Le Gohonzon est l’objet de culte du bouddhisme de Nichiren. En japonais, go signifie « digne d’honneur », et honzon « objet de respect fondamental ». Nichiren a révélé que la Loi fondamentale qui imprègne et régit la vie de l’univers est Nam-myoho-renge-kyo, et a matérialisé cette Loi sous la forme d'un mandala, le Gohonzon.
Le Gohonzon se présente sous la forme d'un parchemin sur lequel sont inscrits des caractères chinois et sanskrits. Cet objet de culte représente la vie, illuminée par l’état de bouddha.
La signification du Gohonzon
Tous ces bouddhas, bodhisattvas, grands sages et, de manière générale, tous les êtres de toutes sortes des deux mondes et des huit groupes apparaissant dans le chapitre “Introduction” du Sûtra du Lotus, tous sans exception résident dans ce Gohonzon. Illuminés par la lumière des cinq caractères de la Loi merveilleuse, ils montrent les attributs de dignité qui leur sont inhérents. Tout cela compose l’objet de vénération.
Nichiren, La composition du Gohonzon, Ecrits, p. 839.
Au centre est inscrit en grands caractères et de haut en bas « Nam-myoho-renge-kyo – Nichiren ». C’est l’expression graphique de la Loi fondamentale de Nam-myoho-renge-kyo à laquelle Nichiren Daishonin s’est éveillé.
Sur les côtés, à droite et à gauche, figurent les noms de bouddhas, bodhisattvas, divinités bouddhiques et autres personnages, qui apparaissent dans l'assemblée de la « Cérémonie dans les airs » – un moment clé du récit du Sûtra du Lotus.
L’ensemble de ces symboles signifie à la fois que la Loi de Nam-myoho-renge-kyo est dotée des « dix états de vie » qui caractérisent toutes les qualités et fonctions de la vie ; et aussi que l’intégralité des phénomènes de l’univers réside dans notre propre vie.
Le Gohonzon exprime ainsi l’ordre fondamental qui régit notre vie et l’univers.
La pratique devant le Gohonzon
Les pratiquants du bouddhisme de Nichiren récitent Nam-myoho-renge-kyo en se tenant face au Gohonzon enchâssé à leur domicile.
Tout ce qui constitue notre environnement (ceux qui nous entourent, le temps qu'il fait, un morceau de musique, la couleur des murs, etc.) exerce une influence sur nous. Au contact de ces diverses influences, notre état intérieur fluctue. Ainsi, la contemplation d’un tableau peut déclencher une sensation de ravissement, de calme ou de dégoût. Une simple lettre peut provoquer de la joie, un choc ou le désarroi. De la même manière, le Gohonzon a été inscrit afin de nous permettre de faire surgir notre potentiel le plus élevé, l'état de bouddha. Le Gohonzon agit comme un stimulus qui active l’état de bouddha latent chez celui ou celle qui récite Nam-myoho-renge-kyo avec foi.
Dans la pratique du bouddhisme de Nichiren, l’élément clé pour faire surgir la bouddhéité est la force de la foi.
Ce Gohonzon ne se trouve que dans les deux caractères « esprit croyant ». C’est ce que veut dire le Sûtra [du Lotus] lorsqu’il déclare que « l’on ne peut accéder [à lui] que grâce à la foi ».
Nichiren, La composition du Gohonzon, Ecrits, p. 840.
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