Médaille de la paix des Nations unies.